Raymond Sabouraud

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Raymond Sabouraud
Fonction
Directeur de laboratoire (d)
-
Biographie
Naissance
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NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
16e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Raimond Jacques Adrien SabouraudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Faculté de médecine de Paris (à partir de )
Collège de l'Immaculée-ConceptionVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Botaniste, mycologue, sculpteur, peintre, médecinVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Raymond Jacques Émile Sabouraud (d)
Émile Sabouraud
Cécile de BrunhoffVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Olivier Sabouraud (petit-fils)
Brigitte Sabouraud (petite-fille)
Jacques Caillé (neveu)
Gaston SabouraudVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Hôpital Saint-Louis (à partir d')Voir et modifier les données sur Wikidata
Personne liée
Influencé par
Distinction
Abréviation en botanique
Sabour.Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature de Raymond Sabouraud
Signature

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Raymond Jacques Adrien Sabouraud, né le à Nantes et mort le à Paris, est un médecin français spécialisé dans la dermatologie et la mycologie. Il était de surcroît un peintre et un sculpteur accompli.

Biographie

Formation

Raymond Sabouraud est né dans une famille de la bourgeoisie catholique vendéenne originaire des environs de Fontenay-le-Comte. Il est le fils d'Edmond Sabouraud, artiste peintre, et de Cécile Émilie Adrienne Chabosseau. Avec ses quatre frères et sœurs, il est élevé entre un père dont la seule passion est la chasse (et la perception des fermages des propriétés) et une mère très fervente croyante.

Après un passage par le collège des jésuites de Vaugirard à Paris, Sabouraud s'inscrit en 1883 à la faculté de médecine de Paris[1]. Interne en 1890, il assiste la même année au cours de bactériologie d'Émile Roux à l'Institut Pasteur où il vécut la découverte de la microbiologie comme une « révélation ».

Il va dans les années suivantes appliquer méthodiquement les méthodes pastoriennes de bactériologie à l'étude des mycoses cutanées. Interne dans le service de dermatologie d'Ernest Besnier, il entreprend l'étude des teignes. En bon pasteurien, il s'attache à faire des observations microscopiques précises des cheveux malades et des squames, il constitue une collection de préparations permanentes et procède à des cultures de chaque cas. C'est à cette époque qu'il met au point les milieux de cultures standards, universellement connus maintenant sous le nom de milieux de Sabouraud.

Ces observations méticuleuses lui permettent de distinguer deux types de teignes tondantes infantiles[2], l'une à petites spores (ou microspories) et l'autre à grosses spores (ou trichophyties). Il peut alors établir l'existence de plusieurs espèces de Trichophyton.

Carrière

En , Raymond Sabouraud soutient sa thèse Des trichophyties humaines puis entre comme chef de laboratoire, à l'hôpital Saint-Louis.

En 1897, il est nommé chef du laboratoire des teignes de la Ville de Paris à l'école des teigneux (à l'Hôpital Saint-Louis), poste qu'il occupera jusqu'en 1929 à sa retraite.

En 1903-1904, il propose un traitement radiologique contre la teigne du cuir chevelu qui réduit la durée du traitement de deux ans à trois mois. Il annonce[3] «la guérison de cent teigneux » avec sécurité et sans accidents par une seule application d'une dose « mesurée » de rayons X ; « Le 13e ou 14e jour, les cheveux commencent à tomber seuls comme les poils d'une fourrure mangée aux vers ». Le traitement innovant de Sabouraud ne visait pas à tuer les champignons, mais à produire une dépilation afin de faciliter la pénétration des germicides et fongicides dans les follicules pileux[4]. Les risques de cancers à la suite d'une exposition aux rayons X n'étaient pas connus à l'époque. La radiothérapie par rayons X ne cessera que dans les années 1950 lorsque se généralisera l'usage de l'antifongique Griséofuline.

Publications

Entre 1902-1929, il fait paraître cinq volumes consacrés aux maladies du cuir chevelu, synthèse de son œuvre dermatologique :

  • [1902] Maladies du cuir chevelu, t. 1 : Les maladies séborrhéiques. Séborrhée, acnés, calvitie, Paris, éd. Masson et Cie, , 347 p. (lire en ligne [sur gallica]).
  • [1904] Maladies du cuir chevelu, t. 2 : Les maladies desquamatives. Pityriasis et alopécies pelliculaires, Paris, éd. Masson et Cie, , 715 p. (lire en ligne [sur gallica]).
  • [1910] Maladies du cuir chevelu, t. 3 : Maladies cryptogamiques. Les teignes, Paris, éd. Masson et Cie, , 855 p. (lire en ligne [sur gallica]).
  • [1928] Maladies du cuir chevelu, t. 4 : Les maladies supuratives et exsudatives. Pyodermites et eczémas, Paris, éd. Masson et Cie, , 284 p. (lire en ligne [sur gallica]).
  • [1929] Maladies du cuir chevelu, t. 5 : Les syndromes alopéciques. Pelades et alopécies en aires, Paris, éd. Masson et Cie, , 378 p. (lire en ligne [sur gallica]).

Sabouraud participe à la rédaction d'une encyclopédie de la dermatologie en huit volumes appelée Nouvelle Pratique Dermatologique[2], avec Ferdinand-Jean Darier et Henri Gougerot et quelques autres.

Sculpteur

Sabouraud est également un peintre et sculpteur de grand talent. Son œuvre de sculpteur commence à l'époque où il était encore étudiant. En 1905, il rencontre le peintre Odilon Redon avec lequel il se lie d'amitié.

Il devient membre sociétaire du Salon d'automne[2] en 1925. Il exposera régulièrement au Salon des Tuileries.

En 1929, l'ouvrage Raymond Sabouraud sculpteur est publié avec une préface d'Elie Faure.

Hommages

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En 1893 il reçoit une mention honorable du prix Barbier pour De la trichophytie chez l'homme[5].

  • Médaille en l'honneur de Raymond Sabouraud éditée lors du VIe Congrès ISHAM[n 1], Tokyo, 1975[6].
    Médaille en l'honneur de Raymond Sabouraud éditée lors du VIe Congrès ISHAM[n 1], Tokyo, 1975[6].
  • Son buste au Musée des Moulages.
    Son buste au Musée des Moulages.

Notes et références

Notes

  1. ISHAM / International Society for Human & Animal Mycology.

Références

  1. Teignes et teigneux, Paris, Springer Paris, , 33-84 auteur = Gerard Tilles (ISBN 978-2-287-87852-7 et 978-2-287-87853-4, lire en ligne), « Sabouraud, l’âge d’or du microbisme »
  2. a b et c « Raymond Sabouraud (1864-1938) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur pasteur.fr (consulté en ) (page accessible par Archive.is).
  3. teigne
  4. Aya Homei, Michael Worboys, Fungal disease in Britain and the United States 1850-2000 : mycoses and modernity, Houndmills, Basingstoke, Palgrave Macmillan, , 225 p. (ISBN 978-1-137-37701-2, 1-137-37701-1 et 1137392630)
  5. « Table générale des Comptes-rendus de l'Académie des sciences », Comptes-rendus de l'Académie des sciences,‎ , p. 489 (lire en ligne [sur archive.org], consulté en ).
  6. Dr. Jacques Willemot, Quelques médailles médicales, Gand, J.P. Wayenborgh, 128 p., p. 110

Voir aussi

Bibliographie

  • Jubilé scientifique du Docteur Sabouraud - , Masson, Paris, 1930, 103 p.
  • Lucien-M. Pautrier, « Raimond Sabouraud (1864-1938) », Masson, Paris, 1938, 12 p. (extrait de La Presse Médicale, no 19, du )
  • Roger Prioux, Deux médecins, deux sculpteurs : Paul Richer et Raimond Sabouraud, Arnette, Paris, 1948, 60 p. (thèse de Médecine)
  • Dr. Jacques Willemot, Quelques médailles médicales, JP Wayenborgh, Gand, 2007, p. 110.

Liens externes

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  • Raymond Sabouraud, sur Wikimedia Commons

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