Victor Sénès

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Senès (homonymie).

Victor Baptistin Sénès
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
ToulonVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
Canal d'OtranteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
École navaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Marine nationaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Grades militaires
Amiral
Contre-amiralVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Distinction

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Victor Baptistin Sénès (Toulon, -Canal d'Otrante, ), est un officier général de marine français.

C'est l'un des 42 officiers généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.

Biographie

Fils d'un magasinier de la marine, il entre à l'École navale en , fait ses classes sur le vaisseau Borda[1] et en sort aspirant de 2e classe en sur la frégate Flore. Il embarque en 1878 en escadre d'évolutions sur le cuirassé Richelieu. Aspirant de 1re classe (), il sert à la division de l'Atlantique Sud sur le croiseur Vénus et devient enseigne de vaisseau en .

Officier de manœuvre sur l' Orne en 1881, il prend part à la campagne de Tunisie puis sert au Tonkin sur l'éclaireur d'escadre Hamelin avec lequel il participe au blocus des côtes de l'Annam. En , il y commande la chaloupe canonnière Mitrailleuse et se fait remarquer lors des opérations sur la rivière Claire. Il obtient un témoignage de satisfaction pour une reconnaissance du Sông Chảy (vi).

Il participe aux deux sièges de Tuyên Quang (octobre- et janvier-), et est blessé le . Lieutenant de vaisseau (), il devient en 1886, chef du secrétariat de la majorité générale à Toulon. Il entre ensuite à l’École des défenses sous-marines sur l' Algésiras à Toulon et en sort breveté torpilleur pour commander en 1888 un des petits bâtiments annexes de l’École.

En 1890, il commande le torpilleur 127 en escadre de Méditerranée et devient en 1892, second de l'aviso Hussard à la division de l'Atlantique. Officier canonnier du cuirassé Colbert en escadre de Méditerranée (1894), il reçoit en 1895 le commandement du torpilleur Éclair.

Officier de manœuvre sur le croiseur Suchet au Levant, il prend part en 1897 aux opérations de l'escadre internationale affectée en Crète durant la guerre gréco-turque.

Capitaine de frégate (), officier d'ordonnance du ministre, détaché à l'état-major particulier du ministre de la Guerre, il devient chef de la 1re section de l'état-major à Toulon et se distingue en avril 1899 lors de l'explosion de la poudrière de Lagoubran.

Second du cuirassé Bouvet en Méditerranée (1900), il commande en 1901 le croiseur Alger (en) puis en , le croiseur Pascal (en) à la division d'Extrême-Orient durant la guerre russo-japonaise où il apporte des secours aux ressortissants russes fuyant la Corée et en sauvant en les naufragés du Varyag à Chemulpo.

Capitaine de vaisseau (), commandant du garde-côtes Indomptable à Toulon puis du croiseur Dupleix en escadre du Nord (1906) et du cuirassé Charles-Martel en escadre de Méditerranée (1907), il obtient un nouveau témoignage de satisfaction pour avoir déséchouer le croiseur Condé en .

En 1910, il commande le croiseur Du Chayla (en) et la division navale du Maroc. En escale à Agadir, il reçoit à son bord le Khalifa qui lui offre alors un cheval. Cette visite, aux yeux des Allemands, représente une main mise de fait de la France sur le Maroc et est à l'origine du coup d'Agadir, c'est-à-dire la visite de la canonnière allemande Panther dans le port.

Promu contre-amiral en , en 1913, il reçoit le commandement de la 2e division de la 1re escadre légère avec pavillon sur le Léon-Gambetta et participe au début de la Première Guerre mondiale, avec ses croiseurs, aux opérations en Méditerranée et en Adriatique.

Dans la nuit du 26 au , son bâtiment est torpillé dans le canal d'Otrante, alors qu'il patrouillait, par un sous-marin autrichien U-5 vers Santa Maria di Leuca. Sénès sombre avec son navire[2].

Postérité

Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[3].

Récompenses et distinctions

  • Officier de la Légion d'honneur Officier de la Légion d'honneur (9 juin 1904) ; chevalier (17 mars 1885).
  • Cité à l'ordre de l'Armée navale : « Officier général de la plus haute valeur, très belle attitude pendant les opérations de sauvetage du Léon-Gambetta, exhortant au calme, alors que la situation était des plus critiques et se laissant engloutir avec le bâtiment qui portait son pavillon ».
  • Une statue et une plaque commémorative sont apposées en son honneur à l'Hôtel du commissariat de la marine à Toulon.
  • Une buste le représentant par André-Joseph Allar est conservé au Musée de l'armée.
  • Une rue de Marseille, une place de Toulon et une rue du Pradet ont été nommées en son honneur.
  • Le torpilleur Amiral-Sénès, porte son nom.
  • Le musée de la Grande Guerre à Meaux (Seine-et-Marne) expose la bouée de sauvetage sur laquelle a été retrouvé le corps sans vie de l'amiral Sénès.

Notes et références

  1. Les bâtiments ayant porté le nom de Borda
  2. « Visionneuse - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  3. « Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides. »

Bibliographie

Liens externes

  • Victor Sénès sur le site ecole.nav.traditions.free.fr
  • Mémorial des officiers de marine : SÉNÈS Victor, Baptistin
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
  • icône décorative Portail du monde maritime
  • icône décorative Portail de l’Armée française
  • icône décorative Portail de la Première Guerre mondiale