Lucile Tinayre

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Lucile Tinayre
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Père
Julien TinayreVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Marcelle Chasteau-TinayreVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction

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Lucile Tinayre, née le à Paris et morte le est une avocate française.

Biographie

Famille

Lucile Tinayre est la fille de la féministe Marcelle Tinayre et du peintre et graveur Julien Tinayre. De cette union naissent quatre enfants : Louise (1890-1962), Suzanne (1891-1896), Noël (1896-1995), sculpteur, et Lucile.

Elle suit les cours du collège Sévigné[1].

Carrière

Lucile Tinayre est avocate à la Cour d’appel de Paris le 19 avril 1921[2]. En 1923, elle passe le concours de la conférence du stage et arrive 5e secrétaire[3],[4],[5]. Elle est la deuxième femme[6] à porter ce titre prestigieux après Jeanne Rospars l’année précédente[3].

Elle commence comme collaboratrice dans le cabinet de César Campinchi[7].

Par la suite, elle ouvre son propre cabinet spécialisé en droit de la famille et en droit pénal[7].

Elle défend la famille de Raymond Lesobre, assassiné par Eugène Weidmann, lors de son procès[8].

Elle tient également une chronique sur le droit dans un journal féminin[9].

Elle devient la première femme membre de l'Ordre des avocats de Paris en 1950[2],[10], élue avec 449 voix[11]. Cette entrée au Barreau prend place 50 ans après l'ouverture de la profession d'avocat aux femmes[12]. Elle réussit grâce à une importante campagne auprès de ses collègues[7]. À ce titre, elle est invitée au Canada et est la première femme à représenter un pays étranger lors de la réunion annuelle du Barreau du Canada en 1951[13]. Cependant, elle n'est pas réélue, en partie parce que, très conformiste, elle agace ses collègues en détaillant de façon critique leur habillement[7].

Elle est avocate honoraire en 1964[2].

Vie privée

Lucile Tinayre épouse le médecin qui la soigne après un accident de voiture[11] à l'hôpital Laennec le [14]. Le couple a deux enfants[11].

Références

  1. Paul Bourgeix, « Mlle Lucile Tinayre secrétaire de la conférence des avocats », La Patrie,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  2. a b et c « Lucile Tinayre », sur La Conférence des Avocats du Barreau de Paris (consulté le )
  3. a et b « Zoom sur Juliette Veillier-Duray (1899-1984), 2e Secrétaire de la Conférence », sur le site du musée du Barreau de Paris, (consulté le ).
  4. Hélène Lavaysse, Rolet, « Prisme - plaidoirie pour les avocates » Accès libre, sur Gallica, (consulté le )
  5. « La fille de la Marcelle Tinayre élue secrétaire par les avocats », L’Humanité,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  6. Jean-Jacques Dumoret, « une femme secrétaire de la conférence des avocats », Le Journal,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  7. a b c et d Anne Boigeol, « Le genre comme ressource dans l'accès des femmes au « gouvernement du barreau » : l'exemple du barreau de Paris: », Genèses, vol. n° 67, no 2,‎ , p. 70 (ISSN 1155-3219, DOI 10.3917/gen.067.0066, lire en ligne, consulté le )
  8. « Première femme au conseil de l'Ordre, Madame Tinayre-Grenaudier raconte ses souvenirs », Paris-Dakar,‎ (lire en ligne)
  9. « Quelle carrière embrasser? L'avocate », La Croix,‎ (lire en ligne)
  10. « Mme TINAYRE-GRENAUDIER est élue membre DU CONSEIL DE L'ORDRE », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a b et c « Pour la première fois à Paris une femme Lucile Tinayre-Grenaudier est élue au de l'Ordre des avocats », L'Aurore,‎ (lire en ligne)
  12. « Loi du 1 décembre 1900 ayant pour objet de permettre aux femmes munies des diplômes de licencié en droit de prêter le serment d'avocat et d'exercer cette profession », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  13. (en) « The Thirty-third Annual Meeting of the Canadian Bar Association », Canadian Bar Review, canLIIDocs 40, vol. 758,‎ , p. 29-7 (lire en ligne Accès libre)
  14. « la santé de Mlle Lucile Tinayre », Paris-soir,‎ , p. 3 (lire en ligne)

Article connexe

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