Yubo

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Pour le barangay de Yubo, voir La Carlota (Philippines).

Yubo
Description de l'image Yubo app icon.jpg.

Informations
Développé par Twelve APP
Première version Voir et modifier les données sur Wikidata
Dernière version 3.40.2 ()
Système d'exploitation IOS et AndroidVoir et modifier les données sur Wikidata
Environnement iOS et Android
Langues Anglais, espagnol, français, allemand, japonais, néerlandais, finnois, suédois et russe
Type Service de réseautage social
Site d'hébergement de vidéosVoir et modifier les données sur Wikidata
Politique de distribution Achats intégrés
Site web https://yubo.live

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Yubo est un média social destiné aux adolescents de 13 à 17 ans pour des rencontres amicales [1]. Selon Les Échos, l'application est « extrêmement populaire aux États-Unis et séduit surtout la génération les 16-21 ans »[2]. Les fondateurs de l'application ont créé Yubo après avoir « constaté un comportement propre à la génération Z, qui partageait sur Instagram ou Facebook leur pseudo Snapchat dans le but de se faire de nouveaux amis »[3].

Histoire

Yubo est une application mobile créée en 2015 par Sacha Lazimi, Jérémie Aouate et Arthur Patora, trois étudiants français en écoles d'ingénieur, CentraleSupélec et Télécom Paris. L'application a eu deux précurseurs : Saloon en 2012, et Twelve, en 2013[4],[5],[6].

Le lancement de Yubo a lieu en sur iPhone et Android. En , l'agence spécialisée App Annie indique que Yubo est depuis « dans le top 10 des applis les plus téléchargées dans la catégorie lifestyle »[1].

En , l'entreprise réalise une levée de fonds de 11 200 000 euros auprès de ses investisseurs habituels — Alven, qui est son investisseur historique, Sweet Capital et Village Global, qui compte parmi ses investisseurs Mark Zuckerberg et Jeff Bezos — mais également auprès des fonds d'investissement Iris Capital et Idinvest Partners[7],[8],[9]. Yubo annonce plusieurs raisons à cette levée de fonds. Yubo veut améliorer la sécurité notamment en multipliant le nombre de modérateurs humains. Yubo a pour ambition de passer de 25 millions d'utilisateurs inscrits en 2019 à 250 millions en 2022 en développant de nouveaux marchés, dont le Japon et le Brésil[10],[7]. Les fonds doivent également servir à développer des nouveautés technologiques comme le partage d'écran permettant aux utilisateurs de collaborer pour les jeux ou pour faire du shopping[7].

Au printemps 2020, l’application s'enrichit de quatre jeux créés en collaboration avec ses utilisateurs[réf. nécessaire].

En , Jacksonville, en Floride, est choisie comme siège américain de Yubo[9]. La société ouvre également un bureau à Londres[3]. En , Yubo réalise une nouvelle levée de fonds, récoltant 40 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiques et d'un nouvel entrant, Gaia Capital Partner. L'objectif annoncé est notamment de renforcer la modération et de développer le marché asiatique[11],[12]. Par ailleurs, Jerry Murdock, investisseur commun à Twitter et Snapchat, entre au conseil d'administration de Yubo[12],[13].

Utilisateurs

Yubo s'est d'abord implanté dans les pays anglo-saxons, en particulier les États-Unis, le Royaume-uni et l'Australie[7],[14]. En effet, à ses débuts, Yubo propose à ses utilisateurs de trouver de nouveaux amis grâce à Snapchat, une application elle-même très utilisée dans les pays anglo-saxons[15],[3]. Le directeur de la communication de la société affirme que les fondateurs de l'application ont créé Yubo après avoir « constaté un comportement propre à la génération Z, qui partageait sur Instagram ou Facebook leur pseudo Snapchat dans le but de se faire de nouveaux amis »[3].

La société donne les chiffres suivant : en 2017, 70% des nouveaux inscrits ont entre 13 et 17 ans[16]. Fin 2019, l'application est utilisée essentiellement par des jeunes : les 15-20 ans représentent 80 % de ses utilisateurs[14].

Par ailleurs, la société revendique en dix millions d'inscrits[16], puis, en , 500 000 utilisateurs actifs quotidiennement et 20 millions d'inscrits[17], puis, en , un million d'utilisateurs actifs quotidiennement et 25 millions d'inscrits[18]. Les États-unis représentent alors 40 % des utilisateurs, le Canada 10%, le Royaume-Uni 20%, et les pays scandinaves 20%[18]. La société déclare que les utilisateurs se sont créés 2 milliards d'amis entre 2015 et 2019, qu'ils ont échangé 10 milliards de messages et ont réalisé plus de 30 millions de discussions vidéo[19].

En 2020, dans le contexte de la pandémie de covid-19, la société annonce une accélération de la croissance de son activité avec une augmentation de 350 % du temps passé dans les groupes de discussion, et 8,5 millions de nouveaux membres inscrits de janvier à septembre[3]. Selon Les Échos, l'application est « extrêmement populaire aux Etats-Unis et séduit surtout la génération les 16-21 ans »[2]. En , la société revendique 40 millions de membres[15].

Particularités

Yubo permet de créer des groupes de discussion en vidéo en temps réel, avec au maximum 10 membres[19],[1],[7],[9]. L'objectif déclaré par les concepteurs de l'application est que Yubo puisse devenir un endroit familier pour les utilisateurs, qui pourront ainsi se socialiser en ligne comme dans la « vraie vie » : par exemple, les utilisateurs de Yubo peuvent rejoindre un flux vidéo en direct pour jouer de la guitare avec leurs amis, faire des concours de chant, faire leurs devoirs, ou simplement se détendre et parler de choses aléatoires[20],[19],[10],[21],[15]. Selon TechCrunch et Le Figaro, ainsi que la psychologue clinicienne Emma Levillair qui analyse l'abandon du bouton « j'aime » par Yubo[22], le modèle de réseau social développé par la société Yubo se démarque de la plupart des réseaux sociaux qui l'ont précédé, ces derniers étant plutôt basés sur le partage de contenus et l'abonnement aux comptes d'« influenceurs » ayant de très nombreux abonnés[20],[10].

Par ailleurs, Yubo vise la « génération Z », les personnes nées à la fin des années 1990. Selon Sacha Lazimi, cofondateur de l'application, il s'agit d' « une génération hyper connectée qui passe plus de temps en ligne que hors ligne », mais qui a néanmoins un « sentiment de solitude important »[7]. L'application met un accent particulier pour aider les adolescents à rencontrer de nouvelles personnes et se créer des cercles amicaux[20],[19]. L'une des fonctionnalités de Yubo permet de faire défiler des profils et d'indiquer ceux qui suscitent l'intérêt. Si l'intérêt est partagé, alors un échange privé peut commencer. Yubo permet ainsi de créer un contact selon des similitudes de profils et non selon les interactions réellement constatées entre les différents comptes, comme cela est le cas pour d'autres réseaux sociaux[10],[1].

La possibilité de faire défiler des profils et de démarrer une conversation si l'intérêt est mutuel est un principe similaire à celui de l'application de rencontre Tinder, et Yubo a souvent été surnommée par la presse « Tinder pour les adolescents »[20],[23]. La société Yubo estime inappropriée la comparaison avec Tinder : elle affirme, entre autres, que la majorité des utilisateurs ne se rencontrent jamais physiquement et que 80 % d'entre eux sont situés géographiquement à un minimum de 80 km[1].

Modèle économique

Yubo ne met pas de publicité sur son application et affirme ne pas monétiser les données de ses utilisateurs. La société déclare que sa seule source de revenu est la vente de fonctionnalités supplémentaires[8],[7].

Sécurité, gestion de contenus illicites

L'application est conçue pour que mineurs et majeurs ne puissent pas entrer en contact les uns avec les autres[1], Yubo ayant créé deux communautés distinctes, les 13-17 ans et les plus de 18 ans[24]. Et pour éviter que les utilisateurs fraudent sur leur âge déclaré, Yubo met en place diverses sécurités. Notamment des algorithmes analysent les conversations pour établir si l'âge déclaré à l'inscription correspond. Pour accéder à l'application, il est obligatoire de mettre une photo sur son profil, et les photos sont analysées par des algorithmes qui en déterminent l'âge. Pour lutter contre l'utilisation de fausses photos, Yubo utilise l'intelligence artificielle de Google Images pour repérer les photos qui seraient déjà présentes ailleurs sur internet. Et en cas de doute sur la véracité de la photo, l'utilisateur doit s'identifier en fournissant une pièce d'identité sur l'application partenaire Yoti[25],[7].

Les règles de Yubo interdisent la nudité, les drogues, les armes, les propos racistes, homophobes ou haineux[7],[26]. Pour faire respecter ses règles, Yubo utilise des algorithmes bannissant l'usage de certains termes sur l'application[7], notamment ceux véhiculant des insultes, des humiliations, ou des demandes d'images dénudées[1]. Chaque message est analysé en temps réel pour détecter s'il comporte des problèmes[27].

En 2018, les utilisateurs de Yubo peuvent désactiver les données de localisation[28].

En 2020, Yubo affirme intervenir en direct sur les discussions filmées, en prenant une photo toutes les deux secondes de chaque flux vidéo des groupes de discussion. Des algorithmes sont chargés de détecter sur ces photos la nudité, la drogue, la violence, etc, et peuvent alors interrompre le flux vidéo si nécessaire[25],[8],[9]. En au Royaume-Uni[29], le rapport indépendant IICSA (Independent inquiry into child sexual abuse) sur les abus sexuels d'enfants estime que « la valeur de la modération humaine est évidente dans le succès obtenu par le réseau social Yubo, dont les modérateurs interrompent les diffusions en direct pour dire aux utilisateurs mineurs de mettre leurs vêtements »[30].

En France, Yubo adhère en 2020 à la plateforme Point de Contact qui permet de signaler des contenus illicites en ligne[23],[31]. Yubo collabore également avec l'association e-Enfance, qui lutte contre les cyber-violences[23]. La société a établi des partenariats dans plusieurs pays avec des associations engagées dans la lutte contre le harcèlement en ligne et la protection de l'enfance[7].

A la même période, Yubo met en place un système de sécurité qui consiste à envoyer un message d'avertissement aux utilisateurs qui seraient sur le point de transmettre des coordonnées personnelles (numéro de téléphone, adresse E-mail, adresse postale)[32].

Critiques

À partir de 2016, Yubo est critiqué par la presse, des associations et des spécialistes de la protection de l'enfance qui soulèvent différents problèmes : risque de prédation sexuelle des jeunes par des adultes, envois de photos de nudité et cas de harcèlement[33],[1],[7],[24],[34],[35]. Au fil du temps, la société Yubo met en place diverses améliorations des systèmes de sécurité[1],[7],[23] et fin 2019, Yubo assure que ses problèmes de modération relèvent du passé[7]. Les experts en sécurité reconnaissent l'engagement et les progrès de Yubo en la matière[33],[25],[23],[7],[28],[30] mais estiment que ni Yubo ni les réseaux sociaux en général ne peuvent parvenir à un risque nul pour leurs utilisateurs[7],[23],[27],[25].

En juin 2023 le média français Vakita révèle la présence active de groupe pédocriminels sur la plateforme. Ces derniers se font passer pour de jeunes adolescents auprès de leurs victimes afin de leur soutirer des photos à caractère sexuel. Les images à caractère sexuel des jeunes adolescents piégés se retrouvent ensuite revendues sur des boucles Telegram ou encore publiées sur des sites pédopornographique. A la suite de ces révélations, l'équipe de Yubo a publié un communiqué de presse dans lequel ils déclarent "être profondément bouleversés par les révélations". Ils ont également indiqués avoir mené de nombreuses enquêtes internes et procédés à de nombreux bannissements.

Références

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  2. a et b « Yubo, le réseau social français qui cartonne à l'étranger », sur Les Echos, (consulté le )
  3. a b c d et e Léna Guihéneuf, « Le réseau social français Yubo s’implante à Londres », sur French Morning London, (consulté le )
  4. « Entrepreneuriat étudiant - En 2015 », sur Université Paris-Saclay, (consulté le )
  5. « Yubo, l'application pour ados qui inquiète les parents », sur www.cnews.fr (consulté le )
  6. « Yubo lève 11 millions pour développer sa plateforme pour la génération Z », sur Challenges (consulté le )
  7. a b c d e f g h i j k l m n o et p Benjamin Hue, « Yubo ne veut plus qu'on l'appelle "le Tinder des adolescents" », RTL,‎ (lire en ligne)
  8. a b et c Deborah Loye, « Yubo se rêve en leader européen des applications sociales », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  9. a b c et d (en) « French social media app Yubo sets up U.S. headquarters in Jacksonville », sur Jacksonville Business Journal, (consulté le )
  10. a b c et d « Yubo espère atteindre 250 millions d'utilisateurs en 2022 », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  11. « Yubo, le réseau social de la génération Z, lève 40 millions d’euros », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  26. « Comprendre Yubo, le nouveau réseau social des ados », sur Magicmaman.com, (consulté le )
  27. a et b Katherine Bindley, « Don’t Talk to Strangers? These Apps Encourage It. », sur wsj.com,
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  35. (en-US) « Yellow App: Connects not Only Young but Also Children with Strangers! », sur Lhe.io, (consulté le )
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