Régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey

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Régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey
Bataillon autonome du Dahomey
Image illustrative de l’article Régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey
Insigne du BTS du Dahomey.

Création 1927
Dissolution 1958
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de tirailleurs sénégalais
Rôle Défense coloniale
Garnison Colonie du Dahomey
Ancienne dénomination Bataillon de tirailleurs sénégalais no 8
Guerres Seconde Guerre mondiale
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Le régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey (RTSD) est un régiment des troupes coloniales françaises, stationné au Dahomey pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est créé en 1927 comme bataillon de tirailleurs sénégalais et existe après-guerre comme bataillon autonome.

Création et différentes dénominations

  •  : création du bataillon de tirailleurs sénégalais no 8 (BTS no 8)[1]
  • ? : dissous[2]
  •  : nouvelle création du BTS no 8[2]
  •  : renommé 8e bataillon mobile de tirailleurs sénégalais (8e BMTS), forme également le 10e bataillon mobile de tirailleurs sénégalais[1]
  •  : redevient BTS no 8[1]
  •  : formation du régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey-Niger ouest[2]
  •  : renommé régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey[2]
  •  : renommé régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey-Togo[2]
  •  : redevient régiment de tirailleurs sénégalais du Dahomey[2]
  •  : devient bataillon de tirailleurs sénégalais du Dahomey (BTSD)[2]
  •  : renommé bataillon autonome du Dahomey (BAD)[2]
  •  : renommé bataillon autonome du Dahomey Sud (BADS)[2] et bataillon autonome du Dahomey Nord
  •  : redevient BAD[2]
  •  : devient 8e bataillon d'infanterie de marine

Historique

Un régiment de marche de tirailleurs sénégalais du Dahomey existe du jusqu'en 1894. Il combat pendant la seconde guerre du Dahomey[3].

Le BTS no 8 est créé à Ouidah à partir du 3e RTS dissous. En septembre 1939, le bataillon forme à Niamey (Niger) le 10e bataillon mobile de tirailleurs sénégalais[1].

Le RTSD regroupe des éléments à Cotonou, Ouidah, Kandi et Porto-Novo. Il est réduit en 1943 à la taille d'un bataillon après les prélèvements d'effectifs pour former l'Armée française de la Libération[1].

En juillet 1947, le BAD forme le bataillon autonome du Dahomey Sud[2] et le bataillon autonome du Dahomey Nord. Ce dernier forme en janvier 1948 le détachement motorisé autonome no 4 à Parakou. Le DMA no 4, après une réduction d'effectifs en avril 1949, est dissous le [4] et le bataillon autonome du Dahomey est recréé le lendemain[2]. Le , l'ancien DMA no 4 devient le sous-groupement Dahomey-Nord du BAD[4].

De 1947 à 1958, le BAD/BADS compte une compagnie de fusiliers-voltigeurs motorisés, la 2e compagnie, déployée à Lomé au Togo[5]. Le reste de l'effectif du BAD est réparti entre Cotonou (avec l'état-major), Ouidah, Parakou, Bembéréké et Kandi[6].

Insignes

Le BTSD et le BAD ont un insigne globalement similaire : sur l'ancre des troupes coloniales, un archer africain bandant son arc. L'ancre porte en pointe l'étoile du Bénin. L'archer est une référence aux guerriers des rois d'Abomey[1],[2].

L'insigne du BTSD, homologué H.180 en 1947[2], porte sur la trabe de l'ancre les lettres BTS et sur les bras de l'ancre DAHOMEY, l'étoile étant gravée au centre de la lettre O[1]. L'insigne du BAD, homologué G.1094 en 1954[2], diffère par la position des inscriptions, la couleur des éléments et le taille de l'étoile, plus grande et en relief[1]. La description officielle de ce second insigne est : « écu grisaille chargé d’un tronc de nègre tirant à l’arc brochant sur l’ancre coloniale d’or, la trabe chargée du mot DAHOMEY, le diamant d’une étoile de sable »[7].

Représentation de l'insigne du DMA no 4.

Le DMA no 4 a également eu un insigne : une tête de lion sur l'ancre coloniale, avec l'inscription Dahomey sur le diamant. Homologué H.745 en février 1950, cet insigne n'a jamais été réalisé car l'unité a été dissoute quelques jours plus tard[4].

Personnalités ayant servi au régiment

  • Paul Baudemon, officier et écrivain, sert au BADS en 1948[8]
  • Georges Delcamp, résistant communiste et officier, sert au BADS en 1948[9]

Références

  1. a b c d e f g et h Jacques Sicard, « Les bataillons de tirailleurs de territoire », Militaria Magazine, no 115,‎ , p. 46-51
  2. a b c d e f g h i j k l m n et o Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 90
  3. (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-4728-2618-3, lire en ligne), p. 18
  4. a b et c Jacques Sicard, « Des DMA aux RIAOM, 1947-1999 », Militaria Magazine, no 222,‎ , p. 52-61
  5. Bammoy Nabe, « Le maintien de l'ordre et la "paix coloniale" », dans Nicoué Gayibor, Histoire des Togolais. Des origines aux années 1960, t. III : Le Togo sous administration coloniale, Éditions Karthala, (ISBN 978-2-8111-3344-3, lire en ligne), p. 269
  6. Cyrille Aguessy et Adolphe Akindélé, Le Dahomey, Éditions maritimes et coloniales, , 127 p. (ISBN 978-2-307-23400-5, BNF 31705181, lire en ligne), p. 55
  7. « Description héraldique des insignes homologués de la Coloniale et des Troupes de marine ou comportant une ancre de la Coloniale ou des Troupes de marine », sur troupesdemarine-ancredor.org
  8. « Colonel Paul Baudenon (1910-1983) », sur RFI, (consulté le )
  9. André Balent, « DELCAMP Georges, Henri », dans Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, Éditions de l'Atelier, (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

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