Nong Rose


Cet article est une ébauche concernant une boxeuse thaïlandaise, l’homosexualité, la bisexualité ou la transidentité et les arts martiaux.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Rose.

Nong Rose Baan Charoensuk
Fiche d’identité
Nom de naissance Somros Polchareon
Surnom « the dangerous Ladyboy »,
« le ladyboy aux genoux d’acier »
Nationalité Drapeau de la Thaïlande Thaïlande
Naissance Voir et modifier les données sur Wikidata (27 ans)
Style Muay-thaï
Taille 1,60 m
Palmarès
  Professionnel
Victoires 52
Défaites 8
modifier Consultez la documentation du modèle

Nong Rose, née Somros Polchareon, est une boxeuse thaïlandaise combattant dans la catégorie des moins de 52  kg, et la première personne trans à combattre en France.

Combats contre des hommes

Le , elle est la première boxeuse trans à combattre le champion Français Akram Hamidi au stade Pierre-de-Coubertin[1], devant lequel elle s'est inclinée[2],[3],[4].

Elle était déjà la première personne trans à boxer au stade Rajadamnoen de Bangkok, où elle était imposée en face à un adversaire masculin[5].

Chalongchai Meemindee, un boxeur thaï de 25 ans qui l'a affrontée en raconte : « Au combat, elle avance toujours sur vous et vous martèle de coups de genoux »[6],[7]. L'un de ses adversaires malheureux a également reconnu qu'« elle cogne avec trop de puissance et de précision »[8].

Si, selon Pariyakorn Ratanasuban qui s'occupe de la carrière de Nong Rose : « Certains boxeurs refusent de l'affronter. Ils savent que la pression sera plus forte. Et craignent les commentaires en cas de défaite. À l'inverse, j'ai parfois affaire à des hommes très intéressés à l'idée de la rencontrer. Ils ont compris que le combat bénéficiera d'une grande publicité. »[9], le champion Français Akram Hamidi explique : « C'est aussi une démonstration de tolérance de la part de notre sport, souvent catégorisé. [On dit souvent qu']en boxe, ce sont des gens un peu primaires, machos. On fait la démonstration que ce qu'on regarde, c'est d'abord les valeurs humaines plutôt que les apparences ou les appartenances. »[8]

Vie personnelle

Star dans son pays natal la Thaïlande, Nong Rose dit avoir « un corps d’homme et une âme de femme »[10],[11]. Elle s'est toujours sentie fille mais elle a attendu d'avoir 14 ans pour oser porter des habits féminins : « Quand j'ai commencé à m'habiller en femme, j'avais peur que les gens ne l'acceptent pas »[9],[12],[13],[3],[4]. Elle est inscrite sous son prénom assigné à la naissance sur son état civil[14].

Son oncle lui a donné ses premiers cours dès huit ans : « Je ne l'avais pas vraiment décidé, mon oncle l'a fait pour moi. Il avait senti que j'allais devenir un ladyboy, il s'est dit que le muay thaï pourrait m'en écarter. »[15],[12],[7] et c’est avec son frère jumeau Somrak Polchareon qu’elle s’entraîne dans son village de Thaïlande[1],[3],[4].

Malgré les insultes et les moqueries qu'elle a appris à encaisser[6],[3],[4], Nong Rose a réussi à faire reconnaître son talent avec plus de 300 combats à son actif[16], dont plus de 150 victoires et plus de 30 K.O[14],[7],[13].

Nong Rose ne prend « plus d'hormones » car cela « influe sur (sa) condition et (sa) boxe ». Elle ajoute : « Quand vous êtes sous hormones, vous avez beaucoup moins d'énergie ». Cependant, elle souhaite faire « toutes les opérations pour finir sa transformation » dès qu'elle arrête la boxe[9],[12],[7],[4].

Son rêve est « d’ouvrir une école de muay thaï, pour transmettre mon savoir aux Thaïlandais mais également aux Occidentaux. »[17].

Visibilité de la cause trans

Nong Rose se dit « heureuse d'être la première trans à combattre en France »[12],[13]. « Cela permet de promouvoir les trans, de montrer que nous valons autant que les autres. Nous ne sommes pas faibles »[14],[3],[4].

Elle confie être venue combattre en France pour acquérir un début de notoriété hors des frontières thaïlandaises, et offrir une plus grande visibilité aux sportifs transgenres[5]. Elle dit être consciente de porter un message :

« Je suis bien consciente que ma présence ici en France offre une visibilité aux personnes comme moi, aux personnes transgenres. Aussi, je veux montrer à la France et au monde qu’on se débrouille aussi bien que les autres, que nous ne sommes pas pires que les autres, que nous sommes de bonnes personnes[18]. »

Selon une boxeuse thaï Française et transgenre, Christine Rougemont : « Beaucoup [de personnes transgenres] ne font plus de sport, car elles ne souhaitent pas être regardées comme des bêtes de foire, c’est un vrai problème. » Selon elle, « le fait que Nong Rose combatte en France lors d’un événement médiatisé a le mérite d’apporter une réflexion. »[17].

Le film Beautiful Boxer de 2004 retraçant la vie de Nong Toom, autre boxeuse thaïlandaise, avait ouvert la voie[19],[17],[7],[3],[4].

Références

  1. a et b « Nong Rose, première boxeuse transgenre à combattre en France » [vidéo], sur BFM TV, (consulté le ).
  2. Josephine Christiaens, « Nong Rose, la boxeuse transgenre qui a marqué l’histoire du ring français », sur Paris Match, (consulté le ).
  3. a b c d e et f AFP, « Nong Rose, la première boxeuse transgenre à combattre en France », sur RDS, (consulté le ).
  4. a b c d e f et g « Qui est Nong Rose, la 1ère boxeuse thaïe transgenre à combattre en France ? », sur CNews Matin, (consulté le ).
  5. a et b Romain Dufournier, « Nong Rose, une boxeuse transgenre à Paris », sur Europe 1 Sport, (consulté le ).
  6. a et b J. L., « Boxe thaï: Pour la première fois, une boxeuse transgenre va combattre en France...contre un homme », sur 20 minutes, (consulté le ).
  7. a b c d et e Marion Thibaut, « Nong Rose, boxeuse trans thaïe, rouge à lèvres et kicks d'acier », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
  8. a et b Julien Pearce, « Nong Rose, le "dangerous ladyboy" de la boxe thaï », sur Europe 1, (consulté le ).
  9. a b et c « Nong Rose, boxeuse transgenre, affronte le champion français de boxe thaïe en France, Akram Hamidi, une première », sur HuffPost, (consulté le ).
  10. C. L.-E., « Boxe thaï : une combattante transgenre à Paris ! », sur Le Parisien, (consulté le ).
  11. « Boxe thaï : Nong Rose première boxeuse transgenre à monter sur un ring en France ! » [vidéo], (consulté le ).
  12. a b c et d « Nong Rose, la boxeuse qui défie les hommes », sur Ouest-France, (consulté le ).
  13. a b et c « Boxe thaï : Rose est de tous les combats », sur Le Républicain lorrain, (consulté le ).
  14. a b et c « Une boxeuse transgenre sur le ring pour la première fois en France », sur L'Express, (consulté le ).
  15. Alain Mercier, « La boxeuse qui défie les hommes », sur L'Équipe, (consulté le ).
  16. « Nong Rose, boxeuse transgenre thaïlandaise [The Morning Call] » [vidéo], sur Africanews, (consulté le ).
  17. a b et c Timothée Loubière, « Nong Rose, la boxeuse transgenre qui combat les préjugés », sur Libération, (consulté le ).
  18. Fanny Lechevestrier, « Boxe thaï : Nong Rose, première boxeuse transgenre à monter sur un ring en France en gala officiel », sur France TV Info, (consulté le ).
  19. « Nong Rose, boxeuse trans thaïe, rouge à lèvres et kicks d'acier », sur Ladépêche.fr, (consulté le ).

Liens externes

  • Frances Watthanaya « Nong Rose, le ladyboy aux genoux d'acier » sur Vice, le .
  • Vladimir de Gmeline « Boxe thaïe : Nong Rose, transgenre et terreur des rings » sur Marianne, le .
v · m
Histoire de la transidentité
Définitions
Démographie
Transition de genre
Réflexion
Transition sociale
Transition médicale
Commune
Féminisation
Masculinisation
Sociologie
Culture et communauté
Relations
Militantisme
Culture
Autres communautés
Interprétations
Représentations
  • icône décorative Portail du sport
  • icône décorative Portail de la Thaïlande
  • icône décorative Portail de la transidentité
  • icône décorative Portail des femmes et du féminisme
  • icône décorative Portail arts martiaux et sports de combat