Tirana

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Tirana (homonymie).

Tirana
Tiranë
Blason de Tirana
Héraldique
Drapeau de Tirana
Drapeau
Dans le sens des aiguilles d'une montre : Place Skanderbeg, Tombe de Kapllan Pacha Toptani (en), Grande Mosquée de Tirana, Tour de l'Horloge, Grand parc de Tirana (en), Château de Petrelë, Cathédrale de la Résurrection-du-Christ de Tirana,Toptani Shopping Center (en).
Administration
Pays Drapeau de l'Albanie Albanie
Préfecture Tirana
Région Tirana
Maire
Mandat
Erion Veliaj (PSSh)
2019-2023
Code postal 1001 — 1028
Indicatif téléphonique (+355) 040
Démographie
Gentilé Tiranais
Population 557 422 hab. (2018)
Densité 13 335 hab./km2
Géographie
Coordonnées 41° 19′ 39″ nord, 19° 49′ 07″ est
Altitude 90 m
Superficie 4 180 ha = 41,8 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Albanie
Voir sur la carte administrative d'Albanie
Tirana
Liens
Site web http://www.tirana.gov.al/
modifier Consultez la documentation du modèle
Carte
Carte interactive de Tirana

Tirana (en albanais Tirana ou Tiranë, prononcé /ti.ˈɾa.nə/) est la capitale et la ville la plus peuplée d'Albanie. Elle est le centre de la préfecture de Tirana, une des 12 préfectures albanaises.

En 2018, sa population était officiellement de 557 422 habitants[1], mais l'agglomération approche le million d'habitants.

Tirana fut fondée en 1614 et est devenue capitale en 1920. C'est le principal centre économique, industriel et culturel du pays. Au cours du XXe siècle, l'économie s'est développée autour des produits agricoles, des textiles, de la construction mécanique et des produits pharmaceutiques.

Depuis l'ouverture démocratique de l'Albanie en 1990, la capitale essaie de développer une industrie du tourisme, entravée par l'instabilité politique qui règne dans les Balkans, avec plusieurs conflits militaires dans les années 1990, notamment au Kosovo voisin.

Histoire

Origines

Tirana, mentionné dès 1418 comme un village dans un document vénitien, devient une ville en 1614 quand le général ottoman Sulejman Pasha (en) y construisit une mosquée, une boulangerie et des bains turcs.

Le statut de capitale

La ville resta de taille modeste jusqu'au début du XXe siècle. En 1910, elle ne comptait que 12 000 habitants. Le coup d'envoi de sa croissance fut donné par son élévation au rang de capitale en 1920, par le gouvernement provisoire établi au Congrès de Lushnjë. En 1944, le gouvernement communiste d'Enver Hoxha confirma ce choix.

Tirana vu par le satellite SPOT

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle la ville fut occupée par les Allemands, la population atteignait 60 000 habitants. Suivit une période d'expansion industrielle et démographique (137 000 habitants en 1960). À la fin des années 1990, le mouvement s'accentua avec l'arrivée massive d'Albanais du nord du pays.

L’après communisme

La chute du régime communiste a été suivie d'une période de développement anomique de la ville, sur fond d’affairisme et de corruption. « Après la chute du communisme, les gens qui avaient de l’argent ont cru que tout était permis : on a construit des immeubles de vingt étages, sans permis, sur du sable ou des marécages », explique la professeure de génie civil Luljeta Bozo. Ces constructions ont été particulièrement vulnérables face au tremblement de terre de 2019, qui a laissé de nombreux habitants sans solution de relogement[2].

Depuis quelques années, la capitale souffre de surpopulation, les infrastructures urbaines n'ayant pas été suffisamment adaptées. Il existe des problèmes dans le traitement des déchets, dans l'approvisionnement en électricité, en eau courante. Pourtant, de nouveaux bâtiments sont construits régulièrement (on soupçonne certains promoteurs immobiliers de blanchir de l'argent sale).

Un autre problème majeur est l'apparition d'une pollution atmosphérique catastrophique, liée essentiellement à l'accroissement anomique du trafic automobile. La plupart des voitures circulant en Albanie ne sont pas aux normes environnementales européennes. On y trouve de vieilles Mercedes-Benz diesel d'origine allemande, et le carburant utilisé en Albanie contient plus de soufre et de plomb que dans le reste du continent.

Les chantiers se multiplient dans la ville, avec une augmentation de 183 % du nombre de permis de construire délivrés en 2017, et ce en dépit d'une émigration massive. Les milieux criminels, liés au pouvoir politique, ont choisi d'investir dans le bâtiment l'argent issu du trafic de drogue, lequel s'est beaucoup développé en quelques années[2].

Aéroport de Tirana

Géographie

Site

La ville se situe au centre de l'Albanie au pied du mont Dajti. Elle est arrosée par les rivières Lana et Tirana.

Climat

Tirana possède un climat méditerranéen (été chaud et sec, hiver humide), mais avec des influences continentales (les hivers sont parfois rigoureux).

Relevé météorologique de Tirana
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −1,8 2,6 4,5 7,9 12,1 15,6 17,2 16,9 14,1 10,1 6,3 3,2 9,4
Température maximale moyenne (°C) 11,6 12,9 15,6 19 23,8 27,7 30,7 30,7 27,3 21,8 17,1 13 20,9
Précipitations (mm) 132 120 100 87 99 60 28 39 73 157 152 142 1 189
Nombre de jours avec précipitations 12 10 11 10 10 6 4 4 6 11 13 12
Source : Le climat à Tirana (en °C et mm, moyennes mensuelles) [3]


Démographie

Depuis 1703, l'évolution démographique de Tirana a été :

Évolution démographique (ligne 1)
1703 1820 1923 1937 1955 1989
4 00012 00010 84535 000108 200324 532
Évolution démographique (ligne 2)
2001 2011 2023 - - -
430 407557 422925 268---
Source[4],[5],[6],[7]:
Histogramme de l'évolution démographique de Tirana

Économie

Tirana possède un aéroport international (Nënë Tereza, code AITA : TIA, code OACI : LATI).

Éducation

La ville abrite l'université de Tirana et l'Université européenne de Tirana. L'école privée française d'informatique Epitech[8] y est également implantée.

Architecture et lieux remarquables

La plupart des endroits intéressants sont situés à proximité de la place Skanderbeg (Sheshi Skënderbej), vaste esplanade au cœur de la ville bordée de bâtiments hétéroclites, mêlant immeubles de style fasciste (héritage de l'occupation italienne), bâtiments modernes relevant de l'esthétique soviétique (témoignages de la période communiste) et constructions plus anciennes, d'origine ottomane.

  • La Tour de l'Horloge (Kulla e Sahatit), construite en 1821-1822.
  • La coupole et le minaret de la mosquée Et'hem Bey (Xhamia e Et'hem Beut), construite de 1794 à 1821.
  • Le Palais de la Culture, bâti dans le style soviétique dans les années 60, regroupe l'opéra, la bibliothèque nationale d'Albanie, des salles d'expositions et de conférences et un café-restaurant.
  • Le Musée national historique, inauguré en 1981.
  • L'ancien ministère de la Guerre (fresques sculptées - réalisme socialiste).
  • La Pyramide de Tirana (actuellement salle d'exposition, anciennement musée Enver Hoxha).
  • Le Musée d'histoire naturelle.
  • Le Musée de la Surveillance secrète (également connu sous le nom de Maison des Feuilles).
  • Bunk'Art 1 et Bunk'Art 2
  • La cathédrale orthodoxe de la Résurrection-du-Christ
  • La cathédrale Saint-Paul, église catholique de conception moderne (ouvert en 2002).
  • La Grande Mosquée de Tirana, en construction depuis 2015.
  • Le restaurant Taivani (Taiwan Center).
Le pont de Tabakkane fait partie des vestiges de l'ère ottomane à Tirana.
Le pont de Tabakkane fait partie des vestiges de l'ère ottomane à Tirana.
  • Le pont de Tabakkane datant de l'époque ottomane et se trouvant sur la rive droite de la Lana (XVIIeXVIIIe siècles).
  • Le stade national Arena Kombëtare - Air Albania Stadium inauguré en 2019.
  • Le parc national du Lac (Parku i liqenit).
  • La montagne de Dajti avec ses restaurants de cuisine traditionnelle albanaise (Mali Dajti) et son long parcours en téléphérique, le Dajti Ekspres.
  • Le grand boulevard Deshmoret e Kombit (6 km environ).
  • L'ancien quartier résidentiel du gouvernement communiste (Blloku) avec ses restaurants, ses pubs et bars. Lieu très fréquenté par la jeunesse huppée albanaise.

Les quelques autres bâtiments dignes d'intérêt sont les administrations, les académies et universités de Tirana.

Jumelages

Carte
Jumelages et partenariats de Tirana.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Tirana.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
AnkaraTurquie
AthènesGrèce
BarceloneEspagne
BucarestRoumanie
BursaTurquie
CobourgCanada
commune de StockholmSuède
DohaQatar
Florence[9]Italie
Grand RapidsÉtats-Unis
IstanbulTurquie
Kiev[10]Ukrainedepuis le
Lublin[11],[12]Polognedepuis le
MadridEspagne
MarseilleFrance
MitrovicaKosovo
MoscouRussie
Piana degli AlbanesiItalie
PodgoricaMonténégro
PragueTchéquie
PristinaKosovo
PrizrenKosovo
PékinChine
Région de Bruxelles-CapitaleBelgique
région métropolitaine de BruxellesBelgique
SaragosseEspagne
SarajevoBosnie-Herzégovine
Skopje[13]Macédoine du Norddepuis
SofiaBulgarie
SéoulCorée du Sud
ThessaloniqueGrèce
TurinItalie
UdineItalie
VeniseItalie
Ville de BruxellesBelgique
VilniusLituanie
Vérone[14]Italie
ZagrebCroatie

Francophonie

La ville est membre de l'association internationale des maires francophones[15].

Archevêché

Sports

La ville compte trois clubs de football qui ont glané la majorité des titres nationaux : le KF Tirana, le FK Partizani Tirana et le FK Dinamo Tirana. On y trouve aussi le club de football Shkëndija Tirana.

Personnes célèbres nées à Tirana

Arts et sciences

Politique

Sport

Notes et références

  1. (en) Statistiques gouvernementales [PDF].
  2. a et b « Élections législatives en Albanie : le logement et la corruption au cœur du vote », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  3. [1]
  4. « Albania: largest cities and towns and statistics of their population » [archive du 5 dhjetor 2012] (consulté le ) World Gazetteer.2009-12-01
  5. « Popullsia e Shqipërisë » [archive du 12 prill 2016], sur instat.gov.al.
  6. « Pabarazitë në Tiranën e ».
  7. (en) « Population », sur instat.gov.al (consulté le ).
  8. (en)Epitech
  9. « https://www.comune.fi.it/pagina/firenze-internazionale/gemellaggi-e-patti-di-amicizia »
  10. « https://kyivcity.gov.ua/kyiv_ta_miska_vlada/pro_kyiv/mista-pobratimi_z_yakimi_kiyevom_pidpisani_dokumenti_pro_poridnennya_druzhbu_spivrobitnitstvo_partnerstvo/ »
  11. « https://lublin.eu/lublin/wspolpraca-miedzynarodowa/miasta-partnerskie-i-zaprzyjaznione/tirana-albania-miasto-zaprzyjaznione,10807,w.html »
  12. « https://lublin.eu/lublin/wspolpraca-miedzynarodowa/miasta-partnerskie-i-zaprzyjaznione/3,strona.html »
  13. « https://starportal.skopje.gov.mk/DesktopDefault.aspx?tabindex=0&tabid=172 »
  14. « https://www.comune.verona.it/nqcontent.cfm?a_id=5485 »
  15. « Liste des membres sur le site de l'AIMF »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur aimf.asso.fr (consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Tirana, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

  • Route nationale 1 (Albanie)

Liens externes

  • (sq + en) Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressource relative au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Archives suisses des arts de la scène
  • Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Comic Vine
  • Ressource relative aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Grove Art Online
  • Ressource relative à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • MusicBrainz
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Britannica
    • Den Store Danske Encyklopædi
    • Gran Enciclopèdia Catalana
    • Store norske leksikon
    • Universalis
    • Visuotinė lietuvių enciklopedija
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Espagne
    • Israël
    • Croatie
    • Tchéquie
    • WorldCat
  • Plan de Tirana (1,35 MB)
  • Informations générales sur Tirana
v · m
Districts d'Albanie (depuis 2015)
v · m
Capitales des pays et territoires d'Europe
Ouest
Nord
Est
Sud
En italique : territoires non-indépendants et pays dont la souveraineté ne fait pas consensus.
  • icône décorative Portail de l’Albanie