Traité d'amitié et de commerce entre la France et le Japon

Traité de Yedo
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Traités d'amitié et de commerce entre le Japon et les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la France, la Russie et les États-Unis, 1858.

Traité d'amitié et de commerce entre la France et le Japon
Données clés
Signé
Edo, Japon
Effet
Parties
Parties Drapeau de l'Empire français Empire français Japon
Signataires Jean-Baptiste Louis Gros, assisté de Charles de Chassiron et Alfred de Moges

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Signature du premier traité franco-japonais en 1858 à Edo.
Duchesne de Bellecourt apporte au shogun le traité franco-japonais ratifié, 4 février 1860.
Duchesne de Bellecourt remet le traité ratifié d'amitié et de commerce entre la France et le Japon au shogun en 1860. Il est accompagné du père Mermet-Cachon.

Le traité d'amitié et de commerce entre la France et le Japon (日仏修好通商条約, Nichifutsu shūkō tsūshō jōyaku?) est un traité signé à Edo le par Jean-Baptiste Louis Gros, le commandant de l'expédition française en Chine, assisté de Charles de Chassiron et Alfred de Moges.

Description

Le traité officialise l'ouverture des relations diplomatiques entre les deux pays[1]. Il est signé à la suite de la signature du traité Harris entre les États-Unis et le Japon. La France, l'Empire russe, le Royaume-Uni et les Pays-Bas suivent rapidement l'exemple des États-Unis : le Japon est contraint d'appliquer aux autres nations les conditions accordées aux États-Unis en vertu de la disposition appelée « clause de la nation la plus favorisée ». Ces traités de 1858 avec les cinq nations sont désignées collectivement comme les « traités Ansei »[2].

Les points les plus importants de ces « traités inégaux » sont :

  • échange d'agents diplomatiques ;
  • ouverture des ports d'Edo, de Kōbe, de Nagasaki, de Niigata et de Yokohama au commerce étranger ;
  • possibilité pour les citoyens étrangers de vivre et de commercer à volonté dans ces ports (seul le commerce de l'opium est interdit) ;
  • un système d'extraterritorialité prévoit l'assujettissement des résidents étrangers aux lois de leurs juridictions consulaires propres au lieu du système de loi japonais ;
  • faibles droits fixes import-export, sous contrôle international, privant ainsi le gouvernement japonais du contrôle sur le commerce extérieur et sur la protection des industries nationales (le taux descendra jusqu'à 5 % dans les années 1860).

En 1859, Gustave Duchesne de Bellecourt arrive et devient le premier représentant français au Japon[1],[3]. Cette année-là, un consulat français est ouvert au Saikai-ji, à Mita, Edo[3], un consulat américain au Zenpuku-ji et un consulat britannique au Tōzen-ji.

Le traité ratifié est apporté au shogun par Duchesne de Bellecourt, le .

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Treaty of Amity and Commerce between France and Japan » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Polak 2002, p. 29.
  2. Auslin 2004, p. 1.
  3. a et b Macouin et Omoto 2001, p. 23.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Michael R. Auslin, Negotiating with imperialism : the unequal treaties and the culture of Japanese diplomacy, Cambridge, Harvard University Press, , 263 p. (ISBN 978-0-674-01521-0)
  • (en) Henry Wager Halleck, International law : or, Rules regulating the intercourse of states in peace and war, New York, D. Van Nostrand, , 907 p. (OCLC 852699)
  • Francis Macouin et Keiko Omoto, Quand le Japon s'ouvrit au monde : Emile Guimet et les arts d'Asie, Paris, Gallimard-Jeunesse, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 99), , 192 p. (ISBN 978-2-07-076084-8)
  • Christian Polak, Soie et lumières : l'âge d'or des échanges franco-japonais (des origines aux années 1950), Tokyo, Hachette Fujingaho, , 235 p. (ISBN 978-4-573-06210-8)
  • Éric Seizelet, « Le traité d’Edo entre la France et le Japon : acteurs et enjeux », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 152, no 2,‎ , p. 747–774 (DOI 10.3406/crai.2008.92041)
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