Soumaya Mestiri

Soumaya Mestiri
Soumaya Mestiri lors d'une conférence au Centre d'études de Carthage, le 11 juin 2017.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (47 ans)
La MarsaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
tunisienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Philosophe, universitaire, chargée de coursVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Emmanuel PicavetVoir et modifier les données sur Wikidata

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Soumaya Mestiri, née le à La Marsa, est une philosophe tunisienne.

Biographie

Après ses études, elle est chargée de cours à l'université Paris 1, où elle soutient en 2003 une thèse intitulée La conception de la personne dans la philosophie de John Rawls : essai de reconstruction de la théorie de justice comme équité, devant un jury présidé par Emmanuel Picavet, et comprenant également Catherine Audard et Monique Canto-Sperber[1],[2]. Elle mène ensuite des recherches postdoctorales à l'université de Louvain-la-Neuve[1] puis, en 2005, revient enseigner en Tunisie. Elle y est professeure à la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis[1].

Sa thèse devient un ouvrage publié en 2007 par la Maison des Sciences de l'Homme et titré De l'individu au citoyen : Rawls et le problème de la personne[3], suivi en 2009 par un autre ouvrage, Rawls : justice et équité, aux Presses universitaires de France[1]. Entretemps, elle manifeste son intérêt pour les textes philosophiques de tradition arabo-musulmane, traduisant et commentant notamment le philosophe persan médiéval Al-Fârâbî, le philosophe et mathématicien Al-Kindi et l'écrivain polémiste, théologien et naturaliste Al-Jahiz[1],[4].

À partir de 2009, ses recherches empruntent des axes nouveaux, approfondissant l'histoire arabo-musulmane sur des thèmes tels que la démocratie et l'islam, en revenant à des analyses d'Al-Kindi et de Ibn Khaldoun, ou d'Amartya Sen. Elle s'est intéressée également au rapport entre féminisme, société occidentale et société islamique[1], et s'est même aventurée de façon ponctuelle dans le débat en France sur le burkini, en mettant en exergue dans certaines réactions de féministes françaises une forme de « compassion surplombante » vis-à-vis de la femme musulmane, ce qui a provoqué de vifs débats[5].

Principales publications

  • De l'individu au citoyen : Rawls et le problème de la personne, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l'Homme, coll. « Philia Série Monde », , 242 p. (ISBN 978-2-7351-1201-2).
  • Rawls : justice et équité, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Philosophies », , 160 p. (ISBN 978-2-13-056974-9).
  • Décoloniser le féminisme : une approche transculturelle, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, , 180 p. (ISBN 978-2-7116-2693-9).
  • Élucider l'intersectionnalité : les raisons du féminisme noir, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, (ISBN 978-2-7116-2951-0).

Principales traductions ou éditions commentées

  • Al-Fârâbî (trad. Soumaya Mestiri et Guillaume Dye), Aphorismes choisis, Paris, Fayard, , 240 p. (ISBN 978-2-213-61624-7).
  • Al-Jahiz (trad. de l'arabe par Mohamed Mestiri), Le Livre des animaux : de l'étonnante sagesse divine dans sa création et autres anecdotes, Paris, Fayard, , 228 p. (ISBN 2-213-61625-6).
  • Al-Kindi (trad. Soumaya Mestiri), Comment échapper à la tristesse et autres textes éthiques, Paris, Fayard, , 127 p. (ISBN 978-2-213-61840-1).

Quelques articles

  • « L'islam, un interlocuteur démocratique ? Vers un concept global de démocratie », Diogène, vol. 2, no 226,‎ , p. 27-38 (DOI 10.3917/dio.226.0027, lire en ligne, consulté le ).
  • « Un féminisme musulman occidental, pourquoi (faire) ? », Raison publique,‎ (ISSN 1767-0543, lire en ligne, consulté le ).
  • « Religion, communauté et personne : sur l'« engagement métaphysique » du (très) jeune Rawls », Revue philosophique de Louvain, vol. 111, no 4,‎ , p. 723-740 (ISSN 0035-3841).
  • « Appropriation-réappropriation, délestage, décalage », Multitudes, vol. 3, no 84,‎ , p. 122–128 (ISSN 0292-0107, DOI 10.3917/mult.084.0122, lire en ligne, consulté le ).

Références

  1. a b c d e et f Dalila Belhareth, « Mestiri, Soumayal [La Marsa 1976] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions Des femmes, , 5022 p. (ISBN 978-2721006516, lire en ligne), p. 2904.
  2. « La conception de la personne dans la philosophie de John Rawls : essai de reconstruction de la théorie de justice comme équité, par Soumaya Mestiri », sur theses.fr (consulté le ).
  3. André Sleiman, « Soumaya Mestiri, De l'individu au citoyen. Rawls et le problème de la personne », Archives de sciences sociales des religions, no 148,‎ (ISSN 1777-5825, lire en ligne, consulté le ).
  4. Saber Mansouri et Jean Birnbaum, « L'islam a-t-il vraiment perdu la raison ? », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  5. « Le féminisme est-il trop blanc ? », Libération,‎ (ISSN 0335-1793, lire en ligne, consulté le ).

Article connexe

Liens externes

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    • Dictionnaire universel des créatrices
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