Russula pseudoraoultii

Russula pseudoraoultii
Description de cette image, également commentée ci-après
Russula pseudoraoultii (Cistrières, Auvergne)
Classification MycoBank
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Ordre Russulales
Famille Russulaceae
Genre Russula

Espèce

Russula pseudoraoultii
Ayel & Bidaud, 1996[1]

Russula pseudoraoultii est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des russulacées. Cette Russule jaune claire moyennement piquante et à sporée très claire est proche de Russula raoultii. Elle s'en distingue principalement par son habitat : les tourbières du Massif central.

Description

Russula pseudoraoultii est composée d'un chapeau convexe de 20 à 80 mm de diamètre, jaune citron se décolorant rapidement pour devenir jaune pâle à crème voire blanchâtre. Son centre, parfois déprimé, conserve souvent une couleur jaune plus marquée. La cuticule d'abord luisante et grasse au toucher devient mat et sèche en vieillissant, sa marge étant parfois un peu striée. Les lames, assez étroites, adnées ou sinuées, sont épaisses et fragiles, blanches grisonnant faiblement. Le pied court ou allongé mesure de 20 à 80 mm de haut pour 10 à 35 mm de diamètre. La chair de ce champignon est blanche, fragile et grisonne légèrement avec l'âge au niveau du pied. Sa saveur, venant rapidement en bouche, est moyennement piquante ; son odeur, légèrement fruitée[2],[3].

Cette russule réagit au gaïac en bleu vif sur le pied et les lames ; au sulfate de fer en jaune pâle à jaune orangé ; au métol en pourpre ainsi qu'au Dagron en violet. La phénolaniline et le formol ne provoquent pas de réactions[2].

La sporée de cette russule est très claire ; Ia selon le code de couleur des sporées de russules de Romagnesi. Ses spores ovoïdes mesurent de 8 à 9 μm de long pour 6 à 7,2 μm de large et présentent des verrues en chaîne ou en ébauche de réseaux. Le chapeau présente un revêtement de poils fins, cylindriques, fragiles et tortueux mesurant de 2 à 3,5 μm de long et de cystides courtes et clavées mesurant de 7 à 10 μm de large[2].

Confusions possibles

  • Russula raoultii est une espèce proche avec qui Russula pseudoraoultii a longtemps été confondue. Elle présente un chapeau à teintes jaune citron au centre, s'éclaircissant vers la marge jusqu'au blanc ; son pied et sa chair ne grisonnent pas ; ses spores sont un peu plus grande et réticulées et les poils de sa cuticule sont effilés au sommet. Cette espèce se plaît sous les feuillus sur sol calcaire et ne s'aventure jamais dans la sphaigne[2],[3]. Elle est présente en Europe de l'Ouest et centrale.
  • Russula citrina est également une espèce proche à sporée pâle et au goût légèrement piquant. Elle se distingue par son chapeau et sa chair tachée de brun et son biotope sous feuillus. Cette espèce est considérée comme très rare[3].
  • Russula ochroleuca est une russule courante poussant sous feuillus et conifères. Elle se différencie par la couleur de son chapeau jaune ocre franc, la base de son pied taché d'ocre, sa sporée plus foncée de type Ib et ses spores aux verrues épineuses[3].

Biotope et distribution

Ectomycorhizienne, Russula pseudoraoultii est décrite en 1996 à partir d'exemplaires récoltés dans les tourbières des Haut de Chaumes de la montagne du Forez (AuRA). Toujours sous le Sapin pectiné, sur sol humide et acide, à proximité immédiate ou au sein même de la sphaigne. D'autres arbres tels que l'Épicéa, le Pin sylvetre, le Bouleau pubescent et différents Saules se trouvent généralement à proximité des stations répertoriées[2]. Elle a depuis été récoltée sur l'Est du Massif central, toujours dans les mêmes milieux et est considérée comme rare[3].

En 2018, cette espèce est répertoriée en Pologne sur les contreforts des Monts de la Jizera, à l'Ouest des Sudètes, dans une tourbière composée de Pins, Sapins et Bouleaux[4].

Références

  1. Reumaux et al., Russules rares ou méconnues, Édition Fédération Mycologique Dauphiné Savoie, Annecy, 1996, p. 287.
  2. a b c d et e André Bidaud et Xavier Carteret, « Note sur deux russules de la région Rhône-Alpes », Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, vol. 74, no 8,‎ , p. 91–100 (DOI 10.3406/linly.2005.13562, lire en ligne, consulté le )
  3. a b c d et e Eyssartier Guillaume et Roux Pierre, Le guide des champignons : France et Europe, Paris, Belin, 1151 p. (ISBN 978-2-410-01042-8 et 2-410-01042-3)
  4. (en) B. Gierczyk et al., « Contribution to the knowledge of mycobiota of the Western Sudety Mountains and Western Sudety Foothills (SW Poland). Part 1 », Acta Mycologica, vol. 53, no 2,‎ (DOI 10.5586/am.1106, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Russula pseudoraoultii, sur Wikimedia Commons
  • (en) Référence Index Fungorum : Russula pseudoraoultii Ayel & Bidaud, 1996 (consulté le )
  • (en) Référence MycoBank : Russula pseudoraoultii Ayel & Bidaud, 1996 (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Russula pseudoraoultii Ayel & Bidaud, 1996 (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Russula pseudoraoultii Ayel & Bidaud, 1996 (TAXREF) (consulté le )
  • icône décorative Portail de la mycologie
  • icône décorative Portail du Massif central