Triéthanolamine

Triéthanolamine
Identification
Synonymes

2,2',2-nitrilotriéthanol,
trihydroxytriéthylamine

No CAS 102-71-6
No ECHA 100.002.773
No CE 203-049-8
Code ATC D03AX12
SMILES
OCCN(CCO)CCO
PubChem, vue 3D
InChI
Std. InChI : vue 3D
InChI=1S/C6H15NO3/c8-4-1-7(2-5-9)3-6-10/h8-10H,1-6H2
Std. InChIKey :
GSEJCLTVZPLZKY-UHFFFAOYSA-N
Apparence Liquide hygroscopique incolore visqueux ou cristaux d'odeur caractéristique[1].
Propriétés chimiques
Formule C6H15NO3  [Isomères]
Masse molaire[3] 149,188 2 ± 0,007 g/mol
C 48,3 %, H 10,13 %, N 9,39 %, O 32,17 %,
Moment dipolaire 3,57 D[2]
Diamètre moléculaire 0,674 nm[2]
Propriétés physiques
fusion 21,6 °C[1]
ébullition 335,4 °C[1]
Paramètre de solubilité δ 21,6 J1/2 cm−3/2 (30 °C)[2]
Miscibilité dans l'eau : miscible[1]
Masse volumique 1,124 2 g cm−3[4]
d'auto-inflammation 324 °C[1]
Point d’éclair 179 °C[1]
Limites d’explosivité dans l’air 3,67,2 %vol[1]
Pression de vapeur saturante 0,01 hPa (20 °C)[réf. souhaitée]
Thermochimie
Cp

équation[5] : C P = ( 37.730 ) + ( 4.9155 E 1 ) × T + ( 3.5952 E 4 ) × T 2 + ( 8.2287 E 7 ) × T 3 + ( 3.5374 E 10 ) × T 4 {\displaystyle C_{P}=(37.730)+(4.9155E-1)\times T+(3.5952E-4)\times T^{2}+(-8.2287E-7)\times T^{3}+(3.5374E-10)\times T^{4}}
Capacité thermique du gaz en J·mol-1·K-1 et température en kelvins, de 298 à 1 200 K.
Valeurs calculées :
197,231 J·mol-1·K-1 à 25 °C.

T
(K)
T
(°C)
Cp
( J k m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kmol\times K}})}
Cp
( J k g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kg\times K}})}
298 24,85 197 152 1 322
358 84,85 227 837 1 527
388 114,85 242 527 1 626
418 144,85 256 716 1 721
448 174,85 270 362 1 812
478 204,85 283 432 1 900
508 234,85 295 899 1 983
538 264,85 307 742 2 063
568 294,85 318 948 2 138
598 324,85 329 511 2 209
628 354,85 339 430 2 275
658 384,85 348 713 2 337
688 414,85 357 374 2 395
718 444,85 365 434 2 449
749 475,85 373 160 2 501
T
(K)
T
(°C)
Cp
( J k m o l × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kmol\times K}})}
Cp
( J k g × K ) {\displaystyle ({\tfrac {J}{kg\times K}})}
779 505,85 380 091 2 548
809 535,85 386 527 2 591
839 565,85 392 515 2 631
869 595,85 398 113 2 669
899 625,85 403 382 2 704
929 655,85 408 392 2 737
959 685,85 413 218 2 770
989 715,85 417 944 2 801
1 019 745,85 422 661 2 833
1 049 775,85 427 464 2 865
1 079 805,85 432 457 2 899
1 109 835,85 437 752 2 934
1 139 865,85 443 465 2 973
1 169 895,85 449 721 3 014
1 200 926,85 456 895 3 063
Propriétés optiques
Indice de réfraction n D 25 {\displaystyle {\textit {n}}_{D}^{25}} 1,483[2]
Précautions
SIMDUT[7]

Produit non contrôlé
Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.

Divulgation à 1,0 % selon la liste de divulgation des ingrédients
Commentaires : la dénomination chimique et la concentration de cet ingrédient doivent être divulgués sur la fiche signalétique s'il est présent à une concentration égale ou supérieure à 1,0 % dans un produit contrôlé.
NFPA 704

Symbole NFPA 704

1
2
1
Classification du CIRC
Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme[6]
Écotoxicologie
LogP –2,3[1]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
modifier Consultez la documentation du modèle

La triéthanolamine est aussi connue sous le nom de trolamine, ou le nom systématique 2,2',2-nitrilotriéthanol. Sa formule brute est C6H15NO3.

Il s'agit d'un composé organique qui est une amine tertiaire et un triol. Comme d'autres amines, la triéthanolamine agit en tant que base faible due à la seule paire d'électrons sur l'atome d'azote.

Brûlures

Échantillon liquide de triéthanolamine.

La trolamine est le principe actif de la Biafine, crème utilisée contre les brûlures et les plaies superficielles. D'après la Banque de données automatisée sur les médicaments[8], la trolamine a un effet analgésique en association avec de l'aspirine. C'est aussi un émulsifiant.

Cosmétique

Cet ingrédient est employé comme compensateur de pH dans des préparations cosmétiques pour une vaste gamme de produits — lotion pour la peau, gels pour les yeux, crèmes hydratantes, shampoings, crème dépilatoire, mousse à raseretc. La triéthanolamine est un allergène reconnu, à pouvoir allergisant modéré.

Comme toutes les amines, elle peut créer des nitrosamines, mais ceci demeure peu probable avec les basses concentrations utilisées dans les produits cosmétiques. L'efficacité des crèmes antiride repose sur la pénétration du produit dans les couches profondes de la peau, mais certains contestent cette capacité de pénétration. Il n'y a pas d'étude gouvernementale sur l'innocuité de la triéthylamine[Quoi ?] sur la peau à long terme. Les seules études qui existent ont été produites par les compagnies pharmaceutiques elles-mêmes[9]. Les nitrosamines sont considérées comme cancérigènes. Le manque de données sur ce produit[Lequel ?] empêche d'évaluer de façon adéquate son effet mutagène.

Elle est énumérée sous le programme 3, partie B, de la convention chimique sur les armes car elle peut être employée dans la fabrication du gaz moutarde.

Risques

La triéthanolamine est inflammable. Le feu qui en résulte peut être éteint avec du dioxyde de carbone, de la mousse, de la poudre chimique sèche ou de la mousse d'alcool ; il ne faut jamais utiliser d'eau pulvérisée car elle pourrait provoquer la formation d'écume. De plus, il faut éviter d'utiliser de la mousse pulvérisée sur un bassin chaud en flamme.

La triéthanolamine est incompatible avec les acides ainsi qu'avec les oxydants forts tels que l'ozone et l'oxygène liquide.

L'exposition à la triéthanolamine ou à ses vapeurs pourrait engendrer l'irritation de la peau, des yeux et des voies respiratoires. Une exposition répétée ou prolongée à ce produit peut avoir une action dégraissante sur la peau. Il peut aussi causer des rougeurs, des gerçures et de la desquamation.

Notes et références

  1. a b c d e f g et h TRIETHANOLAMINE, Fiches internationales de sécurité chimique
  2. a b c et d (en) Yitzhak Marcus, The Properties of Solvents, vol. 4, Angleterre, John Wiley & Sons, , 239 p. (ISBN 978-0-471-98369-9, LCCN 98018212).
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. (en) J. G. Speight et Norbert Adolph Lange, Lange's Handbook of Chemistry, New York, McGraw-Hill, , 16e éd., 1623 p. (ISBN 978-0-07-143220-7, LCCN 84643191), p. 2.289.
  5. (en) Carl L. Yaws, Handbook of Thermodynamic Diagrams : Organic Compounds C8 to C28, vol. 2, Huston, Texas, Gulf Pub. Co., , 396 p. (ISBN 978-0-88415-858-5, LCCN 96036328).
  6. IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, « Évaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 3 : Inclassables quant à leur cancérogénicité pour l'Homme », sur http://monographs.iarc.fr, CIRC, (consulté le )
  7. « Triéthanolamine » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.
  8. www.biam2.org/www/Sub2163.html
  9. Archives - La facture, Radio-Canada.ca.

Articles connexes

v · m
Amines, alcools : aminoalcools
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