Henri Longchambon

Henri Longchambon
Fonctions
Président
Union des Français de l'étranger
-
Maurice Schumann
Louis Joxe
Sénateur de la Communauté
Sénat
-
Sénateur de la Cinquième république
-
Ministre de la Recherche (d)
Gouvernement Pierre Mendès France
-
Suppléant de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
France
-
Représentant à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
France
-
Sénateur de la Quatrième République
-
Commissaire de la République
Région lyonnaise (d)
Préfet du Rhône
-
Directeur
Centre national de la recherche scientifique appliquée
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Clermont-FerrandVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
Le Kremlin-BicêtreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marie François Henri LongchambonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Paris
École normale supérieureVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Conflits
Distinctions
Liste détaillée
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/802)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

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Marie François Henri Longchambon, né le à Clermont-Ferrand, mort le au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) le , est un chercheur scientifique et homme politique français. Ses recherches sur les argiles ont été récompensées du Prix Raulin en 1936.

Biographie

Alors étudiant, Longchambon participe à la Première Guerre mondiale où sa conduite valeureuse lui vaut d'être décoré.

Maître de conférences à Montpellier, puis professeur de minéralogie à la faculté des sciences de Lyon, il est nommé directeur du Centre national de la recherche scientifique appliquée (ancêtre du CNRS) en 1938[2]. À ce titre, il est informé de toutes les découvertes intéressant la défense nationale.

Éphémère directeur général du CNRS du 13 au [3], il détruit, dans ses laboratoires, le matériel scientifique qui aurait pu tomber aux mains des Allemands puis quitte la France pour l'Angleterre en emportant avec lui toute la documentation technique sur l'eau lourde. Il revient en France fin avec toute son équipe sur le bateau qui rapatrie l'ambassade. Il réintègre la faculté des sciences de Lyon en . Puis, il installe une fabrique de charbon de bois dans les forêts d'Auvergne, qui accueille de nombreux réfractaires au STO. Il participe à la Résistance et à l'organisation du maquis.

Nommé préfet du Rhône (département) puis commissaire de la République pour la région Rhône-Alpes en 1945, il devient ministre du Ravitaillement du gouvernement Félix Gouin (du au ). Le , il est élu au Conseil de la République pour représenter les Français de l'étranger et siège dans les rangs de la Gauche démocratique après avoir été réélu en 1948 et 1955 et au Sénat en 1959 et 1962. Il est secrétaire d'État à la recherche scientifique et au progrès technique du gouvernement Pierre Mendès France (du au ) et présidera le Conseil supérieur de la recherche scientifique jusqu'en 1958.

Cependant, au début des années 1950, H. Longchambon prend l’initiative d'un grand institut national consacré à la formation des ingénieurs et au développement de la recherche scientifique appliquée. Ce projet reçoit l’appui des responsables de la région lyonnaise, du gouvernement puis du Parlement (loi de création, printemps 1957). Fin 1956, sur proposition de Gaston Berger, directeur général de l’enseignement supérieur, le ministre de l’Éducation nationale René Billères décide la mise en place du nouvel établissement d’enseignement supérieur, dénommé Institut national des sciences appliquées (INSA) dans le domaine de La Doua à Villeurbanne (Rhône), avec toute liberté de définir son organisation pédagogique et ses programmes ; il désigne le recteur Jean Capelle pour piloter cette réalisation, qui reçoit une première promotion d’élèves-ingénieurs à l'automne 1957.

Par la suite, H. Longchambon est membre du Sénat de la Communauté et préside l’Union des Français de l'étranger de 1967 à 1969.

Henri Longchambon est inhumé dans les bois, près du village de La Garde (communes de Montfermy et Chapdes-Beaufort) d’où il est originaire. Le stade municipal de Chapdes-Beaufort (Puy-de-Dôme) porte son nom.

Dans le milieu des passionnés d'automobiles Citroën, Henri Longchambon est connu pour avoir possédé la fameuse Citroën 22, une « traction » à moteur V8 dont aucun exemplaire n'était censé avoir survécu à l'ordre de destruction des prototypes construits[4]. Une enquête, réalisée par le journaliste Hervé Laronde, révélera que cet exemplaire, unique survivant d'une série de vingt tractions "22", a été dérobé à sa veuve à l'été 1980[5].

Décorations

Annexes

Bibliographie

  • Biographie en ligne sur le site du Sénat français

Liens externes

  • J-F Picard, La République des savants revisitée. Du CNRS à l'ANR, un siècle d'organisation de la recherche scientifique en France (Histcnrs, 2021)
    Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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    • IdRef
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  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe
    • base Léonore
    • Personnel de l'administration préfectorale (1881-1926)
    • Sénat
  • Gwanaël Kropfinger, 'Henri Longchambon', mém. de maitrise, U. Paris Sorbonne, juin 1997

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1244 »
  2. Dossier de carrière conservé aux Archives nationales à Fontainebleau sous la cote 20070296/354.
  3. Denis Guthleben, « Henri Longchambon », sur ComHistoCNRS, (consulté le )
  4. Hervé Laronde et Fabien Sabatès, La 22, enquête sur une mystérieuse Citroën, Rétroviseur, (ISBN 2-84078-014-3, présentation en ligne)
  5. Chapitre « Qui a volé la « 22 » du sénateur ? » p. 144-146
  6. « Cote 19800035/996/15236 », base Léonore, ministère français de la Culture
  7. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
v · m
Gouvernement Félix Gouin (26 janvier - 12 juin 1946)
Vice-présidents du Conseil


Félix Gouin
Justice Pierre-Henri Teitgen
Affaires étrangères Georges Bidault
Intérieur André Le Troquer
Armées Edmond Michelet
Armement Charles Tillon
Économie nationale et Finances André Philip
Agriculture François Tanguy-Prigent
Production industrielle Marcel Paul
Éducation nationale Marcel-Edmond Naegelen
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Outre-Mer Marius Moutet
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Santé publique et Population Robert Prigent
Ravitaillement Henri Longchambon
Reconstruction et Urbanisme François Billoux
Liste des sous-secrétaires d’État
(← DE GAULLE II) Gouvernement précédent •••• Gouvernement suivant (BIDAULT I →)
v · m
Gouvernement Pierre Mendès France (18 juin 1954 - 5 février 1955)
Sous la présidence de René Coty (CNIP)
Affaires étrangères


Pierre Mendès France
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Justice
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Finances et Affaires économiques
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Industrie et Commerce
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Outre-Mer
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Reconstruction et Urbanisme
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