Peinture russe

La peinture russe est l'un des arts fondateurs de la culture russe.

Les icônes

Article détaillé : Icônes russes.
Andreï Roublev, Icône de la Trinité ou Les Trois Anges à Mambré (1410), Galerie Tretiakov, Moscou.

Les icônes russes sont essentiellement des peintures sur bois, souvent petites, bien que dans certaines églises et monastères elles peuvent être plus larges. Quelques icônes sont faites de cuivre[1]. Beaucoup de maisons en Russie ont des icônes accrochées au mur[2], dans le « coin rouge » (красный угол).

Le classicisme

L’Académie impériale des beaux-arts, actuellement Académie russe des beaux-arts, est fondée le , sous l'appellation Académie des "trois arts nobles" à l'initiative du comte Ivan Chouvalov, par un oukase impérial et sous l'impulsion du savant et poète Mikhaïl Lomonossov. L’académie donne un rôle et un statut international aux artistes russes dont les portraitistes Ivan Argounov, Fedor Rokotov, Dmitri Levitski et Vladimir Borovikovski.

Le romantisme

Article détaillé : Romantisme russe en peinture.

Au début du XIXe siècle, alors que le néoclassicisme et le romantisme sont florissants, certains artistes fameux de l’académie, tels Karl Brioullov et Alexandre Ivanov, se focalisent sur des thèmes liés à la Bible ou à la mythologie.

Le réalisme

Article détaillé : Ambulants.
La Neuvième Vague d'Ivan Aïvazovski.
Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie d'Ilia Répine.

Le réalisme devient la peinture dominante au XIXe siècle. Les réalistes capturent l’identité des Russes en peignant aussi bien des paysages de larges rivières, de forêts ou d’étendues de bouleaux que des portraits robustes de leurs contemporains.

D’autres artistes se focalisent sur la « critique sociale », montrant la condition des pauvres et caricaturant les dirigeants. Le réalisme critique fleurit sous le règne d’Alexandre II, avec quelques artistes qui font de la souffrance humaine leur thème principal[3].

D’autres dépeignent les moments dramatiques de l’histoire russe.

Les Ambulants (ou Peredvizhniki) rompent avec l’Académie russe et fondent une école d’art libéré des restrictions académiques. Les artistes à la tête du mouvement sont Ivan Chichkine, Arkhip Kouïndji, Ivan Kramskoï, Vassili Polenov, Isaac Levitan, Vassili Sourikov, Viktor Vasnetsov et Ilia Répine.

Symbolisme russe, Art Nouveau, Mir iskousstva

Article détaillé : Symbolisme russe.
Article détaillé : Mir iskousstva.

Au tournant du XXe siècle et pendant celui-ci, beaucoup d’artistes, tels Boris Koustodiev, Kouzma Petrov-Vodkine, Mikhaïl Vroubel et Nicolas Roerich, Mikhaïl Nesterov développent leur propre style, ni réaliste ni avant-gardiste.

Les années 1910 signent la fin de l'Âge d'argent de la peinture russe.

L’avant-garde russe

Article détaillé : Avant-garde russe.
Carré noir sur fond blanc, 1915
Galerie Tretiakov, Moscou par Kasimir Malevitch.

L'avant-garde russe est un terme générique désignant un large courant très influent de l'art moderne qui est apparu en Russie, plus précisément dans l'Empire russe et en Union soviétique. Selon Kovalenko, l'avant-garde russe court sur une période allant de 1890 jusqu'à 1930, à cheval sur deux contextes politiques, d'abord l'Empire russe, suivi en 1917 par l'URSS.

L’Art soviétique

Article détaillé : Art soviétique.

La révolution d'Octobre voit la naissance d’un mouvement qui consiste à mettre tous les arts au service de la dictature du prolétariat. Son instrument, né quelques jours avant la révolution, se nomme Proletkult, abréviation de "Proletarskie kulturno-prosvetitelnye organizatsii". L’un des principaux théoriciens du mouvement est Alexandre Bogdanov. Au début, le Narkompros (Commissariat du Peuple à l'éducation), chargé des Arts, soutient le Proletkult. Bien que d’obédience marxiste, le Proletkult tombe en disgrâce auprès de beaucoup de dirigeants du Parti, si bien qu’en 1922 son influence a considérablement diminué. Finalement, il est dissous par Staline en 1932. De facto, les restrictions sur ce que pouvaient peindre les artistes sont abandonnées à la fin des années 1980.

Cependant, à la fin de l’ère soviétique, beaucoup d’artistes combinent leurs propres recherches avec le réalisme socialiste soviétique. Parmi eux Ernst Neïzvestny, Ilia Kabakov, Mikhaïl Chemiakine, Erik Vladimirovitch Bulatov et Vera Moukhina. Ils emploient des techniques aussi variées que le primitivisme, l’hyperréalisme, le grotesque et l’abstraction. Dans les années 1940, les artistes soviétiques produisent un art furieusement patriotique et antifasciste. Après la Grande Guerre patriotique, les sculpteurs soviétiques créent de nombreux monuments dédiés aux victimes de la guerre, emprunts d’une grande et sobre solennité.

L'influence de la peinture russe contemporaine

Article détaillé : Peinture russe contemporaine.
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Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Russian culture » (voir la liste des auteurs).
  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Avant-garde russe » (voir la liste des auteurs).
  1. Richard E. Ahlborn and Vera Beaver-Bricken Espinola (éds.), Russian Copper Icons and Crosses From the Kunz Collection: Castings of Faith, Washington, Smithsonian Institution Press, 1991.
  2. Henri Troyat, La Vie quotidienne en Russie au temps du dernier tsar, Paris, Librairie Hachette, 1959, p. 65.
  3. Robert Philippot, La modernisation inachevée, 1855-1900, Hatier, (ISBN 978-2-218-02832-8, lire en ligne)

Bibliographie

  • Véra Traimond, La Peinture de la Russie ancienne : Mosaïques, fresques, icônes, enluminures (nombreuses illustrations), Paris, Bernard Giovanageli Éditeur, , 810 p. (ISBN 978-2-7587-0057-9)
  • John E. Bowlt (trad. de l'anglais par Alexis Baatsch), Moscou et Saint-Pétersbourg 1900 - 1920 : Art, vie et culture [« Moscow & Saint-Petersburg 1900 - 1920 »] (nombreuses illustrations), Paris, Éditions Hazan, (1re éd. 2008), 392 p. (ISBN 978-2-7541-0303-9)
  • Jannie Durand (dir.) (préf. Nicolas Sarkozy et Dimitri Medvedev), Sainte Russie : L'art russe des origines à Pierre le Grand (nombreuses illustrations), Paris, Musée du Louvre Éditions, (1re éd. 2010), 745 p. (ISBN 978-2-35031-267-5)
  • Vladimir Dobrovski (trad. Seraphima Vassilievna, préf. Mikhaïl Piotrovski, photogr. Sergueï Bgomiako et autres), L'Ermitage : Histoire. Collections. Intérieurs, Plan [« Эрмитаж. Путеводитель на французском языке »] (Guide illustré), Saint-Pétersbourg, Éditions d'art Alfa Colour,‎ (1re éd. 2009), 352 p. (ISBN 978-5-9778-0056-3)
  • L'Art russe, Éditions Citadelles et Mazenod, Paris, 1991, Olga Medvedkova, Nina Dmitrieva et Mikhaïl Allenov, traduit en allemand, en espagnol et en italien. (ISBN 978-2850880292)

Voir aussi

Catégorie connexe

  • Peintres russes

Liens externes

  • Un grand problème : la dissidence de la peinture russe (1860-1922).
  • Peinture russe.
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