Laurent Spadale

Laurent Spadale
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Sous-préfet d'Alès
-
Vautier (d)
Marcel Henri (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
AjaccioVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Résistant, haut fonctionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Directeur de thèse

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Laurent Spadale (1914-1971) est un résistant et haut fonctionnaire français.

Il est sous-préfet de l’arrondissement d’Alès à la Libération.

Biographie

Né à Ajaccio le , Laurent Spadale devient ingénieur spécialiste en béton armé dans une entreprise de travaux publics[1]. Il est ensuite conducteur de travaux, puis dessinateur à la ville de Nîmes (1940)[1].

Il entre en résistance dès , appartenant à Combat et aux Mouvements unis de la Résistance jusqu’en 1943, puis adhérant au Front national[1]. Devenu un des responsables du FN pour la zone Sud, il entre aussi au Parti communiste français clandestin[1].

Le , il est promu sous-préfet de l’arrondissement d’Alès par le nouveau préfet du Gard, Don Sauveur Paganelli, avec l’accord du commissaire régional Jacques Bounin[1]. Les sources soulignent l’autorité et la fermeté dont il fait preuve à ce poste[1].

Il y manifeste selon Paganelli des « idées généreuses et avancées du point de vue politique, économique et social ». Membre « très influent » du PCF à Alès, il appartient au bureau des Francs-tireurs et partisans et préside l’antenne locale de l’association France-Espagne[1]. Georges Bruguier, député socialiste, se plaint de ce fait de celui qu’il considère comme « l’homme du Parti communiste »[1].

Paganelli excipe de ces orientations pour demander son maintien en poste dans une région marquée par le milieu ouvrier[1]. Il est cependant affaibli par l’émeute d’Alès, qui voit en le lynchage de Marcel Farger, ancien maire collaborationniste qui venait d’être gracié, et de quatre miliciens condamnés à mort[1]. Jules Moch, ministre de l’Intérieur venu en appui des critiques de Bruguier, estime en que « l’inféodation de Spadale au PC » a « comprom[is] gravement la situation politique du département », et il est mis fin à ses fonctions le suivant[1]. Le , un décret l’élève à l’honorariat[1].

Il poursuit quelque temps une activité militante au sein du PCF ; il prend ainsi part à une réunion publique à Bessèges aux côtés de Gilberte Roca[1]. S’étant éloigné du parti dans les années 1960, il adhère selon les Renseignements généraux à Force ouvrière[1].

Professionnellement, il exerce comme directeur de la Sécurité sociale minière d’Alès, puis directeur de la caisse régionale de Sécurité sociale minière des Houillères des Cévennes et de Provence[1]. Il est correspondant de l’Académie de Nîmes en 1961[2], et soutient la même année une thèse de doctorat en économie portant sur l’automation et dirigée par René Maury[3].

Ayant sollicité en vain sa réintégration dans le corps préfectoral en 1964, il meurt en fonctions en 1971[1].

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o et p Emerique 2009.
  2. http://communication.academiedenimes.org/wp-content/uploads/2017/06/Memoires-1 961-1965.pdf
  3. « Détails à propos de : Automation , aspects économiques et sociaux  ›… », sur nimes.fr (consulté le ).

Bibliographie

  • Don Sauveur Paganelli, Laurent Spadale (1914-1971), Uzès, Peladan, (BNF 35173063).
  • Claude Emerique, « Spadale Laurent (1914-1971) », dans La Résistance dans le Gard (DVD-ROM), Paris, Association pour des études sur la résistance intérieure, (ISBN 978-2-915742-23-7) — notice individuelle non paginée.

Liens externes

  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Personnel de l'administration préfectorale (1881-1926)
  • icône décorative Portail de la Résistance française
  • icône décorative Portail de la politique française
  • icône décorative Portail du communisme
  • icône décorative Portail du Gard