Jean-Philippe Lecat

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Jean-Philippe Lecat
Illustration.
Fonctions
Ministre de la Culture et de la Communication

(2 ans, 10 mois et 27 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Gouvernement Raymond Barre III
Prédécesseur Michel d'Ornano
Successeur Michel d'Ornano
Porte-parole de la présidence de la République française

(1 an, 8 mois et 12 jours)
Président Valéry Giscard d'Estaing
Prédécesseur Xavier Gouyou-Beauchamps
Successeur Pierre Hunt
Ministre de l'Information

(7 mois et 4 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Pierre Messmer II
Pierre Messmer III
Prédécesseur Philippe Malaud
Successeur poste supprimé
Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances

(6 mois et 18 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Pierre Messmer II
Prédécesseur Jean Taittinger
Successeur Henri Torre
Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, porte-parole du gouvernement

(10 mois et 18 jours)
Président Georges Pompidou
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas
Pierre Messmer I
Prédécesseur Léo Hamon
Successeur André Rossi
Député français

(1 mois et 3 jours)
Élection 19 mars 1978
Circonscription 3e de la Côte-d'Or
Législature VIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Pierre Charles
Successeur Lucien Jacob

(1 mois et 10 jours)
Élection 11 mars 1973
Circonscription 3e de la Côte-d'Or
Législature Ve (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Henri Moine
Successeur Henri Moine

(3 ans, 11 mois et 5 jours)
Élection 30 juin 1968
Circonscription 3e de la Côte-d'Or
Législature IVe (Cinquième République)
Groupe politique UDR
Prédécesseur Pierre Charles
Successeur Henri Moine
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Dijon (Côte-d'Or)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Clichy (Hauts-de-Seine)
Nationalité Française
Parti politique UNR-UDT (1966-1967)
UDR (1967-1976)
RPR (1976-1981)
Diplômé de IEP, ENA
Profession Conseiller d'État
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Jean-Philippe Lecat, né le à Dijon et mort le à Clichy[1], est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Biographie

Jeunesse et études

Jean-Philippe Lecat naît dans une famille de notables. Son père est magistrat à Dijon. Jean-Philippe Lecat suit ses études secondaires au collège Saint François de Sales puis au lycée de Dijon. Une fois le baccalauréat obtenu, il fait des études de droit à l'université de Paris, où il obtient une licence de droit.

Il entre ensuite à l'Institut d'études politiques[2], où il prépare avec succès le concours de l'ENA. Il est membre de la promotion Saint-Just, 1963, dont il est major[3].

Parcours professionnel

Conseiller d'État[réf. nécessaire], il entre au cabinet de Georges Pompidou en tant que chargé de mission entre 1966 et 1968. À cette date, il est élu député UDR de la Côte-d'Or), pour la circonscription de Beaune, puis conseiller général et régional[4].

Proche de Georges Pompidou, il est nommé secrétaire d'État auprès du Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, en remplacement de Léo Hamon, et porte-parole du gouvernement, le , fonctions qu'il assume également dans le premier gouvernement Messmer (1972-1973). Par la suite moins d'un an secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des finances (1973), il devient ministre de l'Information en remplacement de Philippe Malaud, à partir du [5]. À ce poste, il doit gérer la crise de l'ORTF après la démission d'Arthur Conte, et prépare l'éclatement de l'Office, adoptée en Conseil des ministres le . La mort de Georges Pompidou l'éloigne un temps du gouvernement : il réintègre alors le Conseil d'État, son corps d'origine. Mais celui qui est considéré comme « le plus giscardien des gaullistes » est appelé auprès du nouveau président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, comme chef de service de l'information de l'Élysée (1976-1978)[6].

En 1978, il devient ministre de la Culture et de la Communication, ministère auquel il redonne une stabilité, restant en poste près de trois ans. La perte de l'architecture est compensée par l'ajout du domaine de l'information, de la radio-diffusion et de l'audiovisuel, ce qui deviendra la norme à partir de 1986. Il réorganise profondément l'administration en réduisant le nombre de directions et de délégations. En 1979, il crée le Service des affaires internationales et une délégation à la création, aux métiers artistiques et aux manufactures nationales, regroupant les services de l’inspection de la création artistique, l’inspection de l’enseignement artistique, la sous-direction de l’enseignement et des affaires générales et la section de la photographie, tandis que la Direction du théâtre et des maisons de la culture (DTMC) est remplacée par la Direction du théâtre et des spectacles. Il met également en place une mission de développement culturel (MDC), future Direction du développement culturel (DDC). Il peaufine la mise en place des DRAC en province[4].

Face au manque de moyens, Jean-Philippe Lecat encourage les initiatives locales. Ses actions se concentrent sur le patrimoine autour du programme d'action prioritaire « Défendre le patrimoine architectural » du VIIe Plan : création de la direction du patrimoine, du conseil et de la Mission du patrimoine ethnologique () et consécration de 1980 comme « année du patrimoine ». Cette mise en valeur du patrimoine passe également par sa réutilisation pour des usages modernes : « Il faut que nous créions un réflexe, pour qu’avant de construire des immeubles de verre et d’acier qui, de São Paulo à Pékin en passant par Kinshasa, se ressemblent tous et usent des millions de kilowatts d’électricité, les dirigeants des collectivités locales et les patrons des entreprises regardent d’abord le patrimoine national »[7]. Cette logique est appliquée dans les deux projets soutenus par l'Élysée qu'il encadre : le musée d'Orsay mis en place dans la gare parisienne (1978) et la cité des Sciences auprès des anciens abattoirs de La Villette (1979)[4]. En revanche, il désengage l'État des Maisons de la Culture. Et s'il met en place les antennes locales de Radio France, il conserve le monopole public par l'interdiction des radios libres[6],[8].

Il démissionne en de ses fonctions ministérielles pour devenir le porte-parole du candidat Valéry Giscard d'Estaing. Maître des requêtes à partir de 1975 au Conseil d'État, il le réintègre à la suite de la victoire de la gauche à l'élection présidentielle. Il publie Quand flamboyait la Toison d'or en 1982 (prix Monseigneur-Marcel 1983 de l’Académie française), Le Siècle de la Toison d'or en 1986, L'Ardeur et le tourment : images de la Révolution en Bourgogne, en 1989. Il présidait l'École nationale du patrimoine, le conseil d'administration de l'Académie de France à Rome et était également vice-président de la Fondation du Crédit agricole - Pays de France, présidée par Yves Barsalou.

Jean-Philippe Lecat meurt le , à l'âge de 75 ans, des suites d'une longue maladie[9].

Détail des mandats et fonctions

Fonctions gouvernementales

  •  : secrétaire d'État auprès du Premier ministre, porte-parole du gouvernement, dans les gouvernements Jacques Chaban-Delmas et Pierre Messmer I
  •  : secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances dans le gouvernement Pierre Messmer II
  •  : ministre de l'Information dans les gouvernements Pierre Messmer II et Pierre Messmer III
  •  : ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Raymond Barre III

Mandats parlementaires

  •  : député de la troisième circonscription de la Côte-d'Or (démission pour cause de fonctions ministérielles)
  •  : député de la troisième circonscription de la Côte-d'Or (démission pour cause de fonctions ministérielles)
  •  : député de la troisième circonscription de la Côte-d'Or (démission pour cause de fonctions ministérielles)

Fonctions juridictionnelles en matière d'asile

Il était président de section à la Cour nationale du droit d'asile[10].

Publications

Entretiens avec Jean-Philippe Lecat, ministre de la Culture et de la Communication (1978-1981), recueillis et présentés par Françoise Mosser, Paris, Comité d'histoire de la Culture et de la Communication, La Documentation française, 2016, 487 p.

Hommage à Jean-Philippe Lecat, ministre de la Culture et de la Communication (-), compte-rendu de la table ronde organisée par le Comité d'histoire de la Culture et de la Communication le ", Paris, 2013, 90 p. Lire en ligne

Quand flamboyait la Toison d'or; Paris (Fayard), 1990.

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Sciences Po Alumni », sur sciences-po.asso.fr (consulté le ).
  3. « 186 J - Fonds Jean-Philippe Lecat (1935-2011), ministre de la Culture », sur FranceArchives (consulté le )
  4. a b et c « Lecat (ministère) », Emmanuel Wallon, dans Dictionnaire des politiques culturelles de la France depuis 1959, Emmanuel de Waresquiel (dir.). Paris : CNRS Éditions / Larousse, 2001.
  5. Les Gouvernements et les assemblées parlementaires sous la Ve république, site de l'Assemblée nationale.
  6. a et b Benoît Yvert (dir.), Dictionnaire des ministres (1789-1989), Perrin, 1990 - (ISBN 9782262007102)
  7. France-Soir, 18 septembre 1979. Cité par Emmanuel Wallon dans « Lecat (ministère) », op. cit
  8. Delfeil de Ton, DDT 2 1978-1979, Paris, Editions de l'Apocalypse, , 337 p. (ISBN 978-2-36731-024-4), Pages 93 -95
  9. « Mort de Jean-Philippe Lecat, ministre de la Culture de Giscard », Le Point, .
  10. Arrêté du vice-président du Conseil d'État du 29 février 2008 portant nomination de présidents de section à la Cour nationale du droit d'asile

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Documents diplomatiques suisses 1848-1975
    • Base Sycomore
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Munzinger
    • Who's Who in France
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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    • Pays-Bas
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    • WorldCat
v · m
Gouvernement Jacques Chaban-Delmas (20 juin 1969 – 5 juillet 1972)
Sous la présidence de Georges Pompidou
Ministres d'État


Jacques Chaban-Delmas
Défense nationale Michel Debré
Affaires culturelles
Relations avec le Parlement puis Réformes administratives Roger Frey
Outre-mer
Justice René Pleven
Affaires étrangères Maurice Schumann
Intérieur Raymond Marcellin
Finances et Affaires économiques Valéry Giscard d'Estaing
Éducation nationale Olivier Guichard
Développement industriel et scientifique François-Xavier Ortoli
Équipement et Logement Albin Chalandon
Postes et Télécommunications Robert Galley
Agriculture
Transports
Travail, Emploi et Population Joseph Fontanet
Santé publique et Sécurité sociale Robert Boulin
Anciens combattants et Victimes de guerre Henri Duvillard
Ministres délégués
Liste des secrétaires d’État
(← COUVE DE MURVILLE) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (MESSMER I →)
v · m
Gouvernements Pierre Messmer I, II et III (5 juillet 1972 - 27 mai 1974)
Sous la présidence de Georges Pompidou
Ministres d'État


Pierre Messmer
Défense nationale
Travail et Affaires sociales
Justice
Affaires étrangères
Intérieur
Économiques et Finances Valéry Giscard d'Estaing
Éducation nationale Joseph Fontanet
Équipement, Logement, Aménagement du territoire et Tourisme Olivier Guichard
Affaires culturelles
Agriculture et Développement rural
Développement industriel et scientifique
Santé publique et Sécurité sociale
Transports
Postes et Télécommunications
Anciens combattants et Victimes de Guerre André Bord
Commerce et Artisanat
Réformes administratives Alain Peyrefitte
Protection de la nature et de l’Environnement
Relations avec le Parlement
Information
Outre-Mer Bernard Stasi
Fonction publique Philippe Malaud
Ministres délégués
Liste des secrétaires d’État
(← CHABAN-DELMAS) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (CHIRAC I →)
v · m
Gouvernement Raymond Barre III ()
Sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing
Justice, garde des sceaux
Alain Peyrefitte
Secrétaire d'État : Monique Pelletier puis Jean-Paul Mourot (1)

Raymond Barre
Premier ministre
Santé et Famille
puis Santé et Sécurité sociale (3)
Simone Veil (dém) (3) puis Jacques Barrot (3)
Secrétaire d'État : Daniel Hoeffel puis Rémy Montagne (7)
Secrétaire d'État (3) puis supprimé (12) : Jean Farge (3) puis (dém) (12)
Intérieur
Christian Bonnet
Secrétaire d'État aux Départements et Territoire d'outre-mer : Paul Dijoud
Secrétaire d'État aux Collectivités locales puis supprimé (7) : Marc Bécam non remplacé (7)
Affaires étrangères
Louis de Guiringaud (dém) (2) puis Jean François-Poncet (2)
Secrétaire d'État : Olivier Stirn
Secrétaire d'État : Pierre Bernard-Reymond (1)
Défense Yvon Bourges (dém) (7) puis Joël Le Theule (7) puis Robert Galley (9)
Travail et Participation
Robert Boulin puis Jean Mattéoli (5)
Secrétaire d'État à la Formation professionnelle puis changement de ministre de tutelle (7) : Jacques Legendre
Secrétaire d'État aux Travailleurs manuels et Immigrés : Lionel Stoléru
Secrétaire d'État à l’Emploi féminin : Nicole Pasquier
Coopération Robert Galley
Économie René Monory
Budget Maurice Papon
Environnement et Cadre de vie
Michel d'Ornano
Secrétaire d'État au Logement puis supprimé (7) : Marcel Cavaillé non remplacé (7)
Secrétaire d'État à l'Environnement : François Delmas
Éducation
Christian Beullac
Secrétaire d'État puis supprimé (7) : Jacques Pelletier non remplacé (7)
Universités Alice Saunier-Seïté
Agriculture
Pierre Méhaignerie
Secrétaire d'État : Jacques Fouchier
Industrie
André Giraud
Secrétaire d'État à la Petite et Moyenne Industrie : Jean-Pierre Prouteau
Transports Joël Le Theule puis Daniel Hoeffel (7)
Commerce et Artisanat Jacques Barrot puis Maurice Charretier (3)
Commerce extérieur Jean-François Deniau puis Michel Cointat (7)
Jeunesse, Sports et Loisirs Jean-Pierre Soisson
Culture et Communication Jean-Philippe Lecat (dém) (11) puis Michel d'Ornano (11)
Postes et Télécommunications Secrétaire d'État  : Norbert Ségard puis Pierre Ribes (8)
Anciens Combattants Secrétaire d'État  : Maurice Plantier
Ministres délégués et secrétaires d'État
auprès du Premier ministre
Ministre délégué chargé de la Condition féminine (1) puis ministre délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine (6) : Monique Pelletier (dém) (11) puis Alice Saunier-Seïté (11)
Ministre délégué chargé des Réformes administratives (7) : Jean-François Deniau (dém) (11) puis Raymond Barre (11)
Ministre délégué (8) puis supprimé (10) : Norbert Ségard
Secrétaire d'État  : Jacques Dominati
Secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement  : Jacques Limouzy
Secrétaire d'État à la Recherche  : Pierre Aigrain
Secrétaire d’État chargé des Industries agricoles et alimentaires (4)  : Michel Debatisse (4)
Secrétaire d'État chargé de la formation professionnelle (7)  : Jacques Legendre
  • Ordonnancement par ordre de préséance
  • (dém) Démission
  • (1) Remaniement du
  • (2) Remaniement du
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