Ossip Bernstein

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Bernstein.

Ossip Bernstein
Ossip Bernstein vers 1902
Biographie
Naissance

Jytomyr (Ukraine)
Décès
(à 80 ans)
Saint-Arroman, Hautes-Pyrénées (France)
Sépulture
Nationalité
Drapeau de la Russie Russe
Drapeau de la France Français
Formation
Activités
Joueur d'échecs, problémisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Sport
ÉchecsVoir et modifier les données sur Wikidata
Titre aux échecs

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Ossip Samoïlovitch Bernstein (en russe : Осип Самойлович Бернштейн), né le à Jytomyr (Ukraine) et mort le à Saint-Arroman, dans les Pyrénées françaises, était un grand maître international d’échecs et avocat financier russe puis français.

Biographie

Né au temps de la Russie impériale dans une famille juive, Ossip Bernstein grandit dans le climat anti-juif de la Russie pré-révolutionnaire. Docteur en droit de l'université de Heidelberg en 1906, il devint avocat spécialisé en questions financières.

Bernstein était un homme d'affaires brillant qui acquit une fortune considérable qu'il perdit à trois reprises : une première fois lors de la Révolution d'Octobre, une deuxième fois au moment de la Grande Dépression et une troisième fois lorsque la France où il s'était réfugié fut envahie par l'Allemagne nazie en 1940. À cette époque, il dut s'enfuir en Espagne à cause de ses origines juives.

Après la Première Guerre mondiale, la Révolution d'Octobre et la guerre civile russe, il fut arrêté à Odessa par la Tchéka (police secrète) et devait être fusillé parce qu'il était conseiller des banquiers. Face au peloton d'exécution, un officier supérieur demanda à voir la liste des condamnés. En voyant le nom d'Ossip Bernstein, il lui demanda s'il était le fameux joueur d'échecs. Pas satisfait de la réponse affirmative de Bernstein, il l'obligea à jouer une partie d'échecs contre lui. Si Bernstein perdait ou faisait partie nulle, il serait fusillé. Bernstein gagna en peu de coups et fut libéré. Il s'enfuit à bord d'un bateau anglais et s'établit à Paris[1].

Bernstein mourut dans un sanatorium des Pyrénées françaises en 1962.

« Bernstein » signifie ambre en allemand.

Carrière échiquéenne

321 parties de Bernstein sont reprises dans la base de données Simbase[réf. nécessaire], il gagna 131 parties, en perdit 88 et en annula 102, soit 56 % de gains. Ossip Bernstein avait une prédilection pour la partie espagnole.

Avant la Première Guerre mondiale

Ossip Bernstein en 1909.

Au cours de sa longue carrière échiquéenne (de 1902 à 1954), Bernstein eut l’occasion de se mesurer en tournoi à de nombreux grands noms du noble jeu.

Après la Première Guerre mondiale

Après la Seconde Guerre mondiale

Ossip Bernstein en 1961.

Bernstein joua encore pour la France au premier échiquier aux Olympiades d’Amsterdam en 1954 (+5 –5 =5). Il faisait encore partie de l’équipe de France engagée aux 12e Olympiades à Moscou 1956, mais il ne joua pas pour cause de maladie.

Lorsque la Fédération internationale des échecs introduisit les titres officiels en 1950, Bernstein obtint le titre de grand maître international. Il réalisa d'excellentes prestations face à des joueurs tels que le deuxième champion du monde Emanuel Lasker (+2 –2 =1), Akiba Rubinstein (+1 –1 =7), Aaron Nimzowitsch (+1 –2 =4), Mikhaïl Tchigorine (+2 –1 =0) et Salo Flohr (+0 –0 =3). Il n'en fut pas de même face aux troisième et quatrième champions du monde José Raúl Capablanca (+0 -3 =1) et Alexandre Alekhine (+1 –8 =5).

Style de jeu

Xavier Tartakover, qui a publié une biographie de Bernstein en 1930, le décrit comme un « tacticien par excellence ».

Parties d’échecs mémorables

  • Ossip Bernstein - Jacques Mieses, Cobourg 1904, Sicilienne, Taimanov, B45, 1-0
  • Ossip Bernstein - Emanuel Lasker, Saint Pétersbourg 1914, Ruy Lopez, C66, 1-0
  • Savielly Tartakower - Ossip Bernstein, Paris 1937, Défense Philidor, C41, 0-1
  • Ossip Bernstein - Miguel Najdorf, Montevideo 1954, Indienne ancienne, ligne principale, A55, 1-0 Prix de la meilleure partie.

Notes

  1. The Bobby Fischer I Knew and Other Stories, par Arnold Denker. Denker écrit que Edward Lasker publia pour la première fois cette histoire et que Bernstein la lui rapporta quand ils se rencontrèrent pour la première fois à Londres en 1946.

Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ossip Bernstein » (voir la liste des auteurs).
  • (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Ossip Bernstein » (voir la liste des auteurs).

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Ossip Bernstein, sur Wikimedia Commons
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • WorldCat
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
  • Ressource relative au jeuVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Chess Tempo
v · m
Grands maîtres internationaux français
Années 1950
Années 1960
  • aucun
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020
  • icône décorative Portail des échecs
  • icône décorative Portail de l’URSS
  • icône décorative Portail de la France