Germaine Tambour

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Germaine Tambour
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Biographie
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 41 ans)
RavensbrückVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Membre de
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de détention
RavensbrückVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 155211, SHD/ AC 21 P 680126)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 561641)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Germaine Tambour ( - ) est une résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Origine familiale

Germaine Louise Tambour naît le à Paris 7e. Elle est la fille d'Alcide Tambour et d'Anne-Marie Tambour, née Aubin en 1873.

Elle est la sœur de Madeleine Tambour.

Vie civile

Avant la guerre, elle est secrétaire d'André Girard.

Résistance active

Germaine Tambour fait partie successivement de plusieurs réseaux de Résistance (nom de code « Annette ») :

Son appartement du 38 avenue de Suffren[3], Paris XVe, où elle habite avec sa sœur Madeleine, sert de boîte aux lettres et de maison sûre pour un grand nombre d’agents du Special Operations Executive fin 1942 et début 1943, à commencer par Andrée Borrel et Francis Suttill à leur arrivée en France[4].

Entre les mains des Allemands

Préfigurant l’effondrement général du réseau Prosper au début de l’été, elle est arrêtée, ainsi que sa sœur Madeleine, le [5], puis internée à Fresnes.

Inquiets, Francis Suttill et des membres de son équipe dirigeante (Armel Guerne, Jean Worms, Jacques Weil) montent une opération pour tenter de les faire évader en soudoyant un policier français. Mais l'opération échoue : au lieu de libérer les sœurs Tambour, le policier leur livre deux prostituées.

Une nouvelle tentative est faite par Suttill, à son retour d'Angleterre où il a été rappelé (du 15 au ). Cette fois-là, à la place des sœurs, ce sont des agents de l'Abwehr en uniforme qui se présentent[6] où devait avoir lieu la remise. Francis Suttill et Gilbert Norman s'enfuient. C'est un échec définitif.

Au moment de l'effondrement du réseau Prosper, en juin-, Germaine Tambour est détenue à Fresnes.

Témoignage de Germaine Tambour recueilli en prison par Mme Flamencourt[7]

Mme Flamencourt a recueilli en prison le témoignage de Germaine Tambour : « Elle m'a dit combien elle avait été péniblement surprise à l'interrogatoire d'être mise en présence de Gilbert Norman, qui paraissait jouir d'un régime de faveur, servant le thé aux Allemands et leur montrant, sur une carte étalée sur la table, les terrains de parachutage et les dépôts d'armes.

À l'interrogatoire, lorsque Germaine essayait d'éluder les questions, afin de ne pas mettre en cause des personnes encore en liberté, Gilbert disait : « Mais, Germaine, vous ne dites pas ceci, vous ne dites pas cela, compromettant à chaque fois de nouveaux groupes. » (Dossier Pierre Culioli, cote 109.)

 

Germaine et sa sœur Madeleine sont envoyées à Romainville, puis à Compiègne.

Elles sont finalement déportées ensemble au camp de Ravensbrück où elles arrivent le .

Un an plus tard, le pour Germaine (Matricule 27551 KZ) puis le pour Madeleine (Matricule 27552 KZ), elles sont exécutées dans la chambre à gaz.

Reconnaissance

Une plaque commémorative apposée sur la façade de l'immeuble du 38, avenue de Suffren, lui rend hommage, ainsi qu'à sa sœur Madeleine et à Marie-Louise Monnet[8].

Distinctions

Elle est reconnue « Morte pour la France » et « Déporté résistant »[9],[2].

Notes et références

  1. Père de l'actrice Danièle Delorme.
  2. a et b « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  3. Henri Noguères écrit : « Suttill lui-même, Amps, Norman, Andrée Borrel et Peter Churchill avaient tous utilisé son appartement comme boîte aux lettres et comme lieu de rendez-vous. Tous, à l'exception de Churchill, mais avec en outre Agazarian et sa femme, Cowburn et Barrett, Gustave Biéler et Staggs avaient utilisé aux mêmes fins un autre appartement se trouvant dans le même immeuble. »
  4. Une page de la Résistance : les réseaux SOE". Résumé d'un article de Dimitri Vicheney in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris – n° 18
  5. C'est le jeudi-saint.
  6. À la terrasse de la brasserie Le Tourisme, près de la porte Maillot.
  7. Source : Paul Guillaume, p. 82.
  8. Plaque à la mémoire de trois résistantes mortes pour la France, Musée de la Résistance en ligne
  9. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  10. Ordre de la Libération, « Base des Médaillés de la Résistance française - fiche Germaine Louise TAMBOUR » (consulté le )
  11. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Annexes

Sources et liens externes

  • Ressource relative aux militairesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mémoire des hommes
  • Fiche Tambour, Germaine, avec photographie sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Richard Seiler, La tragédie du réseau Prosper, avril-, Pygmalion, 2003.
  • Henri Noguères, Histoire de la résistance en France de 1940 à 1945, Famot, 1982.
  • Jean Lartéguy et Bob Maloubier, Triple jeu, l'espion Déricourt, Robert Laffont, 1992.
  • Jacques Bureau, Le Soldat menteur, Robert Laffont, 1992.
  • Paul Guillaume, La Sologne au temps de l'héroïsme et de la trahison, Orléans, Imprimerie nouvelle, 1950.
  • Dimitri Vicheney, Une page de la Résistance dans le XVe arrondissement. Les réseaux du S.O.E., article in Bulletin de la société historique et archéologique du XVe arrondissement de Paris, no 18, automne 2001, p. 5-17.
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