Channing E. Phillips

Channing E. Phillips
Biographie
Naissance
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BrooklynVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
Centre médical de l'université ColumbiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
américaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Homme politique, ministre du culte, militant des droits civiques, professeur d'universitéVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Channing D. Phillips (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Fondation nationale pour les sciences humaines (jusqu'en )
Université Union de Virginie ()
American University
Université Howard
Virginia Theological Seminary (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Parti démocrateVoir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Équipe
Virginia Union Panthers men's basketball (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Channing Emery Philips, né le à Brooklyn dans l'État de New York et mort le à New York, est un pasteur américain, militant du mouvement des droits civiques et un acteur de l'action sociale. Il est le premier Afro-Américain à participer aux élections primaires d'un grand parti, lors de l'élection présidentielle de 1968.

Biographie

Jeunesse et formation

Channing E. Philips est issue d'une famille de la bourgeoisie afro-américaine, il est l'un des six enfants du Révérend Porter W. Phillips Sr. et de Dorothy Fletcher Phillips[1],[2], une enseignante, organiste et chef de chœur. Après ses études secondaires, il entre dans une des universités historiquement noires, la Virginia Union University sans finaliser une formation particulière. Il s'engage dans l'United States Air Force de 1945 à 1947, il sort avec le grade de sergent. Il obtient une bourse d'études qui lui permet de reprendre ses études universitaires. Il suit des cours de peinture et de sculpture au Musée Carnegie d'histoire naturelle et au Carnegie Institute of Technology de Pittsburgh en Pennsylvanie, puis il se rend à l'université de l'Utah de Salt Lake City où il obtient son diplôme d'ingénieur. Il continue ses études auprès de la Virginia Union University où il obtient en 1950 son baccalauréat universitaire (licence), de là il suit des études à l'institut de théologie baptiste, la Colgate Rochester Crozer Divinity School de Rochester dans l'État de New York, où il obtient son Bachelor of Divinity (licence de théologie) en 1953. Enfin il obtient une bourse pour suivre des études d'exégèse biblique à la Drew University (en) de Madison dans le New Jersey, où il suit un parcours doctoral en 1957[3],[2].

Carrière

Carrière d'universitaire et de pasteur

Après ses études suivie à la Drew University, il commence une carrière universitaire. Il devient lecteur en théologie néo-testamentaire à l'Université Howard de Washington (district de Columbia) de 1956 à 1958, assistant de grec ancien au Virginia Theological Seminary (en) d'Alexandria en Virginie en 1958, lecteur en théologie néo-testamentaire à l'American University de Washington (district de Columbia)[3],[4].

À partir de 1958, il obtient différentes nominations de pasteur, pour enfin devenir pasteur titulaire de la Lincoln Temple United Church of Christ (en) de Washington en 1961, il occupera sa charge pastorale jusqu’en 1970[1].

Carrière sociale et politique

En 1964, il devient membre de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) s'engageant ainsi dans le mouvement des droits civiques. Il participe à la Marche de Selma à Montgomery aux côtés de Martin Luther King[5], proteste contre la guerre du Viêt-Nam et devient un membre actif du Parti démocrate.

Sous l'inspiration de Martin Luther King[6], il est l'un des membres fondateurs de la Coalition of Conscience[7],[8], située à Washington, une association de coordination de diverses organisations locales réparties sur le territoire des États-Unis travaillant à faire des propositions de réformes constructives des politiques publiques [9].

Son engagement au sein du Parti démocrate le fait remarquer par Robert F. Kennedy qui lui confie la direction de sa campagne présidentielle de 1968 pour le District de Columbia[3],[10]. Robert Kennedy est assassiné le à Los Angeles alors qu'il vient de remporter la primaire de Californie, les Démocrates endeuillés se réunissent à Chicago pour tenir une nouvelle convention nationale démocrate afin de choisir un autre candidat. Eugene McCarthy, Hubert Humphrey et George McGovern posent leur candidature, mais l'aile gauche du parti hésite à rallier l'un des candidats, c'est alors que Philip M. Stern tient un discours où il propose la candidature de Channing E. Phillips en arguant que ce serait le candidat qu'aurait voulu Robert Kennedy, qu'il représente les espoirs de l'aile gauche du parti, que sa légitimité repose sur le fait qu'il est un Afro-Américain qui connaît les ghettos, que son expérience permettrait plus que d'autres de résoudre les problèmes sociaux des ouvriers et des minorités, les crises urbaines tout comme le parti a su briser un premier tabou en proposant à la présidentielle un catholique John Fitzgerald Kennedy, il saura briser un autre tabou en choisissant un Afro-Américain[11],[12],[13]. Channing E. Phillips fait campagne[14] mais ne remporte que soixante-sept voix et demie, et doit se retirer au profit d'Hubert Humphrey comme candidat à la présidence, avec le sénateur du Maine Edmund Muskie comme candidat à la vice-présidence[3],[15].

En 1971, il se présente aux élections de délégué (non votant) de Washington à la Chambre des représentants, il arrive en troisième position avec 13 667 voix, derrière le vainqueur Walter Fauntroy, qui bénéficie du soutien de Coretta King[16] (23 577 voix) et Joseph P. Yeldell (18 484 voix)[15].

En 1972, il démissionne de ses responsabilités du Parti démocrate, En 1974, il est nommé vice-président de la Virginia Union University, son mandat n'étant pas concluant, il démissionne pour retourner à Washington pour de devenir le directeur des relations entre le Congrès et le National Endowment for the Arts. En 1982, il reprend des fonctions de pasteur auprès de la Riverside Church de New York, qu'il exerce jusqu'à sa mort[3].

Vie personnelle

En 1956, il épouse Jane Celeste Nabors, le couple donne naissance à cinq enfants : Channing Jr., Sheila, Tracy, Jill et John[3].

Channing Philips meurt à l'âge de 59 ans des suites d'un cancer le à l'hôpital presbytérien de New York[10].

Références

  1. a et b (en-US) « Search Results for Channing E. Phillips », sur American National Biography (consulté le )
  2. a et b (en-US) « The Family Of Porter William Phillips, Sr. », Negro History Bulletin, Vol. 27, No. 4,‎ , pp. 81-84 (4 pages) (lire en ligne)
  3. a b c d e et f (en-US) « Phillips, Channing E. | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  4. (en-US) Bart Barnes, « THE REV. CHANNING PHILLIPS, CIVIC ACTIVIST, POLITICIAN, DIES », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  5. (en-US) Anne-Marie “Annie” McKitrick, « An Analysis of Racial Bias in Newspaper Coverage of “Bloody Sunday” and the March for the Right to Vote », sur Mount Saint Vincent University
  6. (en-US) Marie K. Shanahan, « What if Martin Luther King Jr.’s “coalition of conscience” had been fueled by social media », sur Medium, (consulté le )
  7. (en-US) « CONSCIENCE COALITION », sur CONSCIENCE COALITION (consulté le )
  8. « Our Campaigns - Candidate - Channing E. Phillips », sur www.ourcampaigns.com (consulté le )
  9. (en-US) Chimsima Zuhri, « Channing Phillips – March 23rd in African American History | Today in African American History » (consulté le )
  10. a et b (en-US) John T. McQuiston, « Channing E. Phillips Dies at 59; Minister and Civil Rights Leader », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  11. (en-US) Philip M. Stern, « In Nomination for the Presidency the Name of the Reverend Channing E. Phillips », The Massachusetts Review, Vol. 9, No. 4,‎ , p. 787-791 (5 pages) (lire en ligne)
  12. (en-US) Bart Barnes, « PHILIP M. STERN, 66, DIES », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
  13. (en-US) « Negro in Presidential Ballot Foresees the Rise of a New Breed of Leaders », sur timesmachine.nytimes.com (consulté le )
  14. (en-US) « Pinback button for Channing Phillips' presidential campaign », sur nmaahc.si.edu (consulté le )
  15. a et b (en-US) R. W. Apple Jr Special to The New York Times, « Dr. King Aide Takes Lead in Capital », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  16. (en-US) « FAUNTROY, Walter Edward | US House of Representatives: History, Art & Archives », sur history.house.gov (consulté le )

Liens externes

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