Lothar Rendulic naît le , à Wiener Neustadt et est issu d’une famille croate. Son père, Lukas Rendulic, est colonel croate dans l’armée de l’empire austro-hongrois. Après ses études secondaires, Lothar Rendulic suit des études de droit et de sciences politiques à Vienne et à Lausanne, puis entre, en 1907, à l’école de guerre de sa ville natale, la Theresianische Militärakademie. Nommé lieutenant en 1910, il est affecté au 99e régiment d’infanterie Georg I, König der Hellenen, cantonné à Vienne. C’est au sein de ce régiment qu’il participe à la Première Guerre mondiale, avant d’être muté à la 31e division d’infanterie en 1915, puis au XXIe corps d’armée en 1918.
Après la guerre, il reprend ses études de droit à l’université de Vienne et obtient son doctorat en 1920. Officier au sein de l’armée de la république autrichienne, il s’affilie, en 1932, au parti nazi autrichien, alors interdit. À partir de 1934, Rendulic entame une carrière diplomatique, comme attaché militaire en France et au Royaume-Uni. Sa carrière prometteuse tant sur le plan militaire que sur le plan diplomatique s'interrompt en 1936, lorsqu’il est mis en disponibilité, son engagement au sein du parti nazi étant considéré comme incompatible avec ses fonctions
La Seconde Guerre mondiale
Rendulic rejoint la Wehrmacht après l’Anschluss, en 1938. En 1940, il commande la 14e division d’infanterie ; d’octobre 1940 à 1942, il est à la tête de la 52e division, puis dirige, de 1942 à 1943, le XXXVe corps d’armée, avant d'être mis en réserve. À partir de 1943, il participe à l'émergence d'une nouvelle génération de chefs militaires au sein du commandement de la Wehrmacht : plus politiques, ces officiers sont aussi plus entreprenants, mais aussi plus engagés dans le mouvement nazi[1].
Yougoslavie
De 1943 à 1944, Rendulic est le général commandant de la 2e armée blindée en Yougoslavie occupée. En 1944, sur ordre d’Adolf Hitler, il lance l'opération Rösselsprung afin de capturer le chef des partisans yougoslaves, Josip Broz Tito. Le , les parachutistes allemands prennent d’assaut le quartier général de Tito, à Drvar, à l’ouest de la Bosnie-Herzégovine, mais Tito leur échappe.
Finlande et Norvège
De 1944 à 1945, il commande la 20e armée de montagne, remplaçant Eduard Dietl dans cette fonction, et à partir de , l’ensemble des troupes d’occupation en Finlande et en Norvège. Après le déclenchement de la Guerre de Laponie, il ordonne la destruction de la ville finlandaise de Rovaniemi, à la suite de la conclusion d’une paix séparée entre la Finlande et l’Union soviétique. Lors de la retraite allemande du nord de la Norvège, il mène une politique de terre brûlée, ne laissant aucun immeuble intact et abandonnant la population sans vivres ni approvisionnement.
Après sa capture, Rendulic est emprisonné et traduit devant le tribunal de Nüremberg, lors du procès des otages, en raison de représailles infligées aux populations civiles en Yougoslavie et des crimes de guerre commis durant la guerre de Laponie. Le , il est jugé coupable et condamné à vingt ans de prison, peine réduite à 10 ans d’emprisonnement ; il est libéré le .
Mentionné 4 fois dans le bulletin quotidien radiophonique de l'Armée : le Wehrmachtbericht
Bibliographie
(de) Florian Berger, Mit Eichenlaub und Schwertern. Die höchstdekorierten Soldaten des Zweiten Weltkrieges. Selbstverlag Florian Berger, 2006. (ISBN3-9501307-0-5)
(de) Walther-Peer Fellgiebel, Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Germany: Podzun-Pallas, 2000. (ISBN3-7909-0284-5)