Merdification

Cet article est une ébauche concernant Internet.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

La merdification, ou emmerdification (du mot anglais enshittification) est la dégradation de qualité qui affecte progressivement les plate-formes numériques qui opèrent sur un marché biface, par exemple celles qui mobilisent à la fois des utilisateurs et des annonceurs[1],[2]. Les produits et services de Amazon, Facebook, Google Search, et Twitter sont des exemples d'emmerdification. L'évolution des réseaux sociaux est également une illustration de ce phénomène[3],[4].

Le mot anglais enshittification a été popularisé par l'écrivain Cory Doctorow en 2022 et l'American Dialect Society l'a choisi comme « mot de l'année 2023 »[5]. Doctorow décrit le phénomène comme un processus linéaire en quatre étapes : au départ, les plate-formes servent les intérêts de leurs utilisateurs, qui en deviennent dépendants. Elles utilisent ensuite ces utilisateurs pour servir les intérêts de leurs clients entreprises; finalement, elles profitent de ces deux catégories de clients, devenus captifs, pour servir leurs propres intérêts, avant de disparaître[6].

Sources

  1. Nicolas Celnik, « Cory Doctorow «Facebook, Instagram, X plus personne n'aime ces plateformes !» », Libération,‎ (lire en ligne)
  2. Alexis De Lancer, « La « merdification » du web, avec Cory Doctorow », sur Radio-Canada,
  3. « Les réseaux sociaux sont tous voués à devenir NAZES », sur Radio-France,
  4. Jean Cattan, « TikTok : « Comment révolutionner le modèle économique des réseaux sociaux pour les fonder sur une expérience de qualité et sur notre liberté de choix » », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « 2023 Word of the Year is "enshittification" », sur American Dialect Society,
  6. Thibault Prévost, « Aux apatrides du web merdique », sur Arrêt sur images,
  • icône décorative Portail d’Internet