Yitzchak Chajkin

Yitzchak Chaikin
Cours du Rabbin Yitzchak Chaikin vers 1968
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
KossavaVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
SarcellesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
RabbinVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Chaim Yitzchak Chajkin, né le à Kossava et mort le à Sarcelles[1], est un grand-rabbin orthodoxe non-consistorial français du XXe siècle.

Éléments biographiques

Né à Kossova, en Biélorussie, Chaim Yitzchak Chajkin effectue un cursus traditionnel à la yechiva (académie talmudique) de Baranovich auprès du rabbin Elchonon Wasserman, et après une période de 3 ans et demi dans cette dernière, il rejoint celle du Hafetz Haïm à Radin. Il débarque en France en 1938 afin de prendre la direction de la yechiva Hakhmei Tzorfas, fondée par le grand-rabbin Ernest Weill à Neudorf (Strasbourg), environ cinq ans plus tôt. Il succède au rabbin Simcha Wasserman qui avait fondé cette Yechiva.

Il se fiance durant l’avant guerre avec Fridel Slobotski, d’origine Allemande. Elle fut contrainet devant la montée du Nazisme à fuir en Amérique du Sud avec sa famille.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Chaim Yitzchak Chajkin, qui n’a pas encore acquis la citoyenneté française, s’engage dans la Légion étrangère où il devient mitrailleur. Il perdra un doigt dans le feu de l'action et, fait prisonnier, sera détenu dans un Stalag en Allemagne.

Fridel Slobotski garda contact avec son fiancé durant la guerre, par relation épistolaire.

La yechiva de Neudorf, fermée durant la guerre, rouvre ses portes à Aix-les-Bains où elle s'est établie définitivement. Le rabbin Chajkin, de retour de captivité, la dirige[2], s’occupant en outre de nombre de ses élèves devenus orphelins de guerre[3]. La yechiva accueille de surcroît nombre de jeunes déportés en provenance de Buchenwald et Dachau[4]. De nombreux émigrés arrivent en France venant d’Afrique du Nord, qui vont étudier à Aix-les-Bains, dont Aaron Monsenego, futur Grand Rabbin du Maroc.

Ce fut seulement en 1946 que les Chajkin purent enfin bâtir leur foyer au sein de la Yeshiva fraîchement rouverte à Aix-Les-Bains. Ils eurent ensemble 7 enfants.

La Yechiva d'Aix-les-Bains est active à ce jour[2].

Notes et références

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a et b Cf. Kountras, février 2002.
  3. Fox, 2009, p. 17
  4. Isaac Lewin, in Jewish Morning Journal du , cité par Friedenson and Kranzler, 1999, p. 202-203.

Bibliographie

  • (en) Joseph Friedenson et David Kranzler, Heroine of rescue : the incredible story of Recha Sternbuch who saved thousands from the Holocaust, Brooklyn, New York, Mesorah Publications, (réimpr. 1999), 320 p. (ISBN 0-89906-460-4)
  • (en) Deborah Fox. This Is No Place for a Torah Umesorah School. Hamodia Magazine. Vol. XI Issue 543. January 21, 2009/25 Teves 5769, p. 16-21.
  • G. Yitzhchoki. Pour la gloire de Hachem. La vie, l’œuvre et l’héritage spirituel de rav Chajkin, Rosh Yeshiva d’Aix Les Bains. Bnei Brak 2010, 484 pages.

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • LCCN
    • Israël
    • WorldCat
  • Rabbin Joseph Bloch. Le Grand Rabbin Ernest Weill. Une image de sa vie et de son époque. 1865-1947
  • Grand Rabbin Jacky Dreyfus. Le Grand Rabbinat du Haut-Rhin
  • icône décorative Portail de la culture juive et du judaïsme
  • icône décorative Portail de la Biélorussie
  • icône décorative Portail de la France
  • icône décorative Portail de l’éducation
  • icône décorative Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • icône décorative Portail du XXe siècle
  • icône décorative Portail d'Aix-les-Bains