Maria Mourani

Maria Mourani
Illustration.
Maria Mourani en 2022.
Fonctions
Députée à la Chambre des communes

(9 ans, 6 mois et 16 jours)
Circonscription Ahuntsic
Prédécesseur Eleni Bakopanos
Successeur Circonscription abolie
Biographie
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Abidjan (Côte d'Ivoire)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti québécois (2003)
Bloc québécois (2006 à 2013)
Indépendante (2013 à 2014)
Nouveau Parti démocratique
(2014 à 2015)
Diplômée de Université de Montréal
Profession Sociologue
Criminologue
Religion Maronite
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Maria Mourani, née le 19 mai 1969 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, est une criminologue et une sociologue, femme politique québécoise, d'origine libanaise et de confession chrétienne maronite. Elle a été députée à la Chambre des communes du Canada de 2006 à 2015, représentant la circonscription d'Ahuntsic. Elle a été élue pour le Bloc québécois, réélue en 2008 et en 2011, mais, expulsée du caucus de son parti le , elle choisit alors de siéger comme indépendante. Candidate du Nouveau Parti démocratique aux élections de 2015, elle a été défaite.  

Biographie

Avant de devenir députée, Maria Mourani, qui a une formation de sociologue et de criminologue, a occupé les fonctions d'agente de libération conditionnelle pour le Service correctionnel du Canada. Elle a aussi été enseignante et éducatrice au Centre jeunesse de Montréal.

Maria Mourani a publié le un livre intitulé La Face cachée des gangs de rue, qui traite de la croissance du phénomène des gangs de rue dans la région de Montréal. En 2009, elle approfondit ce sujet dans un deuxième ouvrage, Gangs de rue inc. : leurs réseaux au Canada et dans les Amériques. En 2018, elle publie Milena Di Maulo-Fille et femme de mafiosi, un livre sur la situation des femmes dans la mafia italienne de Montréal à travers l'histoire intime de la fille du mafieux Joe Di Maulo.

Le , à Beyrouth, Maria Mourani a été décorée de la médaille d’honneur de l’Union libanaise culturelle mondiale.

Le , elle reçoit la Légion d'honneur de la Diaspora libanaise sous décret du Président de la République libanaise et en , la médaille du 150e du Sénat lui est décernée pour son action auprès des victimes de la traite[1].

Carrière politique

Maria Mourani s'est présentée sous la bannière du Parti québécois dans la circonscription de L'Acadie aux élections provinciales de 2003 au Québec, mais elle a terminé deuxième, derrière le libéral Yvan Bordeleau.

Elle a été candidate défaite pour le Bloc québécois aux élections fédérales de 2004, puis fut élue aux élections suivantes de 2006, dans la circonscription d'Ahuntsic[2]. À l'élection générale du 14 octobre 2008, Maria Mourani affronte pour une troisième fois l'ancienne députée libérale d'Ahuntsic Eleni Bakopanos. Avec 39,5 % des appuis, Maria Mourani remporte une des plus chaudes luttes du pays avec une majorité de seulement 423 voix.

Elle porte et fait adopter la Loi C-452, modifiant le code criminel afin de protéger les victimes d’exploitation sexuelle et de traite des personnes[3]. Elle collabora à l'implantation d'une « liste noire » des cellulaires volés au Canada.

Publiquement opposée au projet du gouvernement Pauline Marois (gouvernement du Parti québécois) d'interdire le port des signes religieux distinctifs chez les fonctionnaires, Maria Mourani est expulsée du caucus du Bloc québécois le [4] et coupe tout lien avec ce parti, le lendemain[5].

Le , Maria Mourani annonce ne plus être souverainiste et être devenue fédéraliste. Le , elle annonce rejoindre le Nouveau Parti démocratique. Cependant, le parti étant opposé aux transfuges, elle continue de siéger comme indépendante jusqu'à la fin du mandat[6]. Elle a été candidate pour le NPD dans la nouvelle circonscription d'Ahuntsic-Cartierville aux élections de 2015, mais a été défaite par la libérale Mélanie Joly.

Résultats électoraux

Nombre % des
inscrits
Électeurs inscrits 83 208 100,00 %
Abstention 27 011 32,46 %
Votes exprimés 56 197 67,54 %
Nombre % des
exprimés
Votes valides 55 567 98,88 %
Bulletins rejetés 630 1,12 %
Candidat
Parti politique
Voix % des
valides
Mélanie Joly
Libéral
26 026
 Maj. 9 342 
46,84 %
Maria Mourani  sort. 
NPD
16 684 30,03 %
Nicolas Bourdon
Bloc québécois
7 346 13,22 %
Wiliam Moughrabi
Conservateur
4 051 7,29 %
Gilles Mercier
Vert
1 175 2,11 %
Catherine Gascon-David
Rhinocéros
285 0,51 %
Nombre % des
inscrits
Électeurs inscrits NC 100,00 %
Abstention NC NC
Votes exprimés 47 400 NC
Nombre % des
exprimés
Votes valides 46 884 98,91 %
Bulletins rejetés 516 1,09 %
Candidat
Parti politique
Voix % des
valides
Maria Mourani  sort. 
Bloc québécois
14 908
 Maj. 708 
31,8 %
Chantal Reeves
NPD
14 200 30,29 %
Noushig Eloyan
Libéral
13 087 27,91 %
Constantin Kiryakidis
Conservateur
3 770 8,04 %
Ted Kouretas
Vert
620 1,32 %
Jean-Olivier Berthiaume
Rhinocéros
299 0,64 %
Nombre % des
inscrits
Électeurs inscrits NC 100,00 %
Abstention NC NC
Votes exprimés 48 171 NC
Nombre % des
exprimés
Votes valides 47 648 98,91 %
Bulletins rejetés 523 1,09 %
Candidat
Parti politique
Voix % des
valides
Maria Mourani  sort. 
Bloc québécois
18 815
 Maj. 423 
39,49 %
Eleni Bakopanos
Libéral
18 392 38,6 %
Jean Précourt
Conservateur
4 937 10,36 %
Alexandra Bélec
NPD
4 276 8,97 %
Lynette Tremblay
Vert
1 228 2,58 %
Nombre % des
inscrits
Électeurs inscrits NC 100,00 %
Abstention NC NC
Votes exprimés NC NC
Nombre % des
exprimés
Votes valides 49 895 100 %
Bulletins rejetés NC NC
Candidat
Parti politique
Voix % des
valides
Maria Mourani
Bloc québécois
19 428
 Maj. 834 
38,94 %
Eleni Bakopanos  sort. 
Libéral
18 594 37,27 %
Etienne Morin
Conservateur
6 089 12,2 %
Caroline Desrosiers
NPD
3 948 7,91 %
Lynette Tremblay
Vert
1 836 3,68 %
Nombre % des
inscrits
Électeurs inscrits 76 671 100,00 %
Abstention 27 447 35,8 %
Votes exprimés 49 224 64,2 %
Nombre % des
exprimés
Votes valides 48 528 98,59 %
Bulletins rejetés 696 1,41 %
Candidat
Parti politique
Voix % des
valides
Eleni Bakopanos  sort. 
Libéral
21 234
 Maj. 1 214 
43,76 %
Maria Mourani
Bloc québécois
20 020 41,25 %
Annick Bergeron
NPD
3 013 6,21 %
Jean E. Fortier
Conservateur
2 544 5,24 %
Lynette Tremblay
Vert
1 301 2,68 %
F.X. de Longchamp
Marijuana
314 0,65 %
Marsha Fine
Marxiste-léniniste
102 0,21 %

Après la politique

Maria Mourani est la présidente et fondatrice de Mourani-Criminologie[7], une firme de criminologie basée au Québec. Elle est reconnue comme une spécialiste des gangs de rue, du crime organisé et de la traite des personnes, particulièrement en prostitution juvénile. Depuis 2013, elle mène des recherches sur les Occidentaux qui rejoignent les groupes djihadistes.

En , elle est nommée à l'UNESCO comme Représentante du Gouvernement du Québec[8]

Bibliographie

  • La face cachée des gangs de rue, Les Éditions de l'Homme, 2006, 211 pages (ISBN 978-2-7619-2253-1 et 2-7619-2253-0)
  • Gangs de rue inc. : leurs réseaux au Canada et dans les Amériques, Les éditions de l'Homme, 2009, 416 pages (ISBN 978-2-7619-2683-6 et 2-7619-2683-8)
  • Rose Dufour, Ina Motoi (préface de Maria Mourani et Hélène Manseau), La femme, sa sexualité et son pouvoir sexuel : programme d'appropriation de sa sexualité, Les Presses de l'Université du Québec, 2011, 182 pages (ISBN 978-2-7605-3021-8)
  • Notre indépendance : 28 Québécois s'expriment (ouvrage collectif, sous la direction de Catherine Fillion-Lauzière), Stanké, 2012, 208 pages (ISBN 978-2-7604-1103-6)
  • Milena Di Maulo – Fille et femme de mafiosi. (2018). Montréal (Québec), Canada: Éditions de l’Homme.
  • Mara, la mère que j’ai gravée dans ma chair et nourrie de mon sang. (2017). Corps et Psychisme, 1(71),167-178.
  • La marque de la Mara, une preuve judiciaire? (2017). Justice-Actualité-Report, 32(2),16-20.
  • Recension. Jeffrey, D., Lachance, J., Le Breton, D., Sellami, M. et Haj Salem, J. (2017).  Jeunes et djihadismes. Les conversions interdites. Anthropologica, 59(2), 330.
  • Recension. Puzenat, A. (2017) Conversions à l’islam. Unions et séparations. Anthropologica, 59(1),181-182.
  • L’intervention auprès des membres des gangs de rue (2007). Dans Dorvil. H. Problèmes sociaux. Tome IV, Théories et méthodologies de l’intervention sociale. (pp. 253-268). Québec (Québec), Canada : Presses de l’Université du Québec.
  • Préface. Carpentier, M. (2017). Survivante d’exploitation sexuelle: se sortir de l’enfer des gangs de rue. Boucherville (Québec), Canada: Béliveau.  
  • Préface.  Lopez, H. et Paquin, M-E. (2005). Pedri Libertad #03. Arôme de café. Québec (Québec), Canada : Éditions de la paix.

Notes et références

  1. « Activités », (consulté le )
  2. Fiche de Maria Mourani, sur Parlinfo.
  3. « LEGISinfo - Projet de loi émanant d'un député C-452 (41-2) », sur www.parl.ca (consulté le )
  4. « Maria Mourani expulsée du Bloc pour ses propos contre la charte », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  5. « Maria Mourani réfléchit à son avenir au sein du mouvement indépendantiste », sur canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  6. « Ottawa: l'ex-bloquiste Maria Mourani joint les rangs du NPD », Huffington Post Québec, publié et consulté le 19 novembre 2014.
  7. « Mourani-Criminologie », sur mouranicriminologie.com (consulté le ).
  8. « Mourani à l'UNESCO, Miville-Dechêne émissaire aux droits et libertés », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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