Rudolf Diels

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Rudolf Diels
Portrait de Rudolf Diels, en 1934.
Fonctions
Président du district (en)
Hanover Government Region (en)
-
Président du district (en)
District de Cologne
-
Oberregierungsrat (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
BerghausenVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 56 ans)
KatzenelnbogenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
allemandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activités
Fonctionnaire, avocat administratif, membre de la GestapoVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Corinna Genest (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
SchutzstaffelVoir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Seconde Guerre mondialeVoir et modifier les données sur Wikidata
Personnes liées
Günther Joe͏̈l (d), Martha Dodd (amoureux)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Rudolf Diels, né le à Berghausen, mort le (à 56 ans) à Katzenelnbogen, est un homme politique allemand, protégé de Hermann Göring, qui a dirigé la Gestapo de 1933 à 1934.

Biographie

Études, carrière et ascension dans la police

Diels naît à Berghaus dans le Taunus, son père est fermier. Il va au gymnasium de sciences humaines de Wiesbaden[1]. Il est soldat à la fin de la Première Guerre mondiale et travaille dans le renseignement à Haguenau[1]. à partir de 1919, suit des études de droit à Marbourg[1]. Il y acquiert une réputation de buveur et de « coureur de jupons ». À cette époque, comme certains jeunes Allemands ou Autrichiens des classes supérieures souhaitant affirmer leur virilité, il pratique l'escrime au sabre affûté et son visage est alors marqué de cicatrices qui ne le défigurent pas mais lui donnent un aspect surprenant.

Il rejoint le ministère prussien de l’Intérieur en 1930. En 1932, il est promu conseiller dans la police politique prussienne — « section IA » — pour lutter à la fois contre les nazis et les communistes[2]. Quand Hitler arrive au pouvoir, Diels est à la tête de la police politique prussienne à Berlin. Il est le principal interrogateur de Marinus van der Lubbe, accusé d’avoir provoqué l’incendie du Reichstag du .

Göring, lorsqu'il est nommé ministre-président de Prusse en 1933, est impressionné par le travail de Diels et par son récent engagement dans le parti nazi. Dès , il le nomme à la tête de la nouvelle section de la police prussienne, chargée des crimes politiques, le « département 1A » rapidement renommé Gestapo : Geheime Staatspolizei ou police secrète d’État.

Au milieu des jeux de pouvoirs

Diels attire rapidement l’attention des rivaux politiques de Göring : Himmler, le chef de la SS, et Heydrich, un de ses adjoints, ont pour objectif de progressivement prendre le contrôle de l’appareil policier allemand. Ainsi, Himmler révoque Diels le , et le remplace rapidement par Heydrich. En outre, Himmler et Heydrich inscrivent Diels sur la liste des personnes à assassiner lors de la nuit des Longs Couteaux du  : Diels n’échappe à la mort que grâce à l’intervention de Göring, son protecteur[3].

Diels occupe ensuite brièvement la fonction d'adjoint au président de la police de Berlin avant de devenir Regierungspräsident du gouvernement régional de Cologne.

Ses relations restent étroites avec Göring, dont il épouse une cousine. Ainsi, Göring lui évite la prison à plusieurs reprises, notamment en 1940 lorsque Diels refuse d’arrêter des Juifs, puis lors de la vague de répression qui suit l’attentat du contre Hitler. En outre, à cette occasion, il lui sauve une nouvelle fois la vie.

Après-guerre

Lors du procès de Nuremberg, il présente un affidavit au ministère public. Il est aussi appelé à témoigner par l’avocat de la défense de Göring.

À partir de 1950, il travaille pour le gouvernement de Basse-Saxe, puis au ministère de l’Intérieur jusqu’à sa retraite, en 1953. Il meurt le lorsque son fusil se décharge accidentellement au cours d’une partie de chasse.

Les Mémoires de Diels, Lucifer Ante Portas: Von Severing bis Heydrich, sont publiées en 1950. Un ouvrage moins prudent est publié en 1954, après sa retraite : Der Fall Otto John (L'affaire Otto John).

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rudolf Diels » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c (de) Klaus Wallbaum, Der Überläufer : Rudolf Diels (1900–1957), der erste Gestapo-Chef des Hitler-Regimes, Lang, , 43 p. (ISBN 978-3-631-59818-4 et 3-631-59818-1, lire en ligne)
  2. Ewan Butler et Gordon Young (trad. A. Ravaut et Y. Massip), Goering tel qu'il fut, Fayard, , p. 143
  3. M. Gallo, La Nuit des Longs Couteaux, p. 115.

Bibliographie

  • Max Gallo, La Nuit des Longs Couteaux, Paris, Robert Laffont, coll. « Goût de l'histoire », , 446 p. (ISBN 978-2-84734-456-1, OCLC 166455111)
  • Eric Larson, Dans le jardin de la bête, Paris, Le Cherche-midi, 2012

Liens externes

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