Pierre Bérégovoy

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Pierre Bérégovoy
Illustration.
Pierre Berégovoy dans les années 1980.
Fonctions
Premier ministre français

(11 mois et 27 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Bérégovoy
Législature IXe (Cinquième République)
Coalition Majorité présidentielle
PS – MRGMDR
Prédécesseur Édith Cresson
Successeur Édouard Balladur
Ministre de la Défense

(20 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Lui-même
Gouvernement Bérégovoy
Prédécesseur Pierre Joxe
Successeur François Léotard
Ministre d'État
Ministre de l'Économie, des Finances et
du Budget

(3 ans, 10 mois et 20 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Michel Rocard
Édith Cresson
Gouvernement Rocard I et II
Cresson
Prédécesseur Édouard Balladur (Économie et Finances)
Alain Juppé (Budget)
Successeur Michel Sapin (Économie et Finances)
Michel Charasse (Budget)
Député français

(29 jours)
Réélection 28 mars 1993
Circonscription 1re de la Nièvre
Législature Xe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Marcel Charmant
(indirectement)
Successeur Didier Boulaud

(1 mois et 5 jours)
Réélection 5 juin 1988
Circonscription 1re de la Nièvre
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Marcel Charmant

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Nièvre
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Ministre de l'Économie et des Finances

(1 an, 8 mois et 1 jour)
Président François Mitterrand
Premier ministre Laurent Fabius
Gouvernement Fabius
Prédécesseur Jacques Delors
Successeur Édouard Balladur
Maire de Nevers

(10 ans, 1 mois et 17 jours)
Prédécesseur Daniel Benoist
Successeur Didier Boulaud
Ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale

(2 ans et 18 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Mauroy
Gouvernement Mauroy II et III
Prédécesseur Nicole Questiaux
Successeur Georgina Dufoix
Secrétaire général de la présidence de la République française

(1 an, 1 mois et 8 jours)
Président François Mitterrand
Prédécesseur Jacques Wahl
Successeur Jean-Louis Bianco
Biographie
Nom de naissance Pierre Eugène Bérégovoy
Date de naissance
Lieu de naissance Déville-lès-Rouen (France)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Nevers (France)
Nature du décès Suicide
Nationalité Française
Parti politique SFIO (1946-1958)
PSA (1958-1960)
PSU (1960-1967)
UCRG (1967-1969)
PS (1969-1993)
Syndicat FO
Fratrie Michel Bérégovoy
Entourage Famille Bérégovoy
Profession Ouvrier ajusteur-fraiseur
Cadre de Gaz de France

Pierre Bérégovoy Pierre Bérégovoy
Maires de Nevers
Premiers ministres français
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Pierre Bérégovoy Écouter, né le à Déville-lès-Rouen (alors en Seine-Inférieure) et mort le à Nevers (Nièvre), est un homme d'État français. Il est Premier ministre du au , sous la présidence de François Mitterrand.

Issu d'un milieu modeste, il commence son engagement politique auprès de Pierre Mendès France avant d'adhérer au Parti socialiste (PS). Après l'élection présidentielle de 1981, il est nommé secrétaire général de la présidence de la République par François Mitterrand.

Tout en étant élu dans la Nièvre, il est successivement ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale de à et ministre de l'Économie et des Finances de à puis entre et , ainsi que ministre de la Défense en 1993.

Nommé Premier ministre par le président Mitterrand en 1992, il est le chef du gouvernement sous la Ve République le plus âgé lors de sa nomination ; ce record est toujours inégalé. Il quitte ses fonctions l'année suivante, en raison de la lourde défaite de la gauche aux élections législatives.

Visé par des soupçons de corruption visant sa personne, il se suicide un mois plus tard.

Situation personnelle

Origines familiales

Article détaillé : Famille Bérégovoy.

Pierre Eugène Bérégovoy naît le à Déville-lès-Rouen[1]. Il est le fils d'Adrien Bérégovoy, né Adrian Beregovy (en ukrainien : Адріан Береговий) ou Beregovoï (en russe : Адриан Береговой signifiant littéralement "de la berge" ), un Ukrainien né en 1893 à Izioum, dans la région de Kharkiv[N 1] et d'Irène Baudelin.

Capitaine russe blanc et menchevik, Adrian Beregovoy émigre en 1920 après la révolution d'Octobre, vit un an en Pologne, puis deux ans en Allemagne, avant de s'installer en 1923 en France. Il devient ouvrier métallurgiste à Déville-lès-Rouen quand il y épouse, le , Irène Baudelin, puis tient un café-épicerie. Il obtient sa naturalisation française en 1930[2].

Le frère de Pierre, Michel Bérégovoy, s'est également engagé en politique. Ancien député socialiste de Seine-Maritime, il est vice-président du conseil général de la Seine-Maritime avant de décéder en 2011. Le fils de ce dernier, Jean-Michel Bérégovoy, est un élu vert au conseil municipal de Rouen depuis 2014, adjoint au maire ; quant à Véronique Bérégovoy, l'ancienne épouse de Jean-Michel, elle est présidente du groupe Verts au conseil régional de Haute-Normandie jusqu'en 2015.

À l'âge de cinq ans, Pierre Bérégovoy est pris en charge par sa grand-mère maternelle.

Vie privée

Il épouse Gilberte Bonnet (1920-2001) le à Rouen. Le couple a trois enfants : Catherine (née en 1945), Lise (née en 1960) et Pierre (né en 1963). Militante, notamment dans la vie associative, Gilberte Bérégovoy siège au Conseil économique et social après 1993. Catherine Bérégovoy-Cottineau, leur fille aînée, est élue conseillère municipale de Clichy[Arch 1], sur la liste socialiste, en 2008[Presse 1]. Leur fils Pierre est directeur général de l'Union bancaire pour le commerce et l'industrie, filiale du groupe BNP Paribas en Tunisie ; en 2014, sa petite-fille Anne Sol-Bérégovoy se présente aux élections municipales dans le 16e arrondissement de Paris, sur la liste socialiste.

Formation et carrière

Études

En 1937, Pierre Bérégovoy obtient son certificat d’études. En 1941, son père étant tombé gravement malade, il quitte le lycée, obtient un brevet d'enseignement industriel (BEI), un CAP d’ajusteur et un autre de dessinateur industriel. Selon son gendre Georges Cottineau, Pierre Bérégovoy était aussi diplômé de l'École nouvelle d'organisation scientifique du travail. L'origine de cette information est son CV figurant au secrétariat général de la présidence de la République.

Carrière professionnelle

En 1941, à l'âge de seize ans, il travaille pendant neuf mois à l’usine de tissage Fraenckel en tant que fraiseur. L'année suivante, il entre sur concours à la SNCF. Il rencontre Roland Leroy. Il entre dans la Résistance via le groupe « Résistance-fer »[3]. Il s'engage également dans les jeunesses socialistes. En juin 1944, il participe à la libération de la banlieue rouennaise[4].

En 1949, il est nommé au cabinet de Christian Pineau, ministre des Travaux publics et des Transports dans le gouvernement Henri Queuille, en tant que chargé des relations avec les syndicats.

L'année suivante, en 1950, il entre à Gaz de France comme agent technico-commercial à Rouen, puis obtient en 1957 sa mutation pour Paris. En 1972, il est promu chargé de mission à GDF. En 1978, il termine sa carrière comme directeur adjoint à GDF.

Parcours politique

Débuts à la SFIO et au PSU

En mai 1946, il adhère à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO)[5]. Il crée ensuite une section syndicale tendance FO. En 1949, il dirige l'hebdomadaire socialiste La République de Normandie.

En 1958, il quitte la SFIO pour participer à la fondation du futur PSU. En 1960, il devient collaborateur de Pierre Mendès France au sein du PSU, chargé des questions sociales. En 1967, il quitte le PSU pour adhérer à l'Union des clubs pour le renouveau de la gauche, animée par Alain Savary.

Adhésion au Parti socialiste

Il rejoint en 1969 le « nouveau Parti socialiste » au congrès d'Alfortville. Il participe deux ans plus tard au congrès d'Épinay, puis aux négociations en vue de la signature du programme commun.

En 1973, il devient secrétaire national chargé des affaires sociales puis, à partir de 1975, chargé des relations extérieures. Il le reste jusqu'en 1979.

Secrétaire général de l'Élysée

De à , après l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, Pierre Bérégovoy est secrétaire général de la présidence de la République.

Ministre et député à plusieurs reprises

De à , il est ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale dans les gouvernements Pierre Mauroy. Par la suite, dans le gouvernement Laurent Fabius (1984-1986), il est ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

Converti à l'économie de marché, Pierre Bérégovoy s'attache à stabiliser le franc (« politique du franc fort »), afin de faire baisser l'inflation, ainsi qu'à libéraliser les marchés financiers et à moderniser la Bourse[réf. nécessaire].

Son ministère est marqué par la déréglementation des marchés financiers et boursiers. Sous l'impulsion de son directeur de cabinet, Jean-Charles Naouri, il libéralise totalement les marchés financiers en France[6]. Il modernise les législations en matière de finance en allégeant le contrôle des changes et en supprimant l'encadrement du crédit[7]. Il nomme Jean-Yves Haberer président du Crédit lyonnais[8], dont les pertes abyssales ne seront révélées qu'en 1992.

Pierre Bérégovoy est élu député de la Nièvre, pour la première fois, le 16 mars 1986. À la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale consécutive à la réélection de François Mitterrand, il est réélu dans la 1re circonscription de la Nièvre, le 5 juin 1988.

Du au , dans les gouvernements Michel Rocard, il est ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. Alors qu'il entre au gouvernement, il cède son siège de député à son suppléant, Marcel Charmant. Il est ensuite ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances et du Commerce extérieur dans le gouvernement Édith Cresson à compter du 16 mai 1991.

Premier ministre

Formation du gouvernement et situation politique

Le 2 avril 1992, après la défaite de la gauche aux élections régionales et cantonales du mois précédent, le président Mitterrand nomme Pierre Bérégovoy à la fonction de Premier ministre. Il succède ainsi à Édith Cresson, nommée dix mois plus tôt. À 66 ans, il est le Premier ministre le plus âgé lors de sa nomination ; ce record est toujours inégalé.

Le gouvernement Pierre Bérégovoy est composé de 43 membres : 20 ministres et 23 secrétaires d'État ; 36 hommes et 7 femmes. Il compte des membres du Parti socialiste, des dissidents de l'Union du centre (par la suite réunis au sein du Mouvement des réformateurs) et des radicaux de gauche.

À Matignon, il doit affronter les attaques qui visent sa majorité, notamment en raison d'instructions judiciaires pour corruption touchant des proches du président de la République. Lui-même mis en cause, il se voit confronté à la persistance des difficultés économiques et au mécontentement de la gauche, qui voit en lui le symbole du ralliement des socialistes au libéralisme économique.

Au-delà des affaires, le contexte est marqué par une récession économique et une déroute annoncée aux élections législatives de 1993[9]. Une déclaration qu'il a faite à l'AFP peu avant sa nomination confirme un pressentiment face à la difficulté de la charge : « Je savais que lorsque Mitterrand me nommerait Premier ministre, ce serait parce que c'est foutu »[10].

Pierre Bérégovoy cumule ses fonctions de Premier ministre avec celles de ministre de la Défense à compter du 9 mars 1993, succédant à Pierre Joxe. Sous la Cinquième République, il est l'une des rares personnalités politiques à avoir été chef du gouvernement et ministre d'un autre portefeuille de plein exercice.

Contexte économique et social

En juin et juillet 1992, Bérégovoy et le gouvernement doivent faire face à des mouvements de grève et de barrages de conducteurs routiers hostiles au permis à points (instauré par la loi du 10 juillet 1989 puis entré en vigueur le 1er juillet 1992). À la suite de ces contestations, une réforme du permis à points est instaurée le 1er décembre 1992, le barème d'infraction donnant lieu à un retrait de points, initialement composé de six points est élargi à douze[réf. nécessaire].

Le 29 juillet 1992, le gouvernement Bérégovoy promulgue une loi créant le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

Par ailleurs, la ratification du traité de Maastricht est approuvée par une courte majorité de Français (51,04 %) lors du référendum du 20 septembre 1992.

Comme pour les gouvernements Rocard et Cresson, la responsabilité du gouvernement n'est pas engagée à la suite de la déclaration de politique générale. En revanche, comme Michel Rocard, il engage la responsabilité sur un autre texte : le 25 novembre 1992, le Premier ministre a recours à l'article 49 alinéa 1 de la Constitution sur les négociations du GATT. Pierre Bérégovoy a également recours à l'article 49 alinéa 3 de la Constitution sur trois textes concernant les médecins et l'assurance maladie, le projet finances pour 1993 et le fonds de solidarité vieillesse.

Sur fond de dépenses publiques non contrôlées, la gravité de la crise de 1993, privant l'État d'importantes recettes fiscales, affaiblit Pierre Bérégovoy. La dégradation du budget est en complet désaccord avec les prévisions : « 226 milliards de déficit en 1992, contre 89 prévus, et entre 320 et 360 en 1993, contre 165 à l'origine »[11]. Le déficit cumulé de la Sécurité sociale atteint 100 milliards fin 1993[11].

Rapport à la corruption

Nommé Premier ministre, Pierre Bérégovoy se présente comme « le champion de la lutte contre la corruption dans le monde politique et celui des affaires ». Lors du discours de politique générale du , qu'il prononce devant l'Assemblée nationale après la formation de son gouvernement, il déclare notamment :

« […] Urgence, enfin, dans la lutte contre la corruption. […] Avec le garde des Sceaux, M. Michel Vauzelle, je veux publiquement apporter mon soutien aux juges qui poursuivent la fraude, sans autre passion que le droit. On soupçonne certains hommes publics de s'être enrichis personnellement de manière illégale. S'ils sont innocents, ils doivent être disculpés ; s'ils sont coupables, ils doivent être châtiés ; dans tous les cas, la justice doit passer[Arch 2] ? »

Répondant aux invectives de certains députés, le Premier ministre déclare tout en brandissant un papier :

« Comme je suis un Premier ministre nouveau et un homme politique précautionneux, j'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler. Je m'en garderai bien ! […] S'il existe encore des élus qui, à quelque niveau que ce soit et à quelque parti qu'ils appartiennent, ne respectent pas les nouvelles règles de financement de l'activité politique, qu'ils le sachent : le gouvernement sera impitoyable[Arch 2]. »

Cet incident sera immédiatement repris et commenté par la presse qui, spéculant sur la fameuse liste, conclura au dérapage. Cela déclenche la première polémique qu'il devra affronter.

Pierre Bérégovoy est cependant rattrapé par le cas de Samir Traboulsi, un financier libanais ami de sa famille, lequel se débat avec la justice, depuis 1989, dans l'affaire Pechiney-Triangle, un délit d'initié présumé qui semblait mettre en cause également les milieux politiques. Alain Boublil, son directeur de cabinet, est également impliqué et contraint de démissionner. Dès l'instant où Bérégovoy a été nommé à nouveau ministre des Finances en 1991, on sait maintenant[Livre 1] que, selon ses propres dires, il avait été littéralement harcelé par l'homme d'affaires qui, ne voulant pas être inculpé par le juge d'instruction Édith Boizette, paraissait en mesure de faire pression sur son ami. Ainsi, au moment où Traboulsi est renvoyé devant un tribunal correctionnel en , il semble qu'il ait averti le Premier ministre qu'il dévoilerait que l'affaire dans laquelle il était incriminé avait débuté lors du dîner d’anniversaire de mariage du couple Bérégovoy, qui s'est tenu le au restaurant « Chez Edgar », à Paris[Livre 1].

Dans le même temps, éclate l'affaire du prêt Pelat, révélée par Le Canard enchaîné, le . Il s'agit d'un prêt d’un million de francs, sans intérêt, que Pierre Bérégovoy avait reçu en 1986 de Roger-Patrice Pelat, ami intime de Mitterrand, pour l'achat d'un appartement situé rue des Belles-Feuilles, dans le 16e arrondissement de Paris[12]. Or cet ami, lui-même impliqué dans l'affaire Péchiney, se retrouve au centre d'une autre affaire de corruption, concernant l'entreprise de travaux publics Heulin, du Mans, qui constituera elle-même le point de départ de l'affaire Urba[13].

En outre, pour ce prêt passé devant notaire et qualifié de « légal » par la Chancellerie, Pierre Bérégovoy n'aurait remboursé que partiellement la somme due, dont une partie prétendument « sous forme d’objets d’art et de meubles dont on ne connaît ni la nature, ni la valeur »[Presse 2]. Interrogé par Le Canard enchaîné, Pierre Bérégovoy, après avoir rappelé qu'il avait « jusqu'à 1995 pour rembourser », déclare qu'« après le décès de [Roger] Patrice Pelat, le solde a été réglé par anticipation » mais l'enquête judiciaire ne l'atteste pas et révèle l'ampleur des relations en cause[14].

Le juge Thierry Jean-Pierre, qui instruit cette affaire complexe, découvre non seulement le prêt Pelat, mais aussi les nombreuses libéralités accordées par Pelat à la famille Bérégovoy, comme la prise en charge financière des vacances du couple Bérégovoy, entre 1982 et 1989 ; les versements d'argent effectués à Lise Bérégovoy, l'une des filles du Premier ministre, pour qui l'homme d'affaires se portait également caution auprès des banques pour des emprunts répétés ou encore des billets d'avion gracieusement offerts à la jeune femme. Le juge met aussi en lumière la persistance de découverts bancaires jugés « faramineux[Livre 1]» accordés par la SDBO, filiale du Crédit lyonnais, aux membres de la famille Bérégovoy, dont un découvert de 199 737,20 F au mois d'. Puis, de nouveau, on trouve la trace de prêts d'argent aux membres de ladite famille, notamment à sa fille Lise, de cadeaux à son épouse Gilberte, ainsi que des aides ponctuelles consenties au ministre entre 1986 et 1988[Livre 1].

Aucune action judiciaire n'est encore engagée contre lui et rien ne prouve qu'il y avait matière malgré ces lourdes présomptions mais, à la veille d'une défaite électorale annoncée, le Premier ministre, qui se voulait exemplaire au point de prendre la tête d'une croisade contre la corruption, apparaît politiquement miné par ces révélations.

Élections législatives de 1993

Composition de l’Assemblée nationale à l'issue des élections législatives de 1993 :

Lors des élections législatives de mars 1993, la gauche subit alors son plus important revers : le nombre de députés socialistes est notamment réduit à 57. Pierre Bérégovoy est réélu député de première circonscription de la Nièvre mais de nombreuses figures de gauche et quinze membres du gouvernement sont battus : Jean-Michel Baylet, André Billardon, Frédérique Bredin, Michel Delebarre, Roland Dumas, Jean-Noël Jeanneney, André Laignel, Marie-Noëlle Lienemann, François Loncle, Louis Mermaz, Michel Sapin, Dominique Strauss-Kahn, Jean-Pierre Sueur, Michel Vauzelle et Kofi Yamgnane[réf. souhaitée].

Avec la large victoire de la droite, Bérégovoy est contraint de quitter Matignon, moins d'un an après sa prise de fonctions. François Mitterrand nomme Édouard Balladur (RPR) pour lui succéder le 29 mars 1993, engageant alors la deuxième cohabitation de la Ve République.

Mort

Article détaillé : Suicide de Pierre Bérégovoy.

Un mois après avoir quitté Matignon, le , vers 18 heures, Pierre Bérégovoy est découvert par son chauffeur et son garde du corps inanimé près de Nevers, sur la berge du canal de la Jonction, l'ancien Premier ministre ayant demandé aux deux hommes de le laisser seul pour se promener sur le chemin de halage[15]. Gravement blessé et dans le coma, il est transporté d'urgence à l'hôpital de Nevers. Il décède vers 22 h 15, durant son transfert à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris[1].

L'enquête de police conclut, de manière formelle, au suicide de Pierre Bérégovoy au moyen de l'arme de service de son officier de sécurité Sylvain Lesport. Elle détermine qu'il s'est emparé du Manurhin .357 Magnum de son garde du corps dans la boîte à gants de la Renault 25 lors d'une halte précédente au lieu-dit du « Peuplier-seul » le long du canal de Sermoise-sur-Loire. Lors de cet arrêt, il demanda à rester seul dans la voiture pour téléphoner, ce qui lui permit de se saisir de l'arme[16],[17].

Ses obsèques ont lieu le 4 mai à Nevers, en présence du président de la République et d'autres personnalités politiques françaises[Presse 3]. Il repose dans le cimetière Jean Gautherin de Nevers[18] sous une dalle de pierre brute sur laquelle est inscrit : « Parti ? Vers où ? Parti de mon regard, c’est tout »[19].

Détail des mandats et fonctions

Fonctions gouvernementales

Mandats parlementaires

  •  : député de la Nièvre
  •  : député de la première circonscription de la Nièvre
  •  : député de la première circonscription de la Nièvre

Au niveau local

  •  : maire de Nevers
  • 1985-1993 : conseiller général de la Nièvre, élu dans le canton de Nevers-Est

Au Parti socialiste

  • 1973-1975 : secrétaire national chargé des affaires sociales
  • 1975-1979 : secrétaire national chargé des relations extérieures

Hommages

François Mitterrand, président de la République en exercice, déclara lors des obsèques de Pierre Bérégovoy : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie, au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous. » Michel Charasse est allé dans le même sens : « Je serais juge ou journaliste, je ne dormirais pas bien ce soir. […] Il a été accablé par une injustice personnelle insupportable. Depuis deux mois, il suivait un chemin de croix épouvantable[Presse 4]. »

Après sa mort, Pierre Bérégovoy reçoit des hommages tant de la gauche (ainsi Laurent Fabius dans une tribune du Monde du  ; Jacques Delors, Charles Fiterman, Bernard Kouchner, Jack Lang, Pierre Mauroy, Ségolène Royal, lors de déclarations publiques, François Hollande[20],[21]) que d'une partie de la droite. En particulier, Raymond Barre, sur France 2, salue le 2 mai « un homme courageux et responsable ». Dominique Baudis, Alain Juppé, Alain Lamassoure, Nicolas Sarkozy et Philippe Séguin lui ont également rendu hommage[Presse 4].

Le lieu sur lequel est retrouvé gisant Pierre Bérégovoy est situé sur les bords du canal de la Nièvre. Une plaque commémorative y a été placée à la demande de Gilberte Bérégovoy.

  • Le pont Pierre-Bérégovoy sur l'autoroute A77 traversant la Loire à l'est de Nevers inauguré en 1995.
  • L'hôpital Pierre-Bérégovoy du Centre hospitalier de l'agglomération de Nevers, ouvert en 2003.
  • Sur une stèle de granite rose, érigée près du lieu du suicide au bord du chemin de halage, est gravé[22] : « Ici le , un Juste a retrouvé la Paix, Pierre Bérégovoy, 1925 – 1993, Dans la nuit de ce monde, le Juste brillera ».
  • De nombreux établissements, de nombreuses infrastructures, dont 124 voies publiques en France (notamment une allée à Paris) portent le nom de Pierre Bérégovoy[23].

Décorations

  • Grand-croix de l'ordre national du Mérite Grand-croix de l'ordre national du Mérite (1992) en tant que Premier ministre[24].

Analyses

Pour Patrick Buisson, la mort de Pierre Bérégovoy, le seul ministre d'origine prolétaire, un 1er mai, signe une page de l'histoire du Parti socialiste marquée par son abandon des classes populaires durant les deux mandats de François Mitterrand pour le règne de « l'argent roi »[25].

Dans Libération, Jean-Yves Lhomeau, rappelant la phrase de Jean-Pierre Chevènement pour qui « cette tragédie personnelle est aussi la tragédie de toute la gauche », voit dans le suicide de Pierre Bérégovoy le symbole des « contradictions et défaites du pouvoir socialiste ». Selon lui,

« Bérégovoy a incarné, plus que tout autre, le nœud de contradictions qui, serré au fil des années par ses amis et lui-même, a fini par étouffer la gauche. Par ses origines et l’œuvre accomplie, par son militantisme ouvrier et sa gestion des finances publiques, par son ambition d’abattre la corruption[26]. »

Filmographie

  • Documentaires :
    • Pierre Bérégovoy : la vérité sur ses derniers jours, film de Christophe Widemann, France, 2008, 90 min
    • La Double Mort de Pierre Bérégovoy, film de Francis Gillery, sur France 3, , 110 min
    • Secrets d'actualité, en 2001-2002, « Le suicide de Pierre Bérégovoy », sur M6
  • Téléfilm :
    • Le (et rediffusion le ), France 2 a diffusé Un homme d'honneur, téléfilm de 90 minutes réalisé par Laurent Heynemann, avec Daniel Russo dans le rôle de Pierre Bérégovoy et Dominique Blanc dans celui de sa femme, Gilberte ; le scénario épouse la thèse officielle du suicide. À la suite de cette fiction, la chaîne a rediffusé[AV 1],[AV 2],[AV 3] le numéro du magazine Un jour, un destin intitulé Pierre Bérégovoy : la vérité sur ses derniers jours.
  • Court-métrage :
    • L'Homme de la berge d'Olivier Charasson, avec Fred Ulysse et Claire Wauthion (2010) Le scénario est inspiré de la journée du 1er mai 1993. Le court-métrage est dédié à Pierre et Gilberte Bérégovoy.

Notes et références

Notes

  1. Le nom Bérégovoy vient d'un mot signifiant « l'homme de la berge » en ukrainien.

Références

  1. a et b « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Doan Bui et Isabelle Monnin. Ils sont devenus français. Dans le secret des archives. Jean-Claude Lattès, 2010
  3. Pierre Bérégovoy : Une volonté de réforme au service de l'économie, 1984-1993, Comité pour l'Histoire Économique et Financière, , 425 p. (ISBN 978-2-11-089828-9), p. 3.
  4. Christiane Rimbaud, Bérégovoy, Paris, Éditions Perrin, , 466 p. (ISBN 2-262-01057-9), chap. 1 (« Le petit Russe Blanc »)
  5. « Pierre Bérégovoy », sur Gouvernement.fr (consulté le )
  6. « LE GRAND VIRAGE », sur L'Express, (consulté le )
  7. « la dérégulation boursière en France », sur leurdette, (consulté le )
  8. L. V., « Jean-Yves Haberer, l'ancien PDG amateur d'art », sur leparisien.fr, (consulté le )
  9. François Mitterrand, que reste-t-il de nos amours ? (2015) où Raphaëlle Bacqué déclare « Tous les élus à chaque fois qu'ils allaient dans leurs circonscription étaient vilipendés, sifflés, hués. Toute la gauche se rend bien compte que la catastrophe approche et que l'électorat s'apprête à ramener la droite au pouvoir. »
  10. « Le 1er mai 1993, Pierre Bérégovoy mettait fin à ses jours », sur Le Point,
  11. a et b « Les mécomptes du Pinay de gauche », Corinne Lhaik, L'Express, 6 mai 1993.
  12. « Suicide de Pierre Bérégovoy, vingt ans déjà : retour en vidéos sur une mort tragique », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Dominique Labarrière, Quand la politique tue, Paris, Éd. de la Table Ronde, , p. 101.
  14. Edwy Plenel, Le journaliste et le Président, Paris, Éditions Stock, , 790 p. (ISBN 978-2-234-05852-1), p. 101.
  15. Éric Raynaud, Un crime d'État ? : la mort étrange de Pierre Bérégovoy, Alphée-Jean-Paul Bertrand, , p. 66.
  16. Philippe Valode, Les énigmes de la Ve République, Paris, Éditions Générales First, , p. 185.
  17. Karine Hamedi, Scandale et suicide politiques : destins croisés de Pierre Bérégovoy et Robert Boulin, Paris, Harmattan, , p. 250.
  18. « BÉRÉGOVOY Pierre (1925-1993) », sur landrucimetieres.fr (consulté le )
  19. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Paris, Le Cherche midi, , p. 118.
  20. « L'hommage très politique de François Hollande à Pierre Bérégovoy », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. « La clope hors de l'hôpital ? », sur humanite.fr, (consulté le )
  22. Roland Dumas, L'épreuve. Les preuves, Michel Lafon, , p. 336.
  23. « https://rues.openalfa.fr/rues?q=Pierre+B%C3%A9r%C3%A9govoy », sur rues.openalfa.fr (consulté le )
  24. Décret no 63-1196 du 3 décembre 1963 portant création d'un ordre national du Mérite, article 5 du 23 décembre 1974.
  25. Patrick Buisson, La Cause du peuple, Perrin, 2016, p. 46 et suiv.
  26. « Pierre Bérégovoy, l’arme à gauche », Jean-Yves Lhomeau, liberation.fr, 3 mai 1993.

Presse

  1. [PDF] « La ville de Clichy rend hommage à la mémoire de Pierre Bérégovoy », communiqué de presse, 27 avril 2009, sur le site de la ville de Clichy, ville-clichy.fr, consulté le 3 mai 2009.
  2. Voir, par exemple, l'article publié dans le quotidien L'Humanité, intitulé « Le prêt à Bérégovoy est déclaré légal ». Voir également Pierre Favier et Michel Martin-Roland, La Décennie Mitterrand, tome IV, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points », 2001, p. 431-433.
  3. « Les socialistes rendent hommage à Bérégovoy », sur le site nouvelobs.com.
  4. a et b Le Monde, 4 mai 1993.

Livres

  1. a b c et d Jacques Follorou, Bérégovoy : le dernier secret, Fayard, 2008. Voir aussi Bakchich, qui rend compte de cet ouvrage le 12 avril 2008 : « Quand des affairistes « tenaient » Pierre Bérégovoy » et le 13 avril « Exclusif : la descente aux enfers de Pierre Bérégovoy ».

Archives

  1. [PDF] « Extrait du registre de délibérations du Conseil municipal », Mairie de Clichy-la-Garenne, séance du 8 juillet 2008, sur le site ville-clichy.fr, consulté le 3 mai 2009.
  2. a et b En archives sur le site du Premier ministre : Le discours de politique générale de P. Bérégovoy.

Médias audio-vidéos

  1. Un jour, un destin : Pierre Béregovoy, la vérité sur ses derniers jours, France 2, 9 avril 2008 (rediffusé le 1er mai 2009).
  2. France 2, Un jour, un destin, « Pierre Bérégovoy – La vérité sur ses derniers jours », diffusion du 9 avril 2008, sur le site telleestmatele.com, consulté le 22 mai 2009.
  3. France 2, Un jour, un destin, « Pierre Bérégovoy : la vérité sur ses derniers jours », diffusion du 1er mai 2009, sur le site telleestmatele.com, consulté le 22 mai 2009.

Voir aussi

Bibliographie

  • Comité pour l'histoire économique et financière de la France, Pierre Bérégovoy. Une volonté de réforme au service de l'économie, 1984-1993, Paris, Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, coll. « Histoire économique et financière de la France. Recueils de documents », , XI-425 p. (ISBN 2-11-089828-3, présentation en ligne).
  • Noëlline Castagnez (dir.) et Gilles Morin (dir.), Pierre Bérégovoy en politique : actes du colloque, à Paris les 28 et 29 mai 2010 / organisé par le Centre d'histoire de Sciences Po et le Comité d'histoire parlementaire et politique, Paris, Éditions L'Harmattan / Éditions Pepper, coll. « Cliopolis », , 237 p. (ISBN 978-2-343-00716-8, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Jacques Follorou, Bérégovoy, le dernier secret, Paris, Fayard, , 327 p. (ISBN 978-2-213-63426-5, présentation en ligne).
  • Christiane Rimbaud, Bérégovoy, Paris, Éditions Perrin, , 466 p. (ISBN 2-262-01057-9).
    Réédition au format de poche : Christiane Rimbaud, Bérégovoy, Paris, J'ai lu, coll. « J'ai lu » (no 3824), , 445 p., poche (ISBN 2-277-23824-4).
  • José Roda et Philippe Ruc, Pierre Bérégovoy : l’homme de la rive, Déville-lès-Rouen, , 319e éd., 140 p. (ISBN 978-2-9516532-1-4, OCLC 60843143)
  • José Roda et Philippe Ruc, Pierre Bérégovoy : post-scriptum, Déville-lès-Rouen, Déville d'hier-Déville d'aujourd'hui, , 40 p. (ISBN 978-2-9516532-2-1, OCLC 137292658)

Émission de radio

  • Le suicide de Pierre Bérégovoy : une tragédie politique, Affaires sensibles, France-Inter [1]

Articles connexes

Liens externes

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    • Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
    • Base Sycomore
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IIIe République
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(1871 - 1940)
Gouvernement provisoire
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IVe République
(1946 - 1958)
Ve République
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Seconde Guerre mondiale
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CNF et CFLN
GPRF et IVe République
(1944-1958)
Ve République
(depuis 1959)
t Ministre du Travail ; a Ministre des Affaires sociales ; e Ministre de l'Emploi ; s Ministre de la (des) Solidarité(s)
Articles connexes : Ministère du Travail ; Ministère des Affaires sociales
v · m
Gouvernement Pierre Bérégovoy ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale et Culture
Jack Lang, ministre d'État
Secrétaire d'État à l'Enseignement technique : Jean Glavany
Secrétaire d'État à la Communication : Jean-Noël Jeanneney

Pierre Bérégovoy
Premier ministre
Affaires étrangères
Roland Dumas, ministre d'État
Ministre déléguée aux Affaires européennes : Élisabeth Guigou
Ministre délégué aux Affaires étrangères : Georges Kiejman
Ministre délégué à la Coopération et au Développement : Marcel Debarge
secrétaire d'État à la Francophonie et aux Relations culturelles extérieures : Catherine Tasca
Fonction publique et Réformes administratives Michel Delebarre, ministre d'État
Justice, garde des sceaux Michel Vauzelle
Intérieur et Sécurité publique
Paul Quilès
Secrétaire d'État aux Collectivités locales : Jean-Pierre Sueur
Défense
Pierre Joxe (dém) (5) puis Pierre Bérégovoy (5)
Secrétaire d'État aux Anciens combattants et Victimes de guerre : Louis Mexandeau
Secrétaire d'État à la Défense : Jacques Mellick
Économie et Finances
Michel Sapin
Ministre délégué au Commerce et à l'Artisanat : Jean-Marie Rausch (dém) (3) puis Gilbert Baumet (3)
Secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Consommation : Véronique Neiertz
Budget Michel Charasse (dém) (3) puis Martin Malvy (3)
Environnement Ségolène Royal
Équipement, Logement et Transports
Jean-Louis Bianco
Ministre déléguée au Logement et au Cadre de vie : Marie-Noëlle Lienemann
Secrétaire d'État aux transports routiers et fluviaux : Georges Sarre
Secrétaire d'État à la mer : Charles Josselin
Industrie et Commerce extérieur
Dominique Strauss-Kahn
Ministre délégué au Tourisme : Jean-Michel Baylet
Ministre délégué au Commerce extérieur (2) : Bruno Durieux
Ministre délégué à l'Énergie (3) : André Billardon (3)
Travail, Emploi et Formation professionnelle
Martine Aubry
Secrétaire d'État à la famille, aux personnes âgées et aux rapatriés : Laurent Cathala
Secrétaire d'État à l'intégration : Kofi Yamgnane
Secrétaire d'État aux handicapés : Michel Gillibert
Agriculture et Forêt
puis Agriculture et Développement rural (3)
Louis Mermaz puis Jean-Pierre Soisson (3)
Affaires sociales et Intégration René Teulade
Santé et Action humanitaire Bernard Kouchner
Ville
suspension entre le  (1) et le  (4)
Bernard Tapie (dém) (1) puis à nouveau ministre (4)
Départements et Territoires d'outre-mer Louis Le Pensec
Recherche et Espace Hubert Curien
Postes et Télécommunications Émile Zuccarelli
Jeunesse et Sports Frédérique Bredin
Relations avec le Parlement (3) Louis Mermaz, porte-parole du Gouvernement (3)
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement jusqu'au 2 octobre 1992 (3) : Martin Malvy, porte-parole du Gouvernement
Secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire : André Laignel
Secrétaire d'État aux Grands Travaux : Émile Biasini
Secrétaire d'État à la Ville (2) jusqu'au  (4) : François Loncle (2)
Secrétaire d'État au Plan (4) : François Loncle (4)
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
( CRESSON) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BALLADUR )
v · m
Gouvernement Édith Cresson ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale
Lionel Jospin, ministre d’État
Secrétaire d'État à l'Enseignement technique : Jacques Guyard

Édith Cresson
Premier ministre
Économie, Finances, et Budget
Pierre Bérégovoy, ministre d’État
Ministre délégué au Budget : Michel Charasse
Ministre délégué à l'Industrie et au Commerce extérieur : Dominique Strauss-Kahn
Ministre délégué au Commerce et à l'Artisanat puis ministre délégué à l'Artisanat, au Commerce et à la Consommation (2) : François Doubin
Ministre délégué aux Postes et Télécommunications : Jean-Marie Rausch
Secrétaire d'État au Commerce extérieur : Jean-Noël Jeanneney
Affaires étrangères
Roland Dumas, ministre d’État
Ministre déléguée aux Affaires européennes : Élisabeth Guigou
Ministre déléguée à la Francophonie : Catherine Tasca
Secrétaire d'État à l'Action humanitaire : Bernard Kouchner
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères : Alain Vivien
Fonction publique et Modernisation de l'administration (1) Jean-Pierre Soisson, ministre d’État (dém) (4)
Ville et Aménagement du territoire
Michel Delebarre, ministre d’État
Secrétaire d'État à la Ville et à l'Aménagement du territoire : André Laignel
Justice, garde des sceaux
Henri Nallet
Ministre délégué à la Justice : Michel Sapin
Défense
Pierre Joxe
Secrétaire d'État à la Défense : Jacques Mellick
Intérieur
Philippe Marchand
Secrétaire d'État aux Collectivités locales : Jean-Pierre Sueur
Culture et Communication
Jack Lang, porte-parole du Gouvernement
Ministre délégué à la Communication : Georges Kiejman
Secrétaire d'État aux Grands travaux : Émile Biasini
Agriculture et Forêt Louis Mermaz
Affaires sociales et Intégration
Jean-Louis Bianco
Ministre délégué à la Santé : Bruno Durieux
Secrétaire d'État aux Affaires sociales et à l'Intégration : Kofi Yamgnane
Secrétaire d'État à la Famille et aux Personnes âgées puis secrétaire d'État à la Famille, aux Personnes âgées et aux Rapatriés (3) : Laurent Cathala
Secrétaire d'État aux Handicapés et Accidentés de la vie : Michel Gillibert
Travail, Emploi et Formation professionnelle
Martine Aubry
Secrétaire d'État aux Droits des femmes puis secrétaire d'État aux Droits des femmes et à la Vie quotidienne (2) : Véronique Neiertz
Équipement, Logement, Transports et Espace
Paul Quilès
Ministre délégué au Tourisme : Jean-Michel Baylet
Secrétaire d'État au Logement : Marcel Debarge
Secrétaire d'État aux Transports routiers et fluviaux : Georges Sarre
Secrétaire d'État à la Mer : Jean-Yves Le Drian
Coopération et Développement Edwige Avice
Départements et Territoires d'Outre-Mer Louis Le Pensec
Recherche et Technologie Hubert Curien
Relations avec le Parlement Jean Poperen
Jeunesse et Sports Frédérique Bredin
Environnement Brice Lalonde
Anciens Combattants et Victimes de guerre (1) Secrétaire d'État aux Anciens combattants et Victimes de guerre : Louis Mexandeau
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Rectificatifs publiés le 4 juin 1991
  • (2) Ajustements du 25 mai 1991
  • (3) Ajustement du 22 juillet 1991
  • (4) Remaniement du 28 mars 1992
( ROCARD II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BÉRÉGOVOY )
v · m
Gouvernement Michel Rocard I ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale, Recherche et Sports
Lionel Jospin, Ministre d'État
Ministre délégué chargé de la Recherche : Hubert Curien
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique : Robert Chapuis
Secrétaire d'État chargé des Sports : Roger Bambuck

Michel Rocard
Premier ministre
Économie, Finances et Budget
Pierre Bérégovoy, Ministre d'État
Secrétaire d'État chargé de la Consommation : Véronique Neiertz
Équipement et Logement
Maurice Faure Ministre d'État
Secrétaire d'État chargé du Logement : Philippe Essig
Secrétaire d'État chargé des Grands Travaux : Émile Biasini
Affaires étrangères
Roland Dumas, Ministre d'État
Ministre délégué : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé des Relations culturelles internationales et de la Francophonie : Thierry de Beaucé
Justice, garde des sceaux Pierre Arpaillange
Défense Jean-Pierre Chevènement
Intérieur
Pierre Joxe
Secrétaire d'État chargé des Collectivités territoriales : Jean-Michel Boucheron
Industrie, Commerce extérieur
et Aménagement du territoire
Roger Fauroux
Ministre délégué chargé de l'Aménagement du territoire et des Reconversions : Jacques Chérèque
Ministre délégué chargé du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme : François Doubin
Affaires européennes Édith Cresson
Transports
Louis Mermaz
Secrétaire d'État chargé des Voies navigables et des Transports routiers : Georges Sarre
Fonction publique et Réformes administratives Michel Durafour
Affaires sociales et Emploi
Michel Delebarre
Ministre délégué chargé de la Famille, des Droits de la femme, de la Solidarité et des Rapatriés : Georgina Dufoix
Ministre délégué chargé de la Santé et de la Protection sociale : Claude Évin
Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle : André Laignel
Secrétaire d'État chargé de l'Insertion sociale : Bernard Kouchner
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées et des Handicapés : Catherine Trautmann
Coopération et Développement Jacques Pelletier
Culture et Communication
Jack Lang
Ministre délégué chargé de la Communication : Catherine Tasca
Agriculture et Forêt Henri Nallet
Postes, Télécommunications et Espace Paul Quilès
Mer Louis Le Pensec
Relations avec le Parlement Jean Poperen
Anciens Combattants Secrétaire d'État aux Anciens Combattants : Jacques Mellick
Ministre délégué et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé des Départements et Territoires d'outre-mer : Olivier Stirn
Secrétaire d'État du Plan : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement : Brice Lalonde
Secrétaire d'État : Tony Dreyfus
Ordonnancement par ordre de préséance
( CHIRAC II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (ROCARD II )
v · m
Gouvernement Michel Rocard II ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Éducation nationale, Jeunesse et Sports
Lionel Jospin, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique : Robert Chapuis
Secrétaire d'État chargé de la Jeunesse et des Sports : Roger Bambuck

Michel Rocard
Premier ministre
Économie, Finances et Budget
Pierre Bérégovoy, ministre d'État
Ministre délégué chargé du Budget : Michel Charasse
Secrétaire d'État chargé de la Consommation : Véronique Neiertz
Équipement et Logement
puis Équipement, Logement, Transports et Mer (2)
Maurice Faure, ministre d'État (dém) (2) puis Michel Delebarre (2) puis Louis Besson (7)
Ministre délégué chargé de la Mer : Jacques Mellick (changement de ministère de référence (2))
Secrétaire d'État chargé des Transports routiers et fluviaux : Georges Sarre (changement de ministère de référence (2))
Ministre délégué chargé du Logement (3) puis supprimé (7) : Louis Besson (3)
Ville (7) Michel Delebarre, ministre d'État (7)
Affaires étrangères
Roland Dumas, ministre d'État
Ministre délégué chargé de la Francophonie : Alain Decaux
Ministre délégué : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé des Relations culturelles internationales : Thierry de Beaucé
Ministre délégué chargé des Affaires européennes (6) : Élisabeth Guigou (6)
Justice, garde des sceaux
Pierre Arpaillange (dém) (6) puis Henri Nallet (6)
Ministre délégué (6) : Georges Kiejman (6)
Défense
Jean-Pierre Chevènement (dém) (8) puis Pierre Joxe (8)
Secrétaire d'État à la Défense (3) : Gérard Renon (3)
Intérieur
Pierre Joxe puis Philippe Marchand (8)
Secrétaire d'État chargé des Collectivités territoriales puis supprimé (5) : Jean-Michel Baylet
Ministre délégué (5) puis supprimé (8) : Philippe Marchand (5)
Industrie et Aménagement du territoire
Roger Fauroux
Ministre délégué chargé de l'Aménagement du territoire et des Reconversions : Jacques Chérèque
Ministre délégué chargé du Commerce et de l'Artisanat : François Doubin
Ministre délégué chargé du Tourisme : Olivier Stirn (dém) (4) puis Jean-Michel Baylet (5)
Affaires européennes puis min. supprimé (6) Édith Cresson (dém) (6) puis ministre délégué (6)
Transports et Mer
puis fusionné avec le min. de l'Équipement et du Logement (2)
Michel Delebarre
Ministre délégué chargé de la Mer : Jacques Mellick
Secrétaire d'État chargé des Transports routiers et fluviaux : Georges Sarre
Fonction publique et Réformes administratives Michel Durafour, puis ministre d'État (2)
Travail, Emploi et Formation professionnelle
Jean-Pierre Soisson
Secrétaire d'État chargé de la Formation professionnelle : André Laignel
Coopération et Développement Jacques Pelletier
Culture et Communication, Grands travaux et Bicentenaire
Jack Lang
Ministre délégué chargé de la Communication : Catherine Tasca
Secrétaire d'État chargé des Grands Travaux : Émile Biasini
Départements et Territoires d'outre-mer Louis Le Pensec
Agriculture et Forêt Henri Nalletpuis Louis Mermaz (6)
Postes, Télécommunications et Espace Paul Quilès
Relations avec le Parlement Jean Poperen
Solidarité, Santé et Protection sociale
puis Affaires sociales et Solidarité (6)
Claude Évin, porte-parole du Gouvernement
Ministre délégué chargé de la Santé : Léon Schwartzenberg (dém) (1) puis Bruno Durieux (6)
Ministre délégué chargé des Personnes âgées : Théo Braun (dém) (6)
Secrétaire d'État chargé de la Famille puis secrétaire d'État chargé de la Famille et des Personnes âgées (6) : Hélène Dorlhac de Borne
Secrétaire d'État chargé des Handicapés et Accidentés de la vie : Michel Gillibert
Recherche et Technologie Hubert Curien
Commerce extérieur
puis Commerce extérieur et Tourisme (4)
puis Commerce extérieur (5)
Jean-Marie Rausch
Droits des femmes Secrétaire d'État chargé des Droits des femmes : Michèle André
Anciens Combattants et Victimes de guerre Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et des Victimes de guerre : André Méric
Prévention des risques technologiques
et naturels majeurs puis supprimé (3)
Secrétaire d'État chargé de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs, puis supprimé (3) : Gérard Renon
Ministre et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Secrétaire d'État du Plan : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement puis secrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (3) puis ministre délégué chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs (6) : Brice Lalonde
Secrétaire d'État : Tony Dreyfus
Secrétaire d'État chargé de l'Action humanitaire : Bernard Kouchner
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Remaniement du
  • (8) Remaniement du
( ROCARD I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CRESSON )
v · m
Gouvernement Laurent Fabius (17 juillet 1984 – 20 mars 1986)
Sous la présidence de François Mitterrand
Plan et Aménagement du territoire Gaston Defferre, ministre d'État
Laurent Fabius
Premier ministre
Économie, Finances et Budget
Pierre Bérégovoy
Secrétaire d'État chargé du Budget puis secrétaire d'État chargé du Budget et de la Consommation (1) : Henri Emmanuelli
Secrétaire d'État chargé de la Consommation, puis remplacé (1) : Catherine Lalumière
Justice, garde des sceaux Robert Badinter (dém) (7) puis Michel Crépeau (7)
Relations extérieures
Claude Cheysson (dém) (1) puis Roland Dumas (1)
Ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement : Christian Nucci
Secrétaire d'État : Jean-Michel Baylet
Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes (1) : Catherine Lalumière
Défense
Charles Hernu (dém) (5) puis Paul Quilès (5)
Secrétaire d'État : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé des Anciens Combattants et Victimes de guerre : Jean Laurain
Intérieur et Décentralisation
Pierre Joxe
Secrétaire d'État chargé des Départements et Territoires d'outre-mer : Georges Lemoine
Agriculture
Michel Rocard (dém) (2) puis Henri Nallet (2)
Secrétaire d'État chargé de l'Agriculture et de la Forêt puis ministre délégué chargé de l'Agriculture et de la Forêt (2) : René Souchon
Redéploiement industriel et Commerce extérieur
Édith Cresson
Ministre délégué chargé des PTT, puis remplacé (6) : Louis Mexandeau
Secrétaire d'État chargé de l'Énergie : Martin Malvy
Éducation nationale
Jean-Pierre Chevènement
Secrétaire d'État chargé des Universités : Roger-Gérard Schwartzenberg
Secrétaire d'État chargé de l'Enseignement technique et technologique : Roland Carraz
Affaires sociales et Solidarité nationale
Georgina Dufoix puis porte-parole du Gouvernement (1)
Secrétaire d'État chargé des Retraités et des Personnes âgées : Joseph Franceschi
Secrétaire d'État chargé de la Santé : Edmond Hervé
Secrétaire d'État chargé des Rapatriés : Raymond Courrière
Urbanisme, Logement et Transports
Paul Quilès puis Jean Auroux (5)
Secrétaire d'État chargé des Transports, puis suspendu (5) : Jean Auroux puis Charles Josselin (6)
Secrétaire d'État chargé de la Mer : Guy Lengagne
Commerce, Artisanat et Tourisme
Michel Crépeau puis Jean-Marie Bockel (7)
Secrétaire d'État, puis supprimé (7) : Jean-Marie Bockel
Affaires européennes puis min. remplacé (1) Roland Dumas, porte-parole du Gouvernement
Travail, Emploi et Formation professionnelle Michel Delebarre
Environnement Huguette Bouchardeau
Recherche et Technologie Hubert Curien
Culture Ministre délégué puis ministre (1) : Jack Lang
Jeunesse et Sports Ministre délégué : Alain Calmat
Droits des Femmes (4) Yvette Roudy
Nouvelle Calédonie (4) puis min. supprimé (6) Edgard Pisani (4) puis (dém) (6)
PTT (6) Louis Mexandeau
Ministres et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé des Droits de la femme, puis remplacé (4) : Yvette Roudy
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement : André Labarrère
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique et des Simplifications administratives : Jean Le Garrec
Secrétaire d'État chargé des Techniques de la communication, puis supprimé (8) : Georges Fillioud (dém) (8)
Secrétaire d'État chargé de l'Économie sociale : Jean Gatel
Secrétaire d'État chargé de la Prévention des risques naturels et technologiques majeurs : Haroun Tazieff
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
  • (5) Remaniement du
  • (6) Remaniement du
  • (7) Remaniement du
  • (8) Remaniement du
( MAUROY III) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CHIRAC II )
v · m
Gouvernement Pierre Mauroy II ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Intérieur et Décentralisation
Gaston Defferre, ministre d'État
Secrétaire d'État chargé des Départements et Territoire d'outre-mer : Henri Emmanuelli
Secrétaire d'État chargé de la Sécurité publique (2) : Joseph Franceschi

Pierre Mauroy
Premier ministre
Commerce extérieur Michel Jobert, ministre d'État
Transports Charles Fiterman, ministre d'État
Plan et Aménagement du territoire Michel Rocard, ministre d'État
Recherche et Technologie
puis Industrie et Recherche (1)
Jean-Pierre Chevènement, ministre d'État
Solidarité nationale
Nicole Questiaux (dém) (1) puis Pierre Bérégovoy (1)
Secrétaire d'État chargé de la Famille : Georgina Dufoix
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées, puis suspendu (2), puis réactivé (3) : Joseph Franceschi puis Daniel Benoist (3)
Secrétaire d'État chargé des Immigrés : François Autain
Justice, garde des sceaux Robert Badinter
Relations extérieures
Claude Cheysson
Ministre délégué chargé des Affaires européennes : André Chandernagor
Ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement : Jean-Pierre Cot (dém) (3) puis Christian Nucci (3)
Défense
Charles Hernu
Secrétaire d'État : Georges Lemoine
Économie et Finances
Jacques Delors
Ministre délégué chargé du Budget : Laurent Fabius
Éducation nationale Alain Savary
Agriculture
Édith Cresson
Secrétaire d'État : André Cellard
Industrie
puis min. remplacé (1)
Pierre Dreyfus (dém) (1)
Ministre délégué chargé de l'Énergie, puis délégué auprès du ministre de l'Industrie et de la Recherche (1) : Edmond Hervé
Commerce et Artisanat André Delelis
Culture Jack Lang
Travail Ministre du Travail, puis ministre délégué aux Affaires sociales, chargé du Travail (1) : Jean Auroux
Santé Jack Ralite
Temps libre
André Henry
Ministre délégué chargé de la Jeunesse et des Sports : Edwige Avice
Secrétaire d'État chargé du Tourisme : François Abadie
Urbanisme et Logement Roger Quilliot
Environnement Michel Crépeau
Mer Louis Le Pensec
Communication Georges Fillioud
PTT Louis Mexandeau
Anciens combattants Jean Laurain
Consommation Catherine Lalumière
Formation professionnelle Marcel Rigout
Ministres et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué, ministre des Droits de la femme : Yvette Roudy
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement  : André Labarrère
Ministre délégué chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives  : Anicet Le Pors
Ministre délégué chargé de l'Emploi (1) : Jean Le Garrec (1)
Secrétaire d'État chargé de l'Extension du secteur public, puis supprimé (1) : Jean Le Garrec
Secrétaire d'État chargé des Rapatriés  : Raymond Courrière
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
( MAUROY I) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MAUROY III )
v · m
Gouvernement Pierre Mauroy III ()
Sous la présidence de François Mitterrand
Économie, Finances et Budget
Jacques Delors
Secrétaire d'État chargé du Budget : Henri Emmanuelli
Secrétaire d'État chargé de la Consommation : Catherine Lalumière

Pierre Mauroy
Premier ministre
Affaires sociales et Solidarité nationale
Pierre Bérégovoy
Ministre délégué chargé de l'Emploi : Jack Ralite
Secrétaire d'État chargé de la Santé : Edmond Hervé
Secrétaire d'État chargé de la Famille, de la Population et des Travailleurs immigrés : Georgina Dufoix
Secrétaire d'État chargé des Personnes âgées : Daniel Benoist
Secrétaire d'État chargé des Rapatriés  : Raymond Courrière
Intérieur et Décentralisation
Gaston Defferre
Secrétaire d'État chargé de la Sécurité publique : Joseph Franceschi
Secrétaire d'État chargé des Départements et Territoire d'outre-mer : Georges Lemoine
Transports
Charles Fiterman
Secrétaire d'État chargé de la Mer : Guy Lengagne
Justice, garde des sceaux Robert Badinter
Relations extérieures
Claude Cheysson
Ministre délégué chargé des Affaires européennes, puis supprimé (2) : André Chandernagor (dém) (2)
Ministre délégué chargé de la Coopération et du Développement : Christian Nucci
Affaires européennes (3) Roland Dumas (3), puis porte-parole du Gouvernement (4)
Défense
Charles Hernu
Secrétaire d'État : François Autain (dém) (1) puis Jean Gatel (1)
Secrétaire d'État chargé des Anciens combattants : Jean Laurain
Agriculture
Michel Rocard
Secrétaire d'État chargé de l'Agriculture et de la Forêt : René Souchon
Industrie et Recherche
Laurent Fabius
Ministre délégué chargé des PTT : Louis Mexandeau
Secrétaire d'État chargé de l'Énergie : Jean Auroux
Éducation nationale
Alain Savary
Secrétaire d'État : Roger-Gérard Schwartzenberg
Commerce extérieur et Tourisme
Édith Cresson
Secrétaire d'État chargé du Tourisme : Roland Carraz
Urbanisme et Logement Roger Quilliot (dém) (1) puis Paul Quilès (1)
Commerce et Artisanat Michel Crépeau
Formation professionnelle Marcel Rigout
Culture Ministre délégué : Jack Lang
Temps libre, Jeunesse et Sports Ministre délégué : Edwige Avice
Porte-parole du Gouvernement, puis supprimé (4) Secrétaire d'État : Max Gallo (dém) (4)
Ministres et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé des Droits de la femme : Yvette Roudy
Ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement  : André Labarrère
Secrétaire d'État : Jean Le Garrec
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives  : Anicet Le Pors
Secrétaire d'État chargé des Techniques de la communication  : Georges Fillioud
Secrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Qualité de la vie  : Huguette Bouchardeau
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
( MAUROY II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (FABIUS )
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