Pietro Ingrao

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Pietro Ingrao
Illustration.
Portrait du député Pietro Ingrao.
Fonctions
Président de la Chambre des députés italienne

(2 ans, 11 mois et 14 jours)
Législature VIIe
Prédécesseur Sandro Pertini
Successeur Nilde Iotti
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lenola (Italie)
Date de décès (à 100 ans)
Lieu de décès Rome (Italie)
Nationalité Italienne
Parti politique PCI (1946-1992)
PDS (1992-1993)
PRC (1996-2008)
Conjoint Laura Lombardo Radice
Enfants Chiara Ingrao
Profession Journaliste
Religion Athée
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Pietro Ingrao, né le à Lenola et mort le à Rome, est un homme politique, journaliste et résistant italien.

Membre historique de l'aile gauche du Parti communiste italien (PCI), il dirige L’Unità, le quotidien du parti, de 1947 à 1957, et préside la Chambre des députés de 1976 à 1979.

Biographie

Pietro Ingrao nait dans la petite ville de Lenola (à l'époque la région de la Terre de Labour en Campanie, aujourd'hui dans la province de Latina dans le Latium) dans une famille de propriétaires terriens.

Il étudie au collège à Santa Maria Capua Vetere et au lycée à Formia où il fait la connaissance des professeurs Pilo Albertelli et Gioacchino Gesmundo qui influencent profondément sa formation.

Il commence son activité antifasciste en 1939 bien qu'auparavant inscrit au Gruppo Universitario Fascista. Durant cette période, il remporte un lictoriale de la culture et des arts[1]. Il adhère au Parti communiste italien en 1940 et il participe activement à la résistance comme partisan.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est le leader incontesté d'une tendance du PCI tenant des positions marxistes très attentives aux changements de la société. Il représente l'aile gauche du parti, ce qui ne l'empêche pas de voter pour l'expulsion de dissidents de gauche qui sont proches de lui et qui se regroupaient autour de la revue Il Manifesto, bien qu’exprimant en privé ses doutes[2]. Il s'oppose aussi fréquemment à Giorgio Amendola, qui représente l'aile droite du parti.

De manière ininterrompue, il est député de 1948 à 1992, et directeur du quotidien l'Unità du au . Par la suite, il entre au comité central du parti et il est le premier communiste à présider la Chambre des députés de 1976 à 1979.

Marié à Laura Lombardo Radice, il eut cinq enfants : Chiara, Renata, Bruna, Celeste et Guido.

Entre 1989 et 1991 il compte parmi les principaux opposants à la dissolution du PCI. Ingrao adhère alors au Partito Democratico della Sinistra où il coordonne le groupe des Comunisti Democratici jusqu'au , date de son départ[3].

Par la suite, il est un indépendant proche du Partito della Rifondazione Comunista[4], organisation à laquelle il adhère le [5]. Aux élections européennes de 2009, il invite à voter pour la Lista Anticapitalista[6], mais en , il déclare voter pour Emma Bonino et Vendola, candidats à la présidence, respectivement, de la région du Latium et de la région des Pouilles[7].

Pietro Ingrao a écrit des poésies et des essais politiques. Selon un grand nombre de critiques, son œuvre majeure est Appuntamenti di fine secolo, publié en 1995 grâce à la collaboration de Rossana Rossanda. Le , Pietro Ingrao apporte son soutien à la manifestation de la place Saint-Jean-de-Latran à Rome organisée par la gauche radicale contre la précarité et pour les droits des salariés. Il est l'un des premiers à signer l'appel à la manifestation.

En 2011 il écrit Indignarsi non basta (S'indigner ne suffit pas), réponse à Indignatevi! (Indignez-vous !) de Stéphane Hessel, appel à ne pas céder au désintérêt pour la politique.

Ingrao s'est toujours déclaré non croyant mais a manifesté, à plusieurs occasions, un profond intérêt pour les questions spirituelles et pour les expériences religieuses intenses et cohérentes[8].

Pour les élections générales italiennes de 2013, il déclare voter pour Sinistra Ecologia Libertà de Nichi Vendola, qui pour Ingrao est l'unique force unitaire de la gauche qui peut aspirer à gouverner l'Italie et être l'acteur d'un changement réel[9].

Il meurt le à Rome, à l'âge de 100 ans[10].

Distinction

Chevalier grand croix de l'ordre du Mérite de la République italienne, Rome le [11]

Publications

  • Masse e potere, Editori Riuniti, Rome, 1977.
  • Crisi e terza via, entretien avec Romano Ledda, Editori Riuniti, Rome, 1978.
  • Parlamento, regioni, Mezzogiorno. Atti del Convegno presieduto da Pietro Ingrao, Casa del libro, Reggio Calabria, 1980.
  • Discorso sul governo Spadolini e sulla lotta per l'alternativa democratica, Grafica editrice romana, Rome, 1981.
  • Tradizione e progetto, De Donato, Bari, 1982.
  • I poteri si rifondano: quale risposta?, in L'alternativa: culture politiche del Pci alla prova, Editori riuniti riviste, Rome,1986.
  • Il dubbio dei vincitori. Poesie, A. Mondadori, Milan, 1986.
  • Le cose impossibili. Un'autobiografia raccontata e discussa con Nicola Tranfaglia, Editori Riuniti, Rome, 1990. (ISBN 88-359-3415-X).
  • Interventi sul campo, CUEN, Naples, 1990. (ISBN 88-7146-136-3).
  • L'alta febbre del fare, A. Mondadori, Milan, 1994. (ISBN 88-04-38149-3).
  • Appuntamenti di fine secolo, avec Rossana Rossanda, Manifestolibri, Rome, 1995. (ISBN 88-7285-089-4).
  • Variazioni serali, Il Saggiatore, Milan, 2000. (ISBN 88-428-0872-5).
  • Parti, Pulcinoelefante, Osnago, 2001.
  • La guerra sospesa. I nuovi connubi tra politica e armi, Dedalo, Bari, 2003. (ISBN 88-220-5337-0).
  • Non ci sto! Appunti per un mondo migliore, avec Alex Zanotelli, Manni, San Cesario di Lecce, 2003. (ISBN 88-8176-357-5).
  • Una lettera di Pietro Ingrao. Con una risposta di Goffredo Bettini, Cadmo, Fiesole, 2005. (ISBN 88-7923-326-2).
  • Mi sono molto divertito. Scritti sul cinema (1936-2003), Centro sperimentale di cinematografia, Rome, 2006.
  • Volevo la luna, Einaudi, Turin ,2006. (ISBN 88-06-17990-X).
  • La pratica del dubbio. Dialogue avec Claudio Carnieri, Manni, San Cesario di Lecce, 2007. (ISBN 9788881769773).
  • Indignarsi non basta. Con Maria Luisa Boccia e Alberto Olivetti, Aliberti editore, 2011. (ISBN 9788874247851)

Sources

  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Pietro Ingrao » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. Cfr. Elisabetta Castellani, Come siamo diventati antifascisti, http://www.ilmanifesto.it/25aprile/01_25Aprile/9501rs08.01.htm
  2. Ariel F. Dumont, « Pietro Ingrao, la mort d'un communiste hérétique », sur www.marianne.net,
  3. Ingrao: la Quercia non è più casa mia
  4. Ingrao: voto Rifondazione, è critica sul capitalismo
  5. Applausi e lacrime per il sì di Ingrao «Per una volta vinco un congresso»
  6. Ingrao: voto la lista Prc-Pdci con lui Sanguineti e Vauro
  7. "Voterò Bonino e il partito di Vendola Anche perché è gay"
  8. Vedi gli articoli: Ingrao convertito. Anzi no di Sergio Quinzio e Crisi mistiche, Ingrao scopre Dio? di Paola Di Caro, pubblicati sul Corriere della Sera, 23 agosto 1992, p. 1 e p. 6.
  9. Ingrao scrive a Vendola: «Voto Sel»
  10. Éric Faye et Steve Scherer, « Mort de Pietro Ingrao, figure historique du PC italien », Challenges,
  11. Sito web del Quirinale: dettaglio decorato.

Annexes

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Pietro Ingrao, sur Wikimedia Commons
  • (it) Antonio Galdo, Pietro Ingrao. Il compagno disarmato, Sperling & Kupfer, Milan, 2004. (ISBN 88-200-3732-7).
  • (it) Cerimonia in onore dei 90 anni di Pietro Ingrao. Palazzo Montecitorio, , Camera dei Deputati, Rome, 2005.
  • (it) Alberto Olivetti, Nove ritratti di Pietro Ingrao. Nell'estate del 1984, Silvana, Milan, 2005. (ISBN 88-8215-898-5).
  • (it) Lorenzo Benadusi et Giovanni Cerchia (a cura di), L'archivio di Pietro Ingrao. Guida alle carte del Centro di studi e iniziative per la Riforma dello Stato, Ediesse, Rome, 2006. (ISBN 88-230-1114-0).

Sitographie

  • (it) « Benvenuti nel sito di Pietro Ingrao » [archive du ]

Liens externes

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