Olivier Despax

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Olivier Despax
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Informations générales
Nom de naissance Olivier Éric Jean Yvon Despax
Naissance
Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, France
Décès (à 35 ans)
Villejuif, Val-de-Marne, France
Activité principale Chanteur, compositeur, guitariste
Activités annexes Acteur
Genre musical Jazz
Chanson française
Instruments Guitare
Années actives Années 1950-années 1970
Labels Barclay, Riviera

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Olivier Despax (Olivier Éric Jean Yvon Despax)[1] est un chanteur et guitariste français, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Villejuif à l'âge de 35 ans de leucémie[1].

Biographie

Né à Neuilly-sur-Seine en 1939, Olivier Despax est le petit-neveu de Florent Schmitt ; il se révèle être un musicien précoce ; alors qu’il a 16 ans, il remporte le titre de meilleur guitariste de jazz au Salon de la Jeunesse du Grand Palais en 1955. Quatre années plus tard, Olivier obtient la médaille de bronze dans un championnat de guitare, remporté par Sacha Distel. Le jeune Despax a trouvé son instrument de prédilection, il lui reste cependant à s’organiser. En 1957, âgé de 18 ans[2], il accompagne à la guitare Djuri Cortez pour son 33 tours 25 cm intitulé : De l’Espagne au Mexique en passant par les Steppes ![3] C’est au sortir de son service militaire en Algérie lors de l’année 1962 qu’il rencontre de nombreux musiciens avec lesquels il s’entend bien et, de fait, fonde un groupe, Les Gamblers inspiré par Eddie Barclay.

Entouré de solides jazzmen, comme Jean-Marie Dariès (saxophoniste ayant joué avec Kenny Clarke), Jean-Pierre Sabard (organiste au club Blue Note, accompagnateur des Stan Getz et Bill Hayes), Philippe Maté (saxophoniste des clubs courus du quartier latin comme Le chat qui pêche, Le Bidule ou Les Trois Mailletz) ou Ricardo Galeazzi (bassiste argentin jouant à L’Escale), Despax signe un contrat de trois ans avec Barclay, tout en jouant au Madison Club. C’est là que le premier enregistrement en direct du groupe a lieu – pour lancer le madison, une danse en ligne popularisée en 1957. Sous le nom de Olivier Despax et les Gamblers, le 45 tours comprend les titres The Madison, Paris Madison et A little Bit of Shout. En 1955, il est élu meilleur guitariste français de jazz au salon de la jeunesse. Comme beaucoup de guitaristes contemporains, son style est alors fortement influencé de celui de Jimmy Raney.

C'est sur une idée d'Eddie Barclay qu'il fonde le groupe Les Gamblers comme chanteur/guitariste, et se produit dans des boîtes de jazz à la mode (Le Chat qui pêche, Les Trois Mailletz, Le Bidule, Le Caveau de la Huchette). Ils jouent des reprises de Ray Charles, des morceaux à la mode, lesquels plaisent beaucoup à Eddie Barclay qui vient souvent faire le bœuf avec eux. Durant l'été 1962, le groupe fait l'ouverture du Papagayo à Saint-Tropez. En , le groupe grave un disque 25 cm de madison avec, aux congas et tambourin, Claude François. Le disque ne se vend pas et Olivier Despax est renvoyé des Gamblers.

Fin 1962 il entre dans l'orchestre de Claude François et fait la tournée Salut les copains au printemps 1963. Il joue ensuite avec Frank Alamo.

Brigitte Bardot se montre parfois avec lui, en tout bien tout honneur dit-on, ce qui apporte à Olivier Despax une certaine notoriété médiatique. L'actrice note d'ailleurs dans ses mémoires :

« Je me rappelle Olivier Despax qui ressemblait à Delon en plus sympathique et qui voulait chanter avec moi une roucoulade de sa composition. Comme d'habitude, attirée par le charme et la beauté d'Olivier, je décidai de faire une émission de TV afin de souhaiter une bonne année aux téléspectateurs. C'était une joie pour moi de chanter, de danser, d'embrasser qui vous voudrez. […] J'embrassais Olivier Despax et je passais ainsi de l'année 1962 à 1963. »

— Brigitte Bardot, 1996[4].

Ils enregistrent effectivement en 1962 le duo Leçon de guitare qui, cependant, n'est pas une œuvre d'Olivier Despax, mais une chanson écrite par Jean-Max Rivière et composée par Claude Bolling. Elle n'est éditée qu'en 1993 à l'occasion de la sortie de l'intégrale discographique de Brigitte Bardot, Initiales BB[5].

Cette relation favorise le lancement de sa carrière de chanteur de charme. Il enregistre dans ce style plusieurs disques, et participe à plusieurs films en tant qu'acteur, notamment dans : À nous deux Paris !, Le Monocle rit jaune, Le Dernier Train du Katanga.

En 1967, il interprète, parfois en duo avec Marie-France Boyer, une reprise modernisée de Je t'appartiens de Gilbert Bécaud. Il présente pour une fois en l'émission télévisée de variétés Allegro. On le voit aussi interpréter en duo Tout est permis quand on rêve avec Nicole Croisille en , puis avec Annie Cordy en , ce qui constitue sa dernière apparition à la télévision française,

Après l'enregistrement de sept albums, dont Olivier in London avec John Hawkins à la direction de l'orchestre, Olivier Despax restreint ses activités dès mi-1969, atteint d'une leucémie.

Après cinq ans de lutte, il meurt le , succombant à sa maladie. Il est inhumé au cimetière nouveau de Neuilly-sur-Seine.

Discographie

45 tours

En groupe « Olivier Despax et Les Gamblers »
1962 : Dansez le madison au Madison Club (Disques Barclay 72 548)
  1. The Madison (musique de Kenneth et Roland Chambers)
  2. A Little Bit of Shout (musique de Joe Dee)
  3. A Little Bit of Shout (Part 1, musique de Joe Dee)
  4. A Little Bit of Shout (Part 2, musique de Joe Dee)
1962 : Madison Sélection du Drugstore Champs-Élysées (Disques Barclay 72 554)
  1. Le Grand M
  2. Drugstore Madison
  3. Madison Shake
  4. Paris-Madison (City Gate, musique de Johnny Ward)
En solo
1962 : L'Homme à la guitare (Disques Barclay 72 572)
  1. L'Homme à la guitare, twist (The Guitar Man (en), de Lee Hazlewood et Duane Eddy)
  2. Mashed Potatoes (en) (musique de Dessie Rozier)
  3. Stretchin' Out, slow twist (de Lee Hazlewood et Duane Eddy)
  4. Summer Kiss, slow (musique d'Olivier Despax)
1963 : Olivier Despax et son orchestre (Disques Barclay 72 605)
  1. Ja-Da (en) (musique de Bob Carleton (en))
  2. Ginchy (musique de Bert Weedon)
  3. Salut Ray (musique de Michel Colombier et Olivier Despax)
  4. Teensville (musique de Wayne Cogswell)
1963 : Olivier Despax (Disques Barclay 70 525)
Accompagné par Michel Colombier et son orchestre :
  1. Loin de Venise (paroles de Michel Jourdan et musique d'Olivier Despax)
  2. Barcarole (paroles de Maurice Falconnier/Nicolas Perrou et musique de Danyel Gérard)
  3. La Poupée (paroles de Jean-Michel Rivat et musique de F. Funière)
  4. L'Église abandonnée (paroles de Michel Jourdan et musique d'Olivier Despax)
1964 : Olivier Despax (Disques Riviera 700 012)
Accompagné par Michel Colombier et son orchestre :
  1. Qu'en pensez-vous ? (paroles d'André Salvet et musique de Mort Shuman)
  2. Une lettre de toi (paroles de Pierre Delanoë et musique de Guy Magenta)
  3. Devant Cathy (paroles et musique de Billy Nencioli)
  4. Voilà mon amour qui passe (adaptation par Pierre Delanoë de Gee What a Party du groupe The Avons (en) = Valerie Murtagh (en), Elaine Murtagh (en) et Raymond S. Adams)
1965 : Olivier Despax (Disques Riviera 231 062)
Accompagné par Christian Chevallier et son orchestre :
  1. Et je l’aime (adaptation par Mya Simille de And I Love Her des Beatles, musique de Paul McCartney)[Note 1]
  2. Le Premier Matin (adaptation par Pierre Delanoë de True Love (chanson de Cole Porter), musique de Cole Porter)
  3. Tu dis september (adaptation par Ralph Bernet de Try to Remember (en), musique d'Harvey Schmidt (en))[Note 2]
  4. Où êtes-vous ? (adaptation par René Rouzaud de More, musique de Riz Ortolani et Nino Oliviero (en), du film Mondo cane)
1965 : Olivier Despax (Disques Riviera/CED Distribution 231 094)
Accompagné par Christian Chevallier et son orchestre :
  1. Encore cette mélodie (paroles de Ralph Bernet et musique de Guy Magenta/Jacques Revaux)
  2. J'ai retrouvé la mer (paroles de Jacques Mareuil et musique de Raymond Bernard)
  3. Ne mets pas de bleu (adaptation par Georges Aber de Yes It Is des Beatles, musique de John Lennon/Paul McCartney)
  4. Si tu as un cœur (adaptation par Ralph Bernet et Jacques Revaux, musique de Bobby Goldsboro)
1965 : Olivier Despax (Disques Riviera 231 119)
Orchestre sous la direction de Christian Chevallier :
  1. Le Diable (adaptation par Manou Roblin de Ladies Man, musique de Buddy Buie/John R. Adkins)
  2. La Dame en blanc (paroles de Ralph Bernet/Francis Morand et musique de Guy Magenta)
  3. Essaie de me comprendre (adaptation par Mya Simille de Try to Understand, musique de Pam Sawyer (en)/Lori Burton (en))
  4. Ton second sourire (paroles de Ralph Bernet/Francis Morand et musique de Guy Magenta)
1965 : Olivier Despax (Disques Riviera 231 182)
Orchestre sous la direction de Paul Piot :
  1. Palomarès (adaptation par Eddy Marnay de Jenny's Gone and I Don't Care, musique d'Alan Ribback/Mike Settle (en))
  2. Regarde-le (paroles de Mya Simille et musique Olivier Despax/Guy Magenta)
  3. Ça me plait (adaptation par Billy Nencioli de That’s Nice, musique de Miki Dallon)
  4. Ne viens pas me dire (adaptation par Manou Roblin de Don’t Break me Your Heartaches, musique Les Reed/Conrad)
1966 : Olivier in London (Disques Riviera 231 222)
Orchestre sous la direction de J. Hawkins :
  1. Si loin d’Angleterre (adaptation par Mya Simille de See You in September (en), musique de Sid Wayne/Sherman Edwards (en))
  2. Dis-lui ma guitare (paroles de Mya Simille et musique Olivier Despax/Guy Magenta)
  3. Je t'appartiens (paroles de Pierre Delanoë et musique de Gilbert Bécaud)
  4. Cherry love (adaptation par Bernard Lauze de Cherish (en), musique de Terry Kirkman)
1967 : Olivier Despax (Disques Riviera 231 287)
Orchestre sous la direction de Reg Guest :
  1. Pour venir jusqu’à toi (paroles de Pierre Delanoë et musique Olivier Despax/Guy Magenta)
  2. Dis-moi (adaptation par Michel Delancray et Mya Simille de Here, There and Everywhere des Beatles, musique de John Lennon/Paul McCartney)
  3. Ne te retourne pas (adaptation par Manou Boblin de Have pity of the boy, musique de Les Reed/Barry Mason (en))
  4. Tout te parlera de moi (paroles de Mya Simille/Michel Delancray et musique d'Aldo Franck)
1969 : Olivier Despax (Disques Riviera 121 213)
Orchestre sous la direction de Keith Mansfield (en) :
  1. Elle a toujours les mêmes yeux (paroles de Vline Buggy et musique de Clive Westlake (en))
  2. Look away (paroles et musique de Clive Westlake (en))
1969 : Olivier Despax (Disques Riviera/Compagnie Européenne du Disque 121 250)
Orchestre sous la direction de Roland Vincent :
  1. L’été n’est plus l’été (paroles de Jean Schmitt et musique de Martial Murray)
  2. Femme-femme (paroles de Claudine Daubisy et musique de Roland Vincent)
1970 : Olivier Despax (Disques Riviera 121 312)
Orchestre sous la direction de Roland Vincent :
  1. Sur cette plage du nord (paroles de Franck Harvel et musique d'Olivier Despax/ Guy Magenta)
  2. Monsieur le magicien (paroles de Franck Harvel et musique de A. McMasters)
1973 : Olivier Despax (Tréma 50 003)
  1. La Raison des chansons
  2. On ne meurt pas d’amour
1974 : Olivier Despax (LTM 128 054)
  1. Entre midi et deux heures (paroles de Ralph Bernet et musique d'Olivier Despax)
  2. Bien avant que tu ne pleures (paroles de Ralph Bernet et musique d'Olivier Despax)

Contributions

1957 : De l'espagne au mexique en passant par les steppes (Djuri Cortez accompagné par Olivier Despax) (Florida 33 tours 25 cm réf. FLP 1001[2])
  1. Gari-gari (chanson tzigane russe)
  2. Pot-pourri de chansons hongroises (folklore traditionnel)
  3. Fantaisie balkanique (de Djuri Cortez)
  4. Nye cerdice (romance tzigane d'A. P. Deniseva)
  5. Yiddishe mame (chanson juive Shalom)
  6. La feria de las flores (de Corrido Mejicano)
  7. Quien sera (boléro mambo de Pablo Beltrán Ruiz)
  8. Pobre luna (boléro de Bobby Capó)
  9. Dos cruces (boléro flamenco de Carmelo Larrea)
  10. Me lo dijo Adela (cha-cha-cha d'Otilio Portal)
1969 : Quelque chose comme Glenariff (Disques Vogue V.45.1669)
Musique de la pièce de théâtre Quelque chose comme Glenariff de Danièle Lord et Henri Garcin[6]
Orchestre sous la direction de Roland Vincent :
  1. Les Femmes (musique d'Olivier Despax)
  2. Dingo (musique d'Olivier Despax)

Filmographie

Acteur

Compositeur et interprète de musique de film

Théâtre

Compositeur

  • 1961 : Football[8]
  • 1969 : Quelque chose comme Glenariff[6]

Bibliographie

  • Jean Chalvidant et Hervé Mouvet, La Belle Histoire des groupes de rock français des années 60, éditions Fernand Lanore, (ISBN 978-2851572196).

Notes et références

Notes

  1. Reprise par Michèle Torr.
  2. Reprise par Nana Mouskouri.
  3. Crédité « Louis Pierre » par le CNC (voir visa no 26857) et « Jacques Pierre » par Ciné-Ressources (Cinémathèque française).

Références

  1. a et b Les Gens du cinéma
  2. a et b Le vinyle sur CD and LP
  3. Le 33 tours de Djuri Cortez sur Encyclopédisque
  4. Initiales BB, mémoires, éditions Grasset (ISBN 2-246-52601-9).
  5. Long box 3 CD Philips/Phonogram réf. 514 673-2.
  6. a et b La pièce sur Les Archives du spectacle.
  7. Le Chien fou sur Ciné-Ressources (Cinémathèque française)
  8. La pièce sur Les Archives du spectacle.

Liens externes

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