Miko le chef voyant

Chief Miko dans le film documentaire Miko le chef voyant

Miko le chef voyant, est un film documentaire français consacré à l'artiste polynésien Michel Pouira Krainer, plus connu sous le nom de Chief Miko. Coréalisé par Jonathan Bougard et Jean-Philippe Joaquim, il est sorti en 2016 en Polynésie française[1].

Résumé

Le film s'ouvre par un orero[2] (discours protocolaire tahitien traditionnel) de chief Miko invoquant les anciens dieux polynésiens et les ancêtres, sur le marae o Oroo Muhu de Mataiea sur l'île de Tahiti. Il rencontre ensuite le gardien du lieu Gilbert Ferrand, dit chef Ueva. Ils se sont rencontrés à l'occasion de revendication de terres au tribunal, et se sont revus pour chercher à comprendre comment leurs aïeux ont été amenés à perdre leur patrimoine foncier. Ils sont rejoint par le chef coutumier Henry Tama, qui explique qu'ils sont tous trois descendants de Taura Atua i Patea, dit Tati le grand, décédé en 1854 et dont le mausolée se trouve à Papara[3].

Le film se poursuit sur le marae de Piihoro, sur les hauteurs de Arue. Dans ce cimetière ancestral, Chief Miko présente une pierre très importante, la pierre de Piihoro le chien qui se transforme en homme[4]. Cette pierre servait de limite aux terres royales. Accompagné de ses enfants, il entretient le site.

Le film est ponctué de séquences musicales où Miko joue des airs de sliky hawaïen accompagné de ses amis d'enfances Michel Mara et Roland Mahai, sur la plage de Lafayette à Arue. Michel Mara explique que dans son enfance le jeune Miko s'intéressait beaucoup au travail de son père le sculpteur Vaiere Mara, puis qu'en 1969 son père est venu le chercher pour le ramaner à Hawaï et qu'ils ne se sont plus revus durant trente ans[5].

Andreas Dettloff et Chief Miko dans le documentaire Miko le chef voyant

La seconde partie du film est consacrée aux échanges entre Miko et l'artiste allemand Andreas Dettloff, qui lui présente ses pneus gravés de motifs marquisiens et ses casse-têtes conceptuels[6]. Dettloff rend à son tour visite à Miko qui travaille sur des lances traditionnelles. Le sauvage et le colonial s'amusent beaucoup et se partagent de gros pamplemousses sucrés.

Le film se termine par un orero final de Chief Miko qui invoque le requin sacré Mahoti, et remercie ses ancêtres.

A propos du film

Le film a été multidiffusé sur la chaine polynésienne TNTV. Il a également été diffusé au Festival International du Film Insulaire de Groix en 2017. Chief Miko et Andreas Dettloff sont des personnages récurrents dans les documentaires polynésiens de Jonathan Bougard. Miko est présent dans neuf d'entre eux[7], Dettloff dans trois[8].

Fiche technique

  • Titre original : Miko le chef voyant
  • Auteur : Jonathan Bougard
  • Réalisateurs : Jonathan Bougard et Jean-Philippe Joaquim
  • Photographie : Jonathan Bougard, Jean-Philippe Joaquim
  • Cadreurs additionnels : Jonathan Picardi et Pascale Briançon
  • Montage : Jonathan Bougard et Jean-Philippe Joaquim
  • Musique : Barthélémy Arakino
  • Société de production : Emotion
  • Producteur : Emmanuel Juan
  • Post-production : Emotion
  • Habillage sonore : Sacha Forlen
  • Studio son : Onaka
  • Pays de production :  Polynésie française
  • Langue originale : français et tahitien
  • Traducteur : Moana Kautai
  • Support technique : AKKA distribution
  • Format : couleur et noir et blanc
  • Genre : documentaire
  • Durée : 26 minutes
  • Date de sortie : 30 novembre 2016 (TNTV)

Distribution

  • Chief Miko : lui-même
  • Andreas Dettloff : lui-même
  • Michel Mara : lui-même
  • Chef Gilbert Ferrand : lui-même
  • Chef Henry Tama : lui-même
  • Rainui Tuahu : lui-même

Liens externes

Ressources relatives à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • Africultures
  • Film-documentaire.fr
  • IMDb
  • The Movie Database

Notes et références

  1. Film-documentaire.fr, « Miko, le chef voyant », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
  2. « L’orero, l’art oratoire traditionnel de Tahiti », sur TF1 INFO, (consulté le )
  3. admin TH, « Mausolée du Grand Tati à Papara », sur Tahiti Heritage, (consulté le )
  4. admin TH, « Piihoro, le chien protecteur de la dynastie des Teva », sur Tahiti Heritage, (consulté le )
  5. Jonathan Bougard, « Tahiti boxing the mountain: Chief Miko et la navigation traditionnelle », sur Tahiti boxing the mountain, (consulté le )
  6. Dinah Sagalovitsch, « Andréas Dettloff à Paris – Symboles et détournements », sur Arts hebdo média, publié le7 décembre 2011
  7. « Chief Miko | Bande originale », sur IMDb (consulté le )
  8. Jonathan Bougard, « Tahiti boxing the mountain: Miko, le chef voyant », sur Tahiti boxing the mountain, (consulté le )
  • icône décorative Portail du cinéma
  • icône décorative Portail de la Polynésie française