Neuralink

Neuralink
logo de Neuralink
illustration de Neuralink

Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Fondateurs Elon Musk et Jared Birchall (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Pioneer Building (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeurs Elon Musk (depuis ) et Jared Birchall (en) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité NeurotechnologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 300 ()[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web neuralink.comVoir et modifier les données sur Wikidata
modifier - modifier le code - voir Wikidata Consultez la documentation du modèle
Elon Musk montrant un robot d'implantation de puces Neuralink.

Neuralink est une start-up américaine neurotechnologique qui développe des implants cérébraux d'interfaces directes neuronales, cofondée par Elon Musk et l’équipe fondatrice (Ben Rapoport, Dongjin Seo, Max Hodak, Paul Merolla, Philip Sabes, Tim Gardner, Tim Hanson, Vanessa Tolosa) en 2016[2],[3]. Son siège est situé à San Francisco[3].

Description

La société vise à développer des composants électroniques pouvant être intégrés dans le cerveau, par exemple pour augmenter la mémoire ou piloter des terminaux, et éventuellement pour mieux marier le cerveau et l'intelligence artificielle[4],[5],[6].

Lors d'une présentation effectuée par Elon Musk, l'implant mesurait 23 mm de diamètre pour 8 mm d'épaisseur[7]. Une taille réduite qui devrait permettre à la puce d'être implantée facilement, en ne laissant qu'une petite cicatrice sous le cuir chevelu[7].

Articles connexes : Interface neuronale directe et Implant cérébral.

Histoire

Tests sur des animaux

En , Elon Musk a expliqué que la société avait déjà greffé des capteurs dans le cerveau d'un singe qui a été surnommé Bastien pour lui permettre de contrôler mentalement un ordinateur[8].

Fin août 2020, Neuralink a présenté en direct une truie nommée Gertrude possédant une puce implantée dans le cerveau qui transmet ses signaux neurologiques[9].

Neuralink arrête sa collaboration avec l'Université de Californie à Davis en 2020, et rapatrie les singes dans ses locaux où se poursuivent les expérimentations[10].

Le 9 avril 2021, l'entreprise d'Elon Musk a diffusé une vidéo d'un singe jouant au jeu Pong par la pensée[11].

Projets d'application humaine

Neuralink avait l'intention de commencer à travailler avec des sujets de tests humains en 2020, grâce à des collaborations avec des neurochirurgiens de Stanford et d'autres institutions[12].

Un projet d'implantation de micro-électrodes chez une personne paralysée pour cause de lésion de la moelle épinière, en préparation, pourrait être expérimenté, si la Food and Drug Administration donne son autorisation[8].

Le 25 mai 2023, Elon Musk annonce avoir obtenu l'autorisation de la FDA de tester ses implants sur des cerveaux humains[13],[14],[15].

Le 29 janvier 2024, Elon Musk annonce que Neuralink avait implanté avec succès un dispositif Neuralink chez un humain la veille. Elon Musk a déclaré que le patient se rétablissait et a ajouté « Les premiers résultats montrent une détection prometteuse des pics neuronaux. »[16].

Le 20 mars 2024, Neuralink a présenté la personne qui avait reçu l'implant Neuralink comme étant Noland Arbaugh, 29 ans, via une diffusion en direct sur X. Arbaugh était devenu tétraplégique après avoir subi un accident de plongée ; luxant ses vertèbres C4 et C5. Plus tard dans la diffusion en direct, Noland a démontré sa capacité à déplacer « par télépathie » un curseur sur un écran d’ordinateur pour lui permettre de contrôler la musique et de jouer à des jeux tels que les échecs. Noland a exprimé son soutien à l'implant pour améliorer considérablement sa qualité de vie[17]. Il reconnaît que l'appareil n'est pas encore parfait, mais il est enthousiasmé par l'avenir et pense que cela a déjà changé sa vie de manière significative[18].

Critiques

Bien-être animal

Une plainte a été déposée en septembre 2020 par le PCRM (Physicians Committee for Responsible Medicine (en)) contre Neuralink et Université de Californie à Davis, où les expérimentations animales ont eu lieu, leur permettant d'avoir accès aux documents décrivant les expérimentations[10].

Le PCRM dépose une nouvelle plainte en 2022 pour maltraitance animale du fait de la souffrance et la mort de plusieurs singes à la suite d’expériences entre 2017 et 2020[10]. Cette plainte leur permettrait également d'accéder aux photos et vidéos des expérimentations auxquelles l'association n'a pas pu avoir accès jusqu'alors. Neuralik confirme l'euthanasie de six singes, un à cause d'une mauvaise réaction à BioGlue, un autre parce que son implant était défectueux, et quatre autres suite à des infections[19].

En décembre 2022, l'agence Reuters révèle qu'environ 1 500 animaux seraient morts lors des expérimentations de Neuralink depuis 2018, et qu'une enquête fédérale est en cours concernant les maltraitances animales. La pression que mettrait Elon Musk sur ses employés pour obtenir des résultats rapidement serait notamment en cause, provoquant des erreurs humaines lors d'actes chirurgicaux précipités[20],[21].

Applications humaines

Elon Musk annonce aussi que son projet permettra de soigner l'autisme et la schizophrénie, ce qui suscite des critiques et du scepticisme[22]. La National Autistic Society britannique répond que, l'autisme n'étant pas une maladie, mais un aspect fondamental de l'identité des personnes concernées, il ne peut être soigné par l'implant de Neuralink[23].

Notes et références

  1. « Neuralink co-founder departs Musk-backed startup »,
  2. « Où en est Neuralink, la start-up d’Elon Musk qui veut augmenter nos cerveaux ? », sur France 24, (consulté le )
  3. a et b Samantha Masunaga, « A quick guide to Elon Musk's new brain-implant company, Neuralink », sur latimes.com (consulté le )
  4. (en) Rolfe Winkler, « Elon Musk Launches Neuralink to Connect Brains With Computers », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne)
  5. « Elon Musk lance Neuralink pour connecter nos neurones à l'intelligence artificielle », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Julien Lausson, « Neuralink, le nouveau projet d'Elon Musk qui veut connecter les cerveaux aux machines - Sciences - Numerama », Numerama,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b s, « Neuralink : Elon Musk fait une démonstration de l'implant sur des cochons », sur Futura (consulté le ).
  8. a et b (en) Kelly Servick (2019) « Elon Musk’s startup eyes human testing for brain-computer interface » Science News, publié le 17 juillet d'après Brain & Behavior DOI 10.1126/science.aay7842
  9. Zone Techno- ICI.Radio-Canada.ca, « L'implant cérébral d'Elon Musk avance... à pas de cochon! », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  10. a b et c « Neuralink d'Elon Musk poursuivi en justice pour maltraitance animale : nous avons interrogé l'association PCRM qui a porté plainte », sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
  11. « Grâce à la puce Neuralink d'Elon Musk, un singe joue à Pong par télépathie », sur LEBIGDATA.FR, (consulté le ).
  12. (en-US) Darrell Etherington, « Elon Musk’s Neuralink looks to begin outfitting human brains with faster input and output starting next year », sur TechCrunch, (consulté le )
  13. « Neuralink : pour la première fois, la société d'Elon Musk va tester ses implants cérébraux sur des humains », sur CNEWS, (consulté le )
  14. « La start-up Neuralink d'Elon Musk annonce être autorisée à tester ses implants cérébraux sur des humains », sur Franceinfo, (consulté le )
  15. « Neuralink de Musk annonce être autorisée à tester ses implants cérébraux sur des humains », sur Le HuffPost, (consulté le )
  16. « Elon Musk says Neuralink has implanted its first brain chip in human », sur The Guardian, (consulté le )
  17. « Bloomberg - Are you a robot? », sur www.bloomberg.com (consulté le )
  18. (en) « Watch Neuralink’s First Human Subject Demonstrate His Brain-Computer Interface »
  19. Olivier Lascar, Enquête sur Elon Musk, l' homme qui défie la science, ed Alisio, 2022 p. 189
  20. Marcus Dupont-Besnard, « Neuralink : 1 500 animaux seraient morts lors des expériences de la startup d’Elon Musk », sur Numerama, (consulté le ).
  21. (en) Rachael Levy, « Exclusive: Musk’s Neuralink faces federal probe, employee backlash over animal tests », sur reuters, (consulté le ).
  22. Hilary Brueck, « Elon Musk said his brain chips might 'solve' autism and schizophrenia. A neuroscientist who implants brain chips has doubts. », sur Insider (consulté le )
  23. Isobel Asher Hamilton, « Elon Musk said his AI-brain-chips company could 'solve' autism and schizophrenia », sur Business Insider France, (consulté le )
v · m
Entreprises
Autres intérêts
Famille
  • icône décorative Portail des entreprises
  • icône décorative Portail de San Francisco
  • icône décorative Portail des neurosciences