Organisation civile et militaire

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir OCM.

Organisation civile et militaire
Histoire
Fondation
Voir et modifier les données sur Wikidata
Dissolution
Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Sigle
OCMVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Réseau ou mouvement de la Résistance françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
 FranceVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

L'Organisation civile et militaire (OCM) fut pendant la Seconde Guerre mondiale un grand mouvement de la Résistance intérieure française, opérant en zone occupée. Il constitua, aux côtés de sept autres mouvements, deux syndicats et six partis politiques, le Conseil national de la Résistance (CNR) en .

Historique

L'Organisation civile et militaire est fondée en à Paris, par la fusion de l'Équipe française d'organisation du redressement (EFOR) de l’industriel Jacques Arthuys (le « groupe de la rue de Logenbach ») et la Confédération des travailleurs intellectuels animée par Maxime Blocq-Mascart.

Dès janvier 1941, des fonctionnaires du ministère des Travaux publics renforcent l'OCM, sous la direction d'André Boulloche et du couple Georges et Raymonde Ricroch. L'OCM recrute aussi dans la bourgeoisie, l’industrie, parmi les commerçants, les anciens combattants, les professions libérales (avocats, architectes), et les universitaires. Deux tendances politiques sont particulièrement représentées : les conservateurs, souvent maréchalistes mais germanophobes et hostiles à la Révolution nationale, d'une part, les socialistes d'autre part. La première tendance est majoritaire à l'origine, mais la deuxième l'emporte au cours de la guerre.

Fin 1941, l'OCM ne compte que quelques centaines de membres, mais atteint un effectif de 45 000 deux ans plus tard, selon Guillaume Piketty.

L'OCM était dotée d'une organisation militaire rigoureuse. Elle est décapitée le par l’arrestation de Jacques Arthuys.

Le nouveau chef de l'OCM est le colonel Alfred Touny, ancien responsable du 2e Bureau (renseignement) de la IVe armée. Pierre Brossolette met l'OCM en contact avec le colonel Rémy (Gilbert Renault), chef du réseau Confrérie Notre-Dame (CND), lié au BCRA du colonel Passy (André Dewavrin). Alfred Touny organise alors le réseau Centurie pour coordonner l’OCM et la CND. L'OCM est également liée au réseau Hector d'Alfred Heurteaux et à Libération-Nord.

La réorganisation d'Alfred Touny, l'aide de la CND, l'afflux de nouveaux militants, notamment socialistes (Guy Mollet ou encore Abel Poulain), font prendre à l'OCM une tout autre dimension en 1942-1943. Malgré les coups très durs que porte la Gestapo (retournement de Grandclément en septembre 1943, démantèlement de la CND en novembre, arrestation de Touny en février 1944), l'OCM se maintient, notamment grâce à Jacques Piette.

Principaux membres

  • Jacques Arthuys, chef du mouvement.
  • Roger Souchère, chef d'état major[1].
  • Jean Mayer, responsable du premier et du troisième bureau.
  • Alfred Touny, responsable du deuxième bureau.
  • Maxime Blocq-Mascart, affaires civiles.
  • Jacques-Henri Simon.
  • Jacques Rebeyrol.
  • André Bataillard, « Commandant Martin », groupement OCM du département de l'OISE 1943. Chef du sous secteur sud FFI de l'Oise. [Sources : 1°) attestation FFI Département de l'Oise n°4754/I en date du à Beauvais signataire Le sous-lieutenant Rahet, ex-chef d'État-Major des FFI de l'Oise. 2°) L'Oise dans la résistance.].
  • Pierre Pène, responsable OCM de l'Aisne et des Ardennes.
  • Léon Bourdon, « Leblond », responsable OCM du département de la Somme à partir de .
  • Roland Farjon, chef de la région Nord.
  • Moreau Girard, chef de la région Bretagne et Normandie.
  • Philippe Lechevalier, «Benoît», sous-chef du groupe Pujol, au sein du groupe A220 «Action», à Gournay-en-Bray, Mort pour la France en 1945, chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur.
  • André Grandclément, chef de la région B (grand sud-ouest).
  • Jacques-Yves Rollot, l'un des organisateurs de la région B (grand sud-ouest) dont il prend provisoirement la tête en remplacement de Grandclément[2].
  • François d'Humières, chef du 4e Bureau de l'OCMJ (OCM Jeunes), Mort pour la France en 1945, Compagnon de la Libération.
  • Georges Izard qui deviendra en 1945 le secrétaire général de l'OCM.
  • Paul Janvier, responsable OCM de la Mayenne.
  • Jacques Durrmeyer, responsable OCM de l'Orne.
  • Robert Le Balle, professeur à la faculté de droit de Paris.
  • Aimé Lepercq futur ministre des finances (cf. La longue traque, Gilles Perrault).
  • Pierre Lefaucheux, chef des FFI de la Région Parisienne de mars 1944 à son arrestation début juin 1944, futur président-directeur général de Renault.
  • Marie-Hélène Postel-Vinay (épouse de Pierre Lefaucheux), chef de la section féminine de l'OCM, future députée.
  • Paule Chaumat, agent de liaison de l'OCM à Paris et dans le Nord de la France.
  • Véra Obolensky.
  • Marc O'Neill, chef de la région P (Île-de-France et Orléanais).
  • Augustin Petin, « Breton », responsable OCM du département de la Somme, nommé responsable départemental FFI en .
  • Jacques Piette.
  • Charles Tisseyre, responsable de l'OCM en Bourgogne, déporté et mort à Buchenwald.
  • Charles Verny, chef de l'OCMJ (OCM jeunes), futur président du Comité d'action de la Résistance[3].
  • Charles Remigereau, chef de réseau O.C.M de 1941 à 1944 pour l'Est et Sud-Est du Gâtinais.
  • Guy Mollet membre dans la région d'Arras, futur maire de cette même ville, député, secrétaire général de la SFIO, et ministre d'État à plusieurs reprises.
  • Abel Poulain responsable de l'OCM dans l'arrondissement de Montreuil, lieutenant des FFI, futur maire d'Hesdin, député et conseiller général.
  • Valentine Ployart de La Madeleine, assure l'hébergement, la subsistance et le convoyage de 50 à 60 aviateurs.
  • Robert Kaskoreff, chef départemental OCM pour le Calvados puis représentant de l'OCM à l'Assemblée consultative provisoire.
  • Jean Lejeune (« colonel Bastien »), chef régional de l'OCM pour la région A (Nord de la France : Aisne, Nord, Pas-de-Calais, Somme, Seine-inférieure), compagnon de la Libération.
  • Léonce Dussarrat (« Léon des Landes »), responsable de l’OCM pour les Landes
  • René Pierre Jean Laborie, OCM-officier de liaison, officier de l’Ordre national de la Légion d’honneur, futur président-fondateur de la Mutuelle nationale de la presse, du livre et des industries connexes (MNPL)[4],[5].

Notes et références

  1. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  2. Perrault, Gilles, 1931-, La longue traque, Paris, Fayard, , 489 p. (ISBN 2-213-59990-4 et 978-2-213-59990-8, OCLC 406052939, lire en ligne)
  3. Né en 1922, étudiant en droit en 1940, à Aix-en-Provence où il commence à résister puis à Paris, secrétaire général de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) dans l'Académie de Paris, il intègre l'OCM, fonde en zone Nord, en 1942 ou 1943 selon les sources l'OCM jeunes. Il rencontre Jean Moulin en 1943 qui le charge d'unifier les mouvements de jeunesse (Forces unies de la jeunesse patriotique). Il est arrêté le 4 avril 1944 et déporté par le convoi du 17 août 1944, à Buchenwald et Neu-Stassfurt. Membre de l'Assemblée consultative provisoire en 1945, il est avocat au barreau de Paris après la guerre et épouse Françoise Verny en 1955. Il divorce en 1960. Cf. Notice biographique, « Les déportés du convoi du 17 août 1944 au départ de Compiègne » sur le site resistance60.fr/1944-08-17, Cécile Hamsy, Georges Montaron, le roman d'une vie, Ramsay (date de 1942 pour l'OCMJ), Arthur Calmette, L'OCM Organisation civile et militaire , Histoire d'un mouvement de résistance de 1940 à 1946, PUF, 1961 (Lire en ligne le chap. VI sur l'OCMJ (juillet 1943 pour la date de création de l'OCMJ).
  4. Patrick Bézier, “Les Coulisses de l’Histoire,“ Tome II, La protection sociale du spectacle et de medias, Éditions Jacob Duvernet, 2012. S.63: René Laborie: un organisateur de la protection sociale pour la presse
  5. Le Monde, 07.03.1996 https://www.lemonde.fr/archives/article/1996/03/07/rene-laborie_3706027_1819218.html

Voir aussi

Bibliographie

  • Arthur Calmette, L'Organisation civile et militaire. Histoire d'un mouvement de Résistance, de 1940 à 1946, Presses universitaires de France, 1961 (Lire en ligne)
  • Daniel Cordier, Jean Moulin, la République des catacombes, éd. Gallimard, 1999
  • Denis Lefebvre, Guy Mollet. Le mal-aimé, éd. Plon, 1992
  • Guy Penaud, Chroniques secrètes de la résistance dans le sud-ouest, Soud-Ouest, 1993
  • Gilles Perrault, La Longue Traque, J-C Lattes, 1975.
  • Guillaume Piketty, « Organisation civile et militaire », dans François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, éd. Robert Laffont, 2006
  • Marc Sadoun, Les Socialistes sous l'Occupation, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1982 (ouvrage issu d'une thèse de doctorat d'État dirigée par Maurice Duverger)
  • René Terrisse, Grandclément Traître ou bouc-émissaire ?, Aubéron, 1996

Article connexe

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • Israël
    • WorldCat
v · m
Impulsion et gouvernement
France libre
Résistance intérieure
Libération
Hommages
  • icône décorative Portail de la Résistance française
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale