Jean Mattéoli

Jean Mattéoli
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Fonctions
Président du Conseil économique, social et environnemental
-
Gabriel Ventejol
Jacques Dermagne
Conseiller régional d'Île-de-France
Biographie
Naissance
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MontchaninVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
8e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Parti politique
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de détention
Distinctions

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Pour les articles homonymes, voir Matteoli.

Jean Mattéoli né le à Montchanin-les-Mines (Saône-et-Loire) et mort le à Paris 8e, est un homme politique français.

Il fut ministre du Travail et de la Participation dans le gouvernement de Raymond Barre de 1979 à 1981 et président du Conseil économique et social, entre avril 1987 et septembre 1999.

Biographie

Engagé dans des actions de Résistance dès le mois d', il appartint à deux réseaux : le Bureau des opérations aériennes et le Réseau Navarre en qualité de chargé de mission. Arrêté le , il fut déporté successivement au camp de concentration de Neuengamme, puis de Bergen Belsen[1]. Il fut à ces titres, l'objet de trois citations dont deux à l'Ordre de l'Armée et une à l'Ordre du Régiment.

Entré en 1945, comme chargé de mission au cabinet du Commissaire de la République de Bourgogne et Franche-Comté il fut, dès l'année suivante, nommé chargé de mission pour les questions économiques et financières au cabinet de l'administrateur général de la zone française d'occupation en Allemagne d'Émile Laffon, qu'il accompagna lorsque celui-ci prit ses fonctions de président des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais dans le Nord de la France.

En octobre 1968, pour sa connaissance exceptionnelle du terrain, le Gouvernement le nomma commissaire à la Conversion industrielle de la région Nord-Pas-de-Calais, président du Bureau départemental d'industrialisation des Ardennes et en 1973, président des Charbonnages de France[2].

Dirigeant du Front travailliste, membre du Conseil économique et social au début de 1973, il est élu, en , président de la Section des problèmes économiques généraux et de la conjoncture.

Il entre au gouvernement de Raymond Barre en comme ministre du Travail et de la Participation, à la suite du décès de Robert Boulin.

Élu en 1983, conseiller de Paris, adjoint au maire chargé du commerce et de l'artisanat, et conseiller régional (1983-1986), il abandonnera sa fonction à la Mairie de Paris à la suite de son élection à la présidence du Conseil économique et social, en , succédant à Gabriel Ventejol, il est ensuite réélu président de cette Assemblée, le , le , le et le .

À la demande du Premier ministre Édouard Balladur, il présenta un « rapport sur les obstacles structurels à l'emploi » dit rapport Mattéoli, en , dans le but de « recenser les phénomènes qui vont à l'encontre de la création d'emplois ». Il constitue alors un groupe de réflexion où se retrouvèrent notamment Patrick Devedjian, Philippe Vasseur, Michel Godet, Didier Pineau-Valencienne, Claude Bébéar et Alain Minc. Ce rapport préconisait la baisse des charges pour les emplois les moins qualifiés et proposait le Contrat d'insertion professionnelle (CIP) créé par la loi quinquennale du [3] et le décret du [4], il fut supprimé par le décret du [5] et la loi du [6] à la suite des manifestations d'étudiants et de salariés.

De 1985 à 1990, il fut le patron de la société Tréfilerie et Câblerie d'Alsace.

Président de la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance (FNDIR) de 1987 à 1993, il en devient le président d'honneur. Il participe, en 1993, à la création de la Fondation de la Résistance dont il est le président.

En 1992, il fait démolir l'immeuble de la Direction des Phares voisin immédiat du Conseil Economique et Social pour y étendre les bureaux du Conseil. L'immeuble construit en 1867 était surmonté d'une coupole de phare datant du XIXe siècle.

En , le Premier ministre Alain Juppé le nomme médiateur dans le conflit avec la SNCF.

Par décret du président de la République du , il est nommé membre du Conseil de l'ordre national de la Légion d'honneur.

En , le Premier ministre Alain Juppé lui confie la mission d'étudier les conditions dans lesquelles les biens appartenant aux Juifs de France ont été confisqués, acquis par fraude, violence ou vol, tant par l'occupant que par les autorités de Vichy, entre 1940 et 1944 (voir Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France (1997-2000)). À la tête de la Fondation de la Résistance depuis 1993, Mattéoli a aussi présidé la mission d'études sur la spoliation des juifs de France, créée après le discours de Chirac reconnaissant la responsabilité de l'État dans la déportation des juifs de France. Il avait par ailleurs témoigné en défense de Maurice Papon, lors de son procès en 1998[7],[8].

Jean Mattéoli a été élu, par acclamations, président d'honneur du Conseil économique et social le . Le 17 avril 2000, il présente les travaux de la Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France au Premier ministre Lionel Jospin, qui décide de créer la Fondation pour la mémoire de la Shoah[9].

Il meurt le des suites d'un cancer[7],[10].

Décorations

Notes et références

  1. Michel Noblecourt, « Jean Mattéoli, compagnon de la Libération », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Les Présidents du CES », sur conseil-economique-et-social.fr (version du sur Internet Archive).
  3. Loi no 93-1313 du quinquennale relative au travail, à l'emploi et à la formation professionnelle, publié au JORF du .
  4. Décret no 94-159 du pris pour l'application de l'article 62 de la loi quinquennale no 93-1313 du relative au travail, à l'emploi et à la formation professionnelle relatif au contrat d'insertion professionnelle, publié au JORF du .
  5. Décret no 94-255 du abrogeant les dispositions du code du travail relatives au contrat d'insertion professionnelle, publié au JORF du .
  6. Loi no 94-678 du , publié au JORF du .
  7. a et b Guillaume Perrault, « Décès de Jean Mattéoli, figure du gaullisme social », Le Figaro.fr, (consulté le ).
  8. « Le soutien des Gaullistes - 25/02/1998 », sur sudouest.com (consulté le ).
  9. « Notre histoire », sur www.fondationshoah.org (consulté le )
  10. Insee, « Acte de décès de Jean Henri Jules Mattéoli », sur MatchID.
  11. Décret du portant élévation à la dignité de grand'croix et de grand officier, publié au JORF du .
  12. Décret du portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier, publié au JORF du .

Voir aussi

Liens externes

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  • « Jean Mattéoli : l'ex-ministre des licenciements », L'Humanité, (version du sur Internet Archive)
v · m
Gouvernement Raymond Barre III ()
Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing
Justice, garde des sceaux
Alain Peyrefitte
Secrétaire d'État : Monique Pelletier puis Jean-Paul Mourot (1)

Raymond Barre
Premier ministre
Santé et Famille
puis Santé et Sécurité sociale (3)
Simone Veil (dém) (3) puis Jacques Barrot (3)
Secrétaire d'État : Daniel Hoeffel puis Rémy Montagne (7)
Secrétaire d'État (3) puis supprimé (12) : Jean Farge (3) puis (dém) (12)
Intérieur
Christian Bonnet
Secrétaire d'État aux Départements et Territoire d'outre-mer : Paul Dijoud
Secrétaire d'État aux Collectivités locales puis supprimé (7) : Marc Bécam non remplacé (7)
Affaires étrangères
Louis de Guiringaud (dém) (2) puis Jean François-Poncet (2)
Secrétaire d'État : Olivier Stirn
Secrétaire d'État : Pierre Bernard-Reymond (1)
Défense Yvon Bourges (dém) (7) puis Joël Le Theule (7) puis Robert Galley (9)
Travail et Participation
Robert Boulin puis Jean Mattéoli (5)
Secrétaire d'État à la Formation professionnelle puis changement de ministre de tutelle (7) : Jacques Legendre
Secrétaire d'État aux Travailleurs manuels et Immigrés : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État à l’Emploi féminin : Nicole Pasquier
Coopération Robert Galley
Économie René Monory
Budget Maurice Papon
Environnement et Cadre de vie
Michel d'Ornano
Secrétaire d'État au Logement puis supprimé (7) : Marcel Cavaillé non remplacé (7)
Secrétaire d'État à l'Environnement : François Delmas
Éducation
Christian Beullac
Secrétaire d'État puis supprimé (7) : Jacques Pelletier non remplacé (7)
Universités Alice Saunier-Seïté
Agriculture
Pierre Méhaignerie
Secrétaire d'État : Jacques Fouchier
Industrie
André Giraud
Secrétaire d'État à la Petite et Moyenne Industrie : Jean-Pierre Prouteau
Transports Joël Le Theule puis Daniel Hoeffel (7)
Commerce et Artisanat Jacques Barrot puis Maurice Charretier (3)
Commerce extérieur Jean-François Deniau puis Michel Cointat (7)
Jeunesse, Sports et Loisirs Jean-Pierre Soisson
Culture et Communication Jean-Philippe Lecat (dém) (11) puis Michel d'Ornano (11)
Postes et Télécommunications Secrétaire d'État  : Norbert Ségard puis Pierre Ribes (8)
Anciens Combattants Secrétaire d'État  : Maurice Plantier
Ministres délégués et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé de la Condition féminine (1) puis ministre délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine (6) : Monique Pelletier (dém) (11) puis Alice Saunier-Seïté (11)
Ministre délégué chargé des Réformes administratives (7) : Jean-François Deniau (dém) (11) puis Raymond Barre (11)
Ministre délégué (8) puis supprimé (10) : Norbert Ségard
Secrétaire d'État  : Jacques Dominati
Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement  : Jacques Limouzy
Secrétaire d'État à la Recherche  : Pierre Aigrain
Secrétaire d’État chargé des Industries agricoles et alimentaires (4)  : Michel Debatisse (4)
Secrétaire d'État chargé de la formation professionnelle (7)  : Jacques Legendre
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
  • (3) Remaniement du
  • (4) Remaniement du
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  • (6) Remaniement du
  • (7) Remaniement du
  • (8) Remaniement du
  • (9) Remaniement du
  • (10) Modification du
  • (11) Remaniement du
  • (12) Modification du
( BARRE II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MAUROY I )
v · m
IIIe République
(1906-1940)
Seconde Guerre mondiale
(1940-1944)
Régime de Vichy
CNF et CFLN
GPRF et IVe République
(1944-1958)
Ve République
(depuis 1959)
t Ministre du Travail ; a Ministre des Affaires sociales ; e Ministre de l'Emploi ; s Ministre de la (des) Solidarité(s)
Articles connexes : Ministère du Travail ; Ministère des Affaires sociales
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