Pierre-Joseph Redouté

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Pierre-Joseph Redouté
Louis Léopold Boilly, Portrait de Pierre-Joseph Redouté
(vers 1800), palais des beaux-arts de Lille.
Naissance
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Saint-HubertVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
(à 80 ans)
Ancien 10e arrondissement de Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Redouté (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Botaniste, éditeur, illustrateur, graveur, peintre, illustrateur botanique, dessinateurVoir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
FranceVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Marie-Marthe Gobert (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Marie Louise Adélaïde Redouté (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

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Pierre-Joseph Redouté, né à Saint-Hubert (Wallonie) le et mort à Paris le [1], est un peintre, graveur, éditeur et enseignant belge.

Célèbre pour ses aquarelles de fleurs, et plus particulièrement de roses, il est surnommé « le Raphaël des fleurs[2] ».

Biographie

Sépulture au cimetière du Père-Lachaise.

Pierre-Joseph Redouté s'installe à Paris en 1782 aux côtés de son frère Antoine-Ferdinand. Leur frère Henri-Joseph Redouté les rejoint en 1785. Il rencontre Charles Louis L'Héritier de Brutelle et René Desfontaines, qui l'orientent vers l'illustration botanique, discipline alors en plein essor. En 1787, il part étudier les plantes aux jardins botaniques royaux de Kew près de Londres.

En 1788, Redouté rentre à Paris où L'Héritier l'introduit à la cour de Versailles. La reine Marie-Antoinette devient sa protectrice. Il reçoit le titre de dessinateur et peintre du Cabinet de la Reine.

En 1792, c'est l'Académie des sciences qui l'emploie.

En 1798, Joséphine de Beauharnais devient sa protectrice et en fait, quelques années plus tard, son peintre officiel[3].

Pierre-Joseph Redouté avait obtenu un des logements réservés dans les galeries du palais du Louvre aux artistes de renom. Lorsqu'il doit le quitter en 1805, il a depuis trois ans entrepris la publication des premiers des huit volumes des « Liliacées ». Il s'installe alors avec sa famille à Fleury-sous-Meudon (aujourd'hui quartier Val-Fleury de Meudon) où il possède une propriété composée d'une ancienne dépendance de la demeure dite hôtel de Tourmont et d'un jardin. Il bâtit une serre, créé une roseraie et cultive des orangers et nombre de végétaux rares dans le jardin de cette maison de campagne qu'il conservera jusqu'à sa mort. En 1807, il établit un atelier à Paris, à l'hôtel Mirabeau, 6, rue de Seine[4].

En 1809, Redouté enseigne la peinture à l'impératrice Marie-Louise.

Julie Ribault, L'école de dessin botanique de Pierre-Joseph Redouté dans la salle Buffon au Jardin des Plantes, 1830.

En 1824, il donne des cours de dessins au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. De nombreuses femmes suivent son enseignement, parmi lesquelles Henriette Vincent, Augustine Girault-Lesourd, Ernestine Panckoucke ou encore Clémence Saint-Saëns, mère du compositeur[5] Camille Saint-Saëns ou Nathalie Elma d'Esménard (en). Elisabeth Hardouin-Fugier[6] mentionne aussi Adèle Riché, Pancrace Bessa, et précise que Pierre-Antoine Poiteau, s'il fut l'élève de Gérard van Spaendonck, fut surtout influencé par Redouté. Parmi les noms moins prestigieux figurent Roseline Delaporte (1807-76), Jules Baget (1810-1893), Olimpe Arson (1814-après 1870), Sarah Bray, Camille de Chantereine (en), et la mère d'Émile Reynaud. Quant à Zélie-Julie D'Leindre (1795-1858), qui serait sa plus ancienne élève, elle travailla à la Manufacture royale de Sèvres, comme Emilie Graf. Il ne faut pas oublier un certain nombre de femmes de la haute noblesse comme Adélaïde d'Orléans, sœur de Louis-Philippe.

Redouté a été capable de traverser, sans grand problème, les crises politiques successives, et de survivre aux différents régimes politiques. Il a collaboré avec les plus grands botanistes de son temps et a participé à près d'une cinquantaine d'ouvrages comme illustrateur et éditeur.

Il est enterré dans le cimetière du Père-Lachaise (28e division)[7].

Jean Lechanteur écrit sous le titre La voie royale : continuité wallonne en France :

«  Le premier artiste liégeois du XVIIIe siècle à Paris, Jean Duvivier, marche sur la voie tracée par Warin, puisqu'il accède aux charges de graveur des médailles des rois Louis XIV […] L'ascension de Grétry ne doit pas éclipser les brillants parcours de Gilles Demarteau, reçu à l'Académie en 1759, un an avant d'être nommé graveur de desseins du cabinet du roi, et de Pierre-Joseph Redouté prouve la capacité de survivre aux changements de régime : dessinateur et peintre du cabinet de Marie-Antoinette, dessinateur de l'Académie des sciences, peintre de fleurs de l'impératrice Marie-Joséphine, professeur de l'impératrice Marie-Louise[8][…] »

L'Institut Redouté-Peiffer à Anderlecht, le jardin Pierre-Joseph-Redouté à Paris[9] et le prix P.J. Redouté portent son nom en son hommage.

Principales publications

Monument à Pierre-Joseph Redouté à Saint-Hubert (Belgique).
  • Geraniologia, 1787–1788 (texte en ligne).
  • Plantes grasses, 2 volumes, 1790 (texte en ligne).
  • Traité des arbres et arbustes que l'on cultive en France, par Duhamel. Nouvelle édition, avec des figures, d'après les dessins de P. J. Redouté, 7 volumes, 1800–1819.
  • Les Liliacées, 8 volumes, 1802–1816 (Consulter sur Gallica).
  • Les Roses, 3 volumes, 1817–1824 (ouvrages en ligne en couleur sur Gallica ou en couleurs sur Google Books 2 3).
  • Choix des plus belles fleurs et de quelques branches des plus beaux fruits. Dédié à LL. AA. RR. les princesses Louise et Marie d'Orléans, 1827.
  • Catalogue de 486 liliacées et de 168 roses peintes par P.-J. Redouté, 1829.
  • Alphabet Flore, 1835.

Œuvres dans les collections publiques

  • Liège :
    • Musée Wittert : Microlonchus salmanticus (centaurea), 1788, lavis rehaussé d'aquarelle, inv. 6922[10].
  • Rosa moschata.
  • Hippeastrum puniceum 1802-1815.
    Hippeastrum puniceum 1802-1815.
  • Lilium superbum 1802-1816.
    Lilium superbum 1802-1816.
  • Clerodendrum viscosum, Jardin de la Malmaison, 1801.
    Clerodendrum viscosum, Jardin de la Malmaison, 1801.

Notes et références

  1. Lawalrée 1996.
  2. Musée de la Vie romantique (Paris) 2017, p. 7.
  3. Lack 2020, p. 7-22.
  4. R. Delourt et A. Lawalree, Pierre-Joseph Redouté, botaniste illustrateur (1759-1840), In Lejeunia : revue de botanique, bulletin annuel, t. 13, Presses de Lejeunia, 1947, pp. 5-20.
  5. « Mères de compositeurs célèbres », sur France Musique, (consulté le ).
  6. 'Etre élève de Redouté' in Musée de la Vie romantique (Paris), Le Pouvoir des fleurs : Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), Paris, Paris Musées, 2017, 152 p. (ISBN 978-2-7596-0345-9), p. 69-70
  7. « 100 tombes de peintres au Père-Lachaise ! - Bertrand Beyern », sur www.bertrandbeyern.fr (consulté le ).
  8. Jean Lechanteur, Les arts et les lettres à l'époque moderne, in Bruno Demoulin et Jean-Louis Kupper (dir.), Histoire de la Wallonie de la préhistoire au XXIe siècle, Toulouse, Privat, 2003, p. 215–232, p. 232.
  9. « Jardin Pierre-Joseph-Redouté », sur www.paris.fr (consulté le ).
  10. « WITTERT - Dessins », sur www.wittert.uliege.be (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • (en) H. Walter Lack, Pierre-Joseph Redouté : The book of flowers, Cologne, Taschen, , 511 p. (ISBN 978-3-8365-5665-1).
  • Champignons du Luxembourg. Planches inédites de Pierre-Joseph Redouté (1759–1840). Manuscrit de Louis Marchand (1807–1843), édité par le ministère d'État, Commission gouvernementale pour la commémoration du 150e anniversaire de l'Indépendance du Grand-Duché de Luxembourg, Musée national d'histoire naturelle, Société des naturalistes luxembourgeois, 1989.
  • Alain Dierkens (dir.), Jean-Marie Duvosquel (dir.) et al., Louise-Marie, élève de Redouté, et Léopold Ier en Ardenne, t. 2, Bruxelles, Crédit Communal, coll. « Saint-Hubert en Ardenne Art - Histoire - Folklore », , 103 p. (ISBN 978-2-87193-143-0).
  • André Lawalrée, Pierre-Joseph Redouté 1759-1840 : la famille, l'œuvre, t. 7, Bruxelles, Crédit Communal, coll. « Saint-Hubert en Ardenne Art - Histoire - Folklore », , 111 p. (ISBN 978-2-87193-238-3).
  • André Lawalrée, Pierre-Joseph Redouté 1759-1840 : la famille, l'œuvre, t. 7, Saint-Hubert, Musée Pierre-Joseph Redouté, coll. « Saint-Hubert en Ardenne Art - Histoire - Folklore », , 132 p. (ISBN 978-2-9602747-0-7).
  • Musée de la Vie romantique (Paris), Le Pouvoir des fleurs : Pierre-Joseph Redouté (1759-1840), Paris, Paris Musées, , 152 p. (ISBN 978-2-7596-0345-9).
    Catalogue de l'exposition du musée de la vie romantique à Paris, du 28 avril au 1er octobre 2017.

Liens externes

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  • Pierre-Joseph Redouté à l'Université de Liège.
  • Redouté dans l'histoire culturelle de la Wallonie.
  • Bernard Wodon, « Pierre-Joseph Redouté », Dictionnaire des peintres belges, base de données BALaT de l'Institut royal du patrimoine artistique.

Redouté est l’abréviation botanique standard de Pierre-Joseph Redouté.

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