Ling Jihua

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Dans ce nom, le nom de famille précède le nom personnel.

Ling Jihua
Fonctions
Vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois
-
Head of the United Front Work Department (d)
-
Chef du bureau général du Parti communiste chinois
-
Wang Gang (en)
Li Zhanshu
Membre du comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois
12e comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois (en)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (67 ans)
Xian de PingluVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
chinoiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université du Hunan (en)
China Youth University of Political Studies (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
Ling Zhengce (en) (frère aîné)
Linghu Lu-xian (d) (sœur aînée)
Ling Wancheng (en) (frère cadet)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Gu Liping (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Ling Gu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Parti communiste chinois ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Condamné pour

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Ling Jihua (令计划), né le , est un homme politique chinois proche de Hu Jintao, alors que celui-ci est Président de la République populaire de Chine. Chef du Bureau général du Comité central du parti communiste chinois, il est « rétrogradé » à la direction du département du Front uni au sein du parti, après le décès controversé de son fils au volant d'une Ferrari. En 2015, le parti annonce son exclusion et il est condamné à la prison à vie l'année suivante.

Biographie

Ling Jihua est un proche conseiller de Hu Jintao[1],[2],[3], ancien allié de ce dernier[4].

Ling Gu, le fils de Ling Jihua chef de la direction générale du Comité central du parti, se tue au volant d'une Ferrari noire en . Il était accompagné de deux jeunes femmes qui sont grièvement blessées dans l'accident, l'une était nue, l'autre à moitié vêtue. Quatre mois ont été nécessaires pour découvrir qui était le « prince rouge » au volant de la Ferrari, une voiture estimée à 788 000 dollars. La censure ayant essayé d'« étouffer l’affaire » en interdisant les termes « Ferrari noire » sur les moteurs de recherche du Web[5].

Jiang Jiemin est mis en cause dans l'affaire du fils de Ling Jihua. En , le South China Morning Post indiquait que Jiang avait été interrogé sur les millions de yuans alloués par la Cnpc aux familles de deux femmes blessées lors de l'accident de Ferrari où le fils de Liang avait trouvé la mort[6]. Pour Chen Ziming, analyste du journal hong-kongais South China Morning Post qui a révélé le scandale, les luttes au sein du pouvoir chinois sont telles que la moindre affaire est exploitée pour déstabiliser le clan adverse[7].

En , Ling Jihua quitte son poste de chef du Bureau général du Comité du Parti pour assurer la « fonction symbolique » de directeur du département du Front Uni chargé des relations avec les minorités[7].

En . Ling Jihua est considéré comme susceptible d'être mis en cause dans une affaire de corruption[8]. L'enquête pour corruption est confirmée en décembre[9]. Le , il est démis de son poste de chef du département du Front uni au sein du Parti[10].

En , le South China Morning Post, un quotidien de Hong Kong, mentionne une proximité entre Ling Jihua et Ma Jian à la tête du contre-espionnage chinois avant d'être placé en détention après des accusations de corruption[11].

En , le parti communiste prononce son exclusion et annonce un prochain jugement « Ling Jihua a gravement violé la discipline politique […]. Il a profité de ses fonctions pour tirer des bénéfices en faveur d’autres personnes et accepté, par lui-même ou à travers sa famille, des montants importants de pots-de-vin. […] Il a accepté, pour lui-même ou pour sa femme, de l’argent ou des biens, et tiré des avantages en faveur de l’entreprise de sa femme. Ling Jihua a commis l’adultère avec plusieurs femmes[N 1] et a recouru à son pouvoir pour des faveurs sexuelles. Ling Jihua a gravement violé la discipline du Parti et terni son image, ce qui a exercé une influence extrêmement mauvaise dans la société »[12],[13]. En , l'agence Chine nouvelle annonce qu'il va être déféré devant un tribunal[14]. Puis il est condamné à la prison à vie en , « pour corruption, obtention illégale de secrets d’Etat et abus de pouvoir »[15],[16].

Famille

Ling Jihua a deux frères et une sœur.

Ling Wancheng (en), est un riche homme d'affaires et un golfeur réputé. Il fait l'objet d'une enquête pour corruption depuis 2014. Selon le New York Times, il a quitté la Chine pour se réfugier aux États-Unis. Ling Wancheng pourrait donner des informations sensibles sur des domaines technologiques ou du Parti communiste chinois. Le Times indique que la Chine demande l’extradition de Ling Wancheng, le gouvernement américain refuse[17].

Ling Zhengce (en), un autre frère, est un homme politique, lui aussi accusé de corruption depuis .

Liens externes

  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • China Vitae
    • Chinese Political Elites Database
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
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Notes et références

Note

  1. L'adultère constitue, dans les codes du Parti communiste chinois, une faute grave.

Références

  1. Un proche du président Hu Jintao tombe en disgrâce, Le Figaro, 3 septembre 2012.
  2. Nouveau scandale au sein du Parti communiste chinois, Le Point, 4 septembre 2012.
  3. Chine : le Playboy, le Web et le Truand, L'Express, 4 septembre 2012.
  4. Gabriel Gresillon Un nouveau « tigre » dans les filets de Xi Jinping. Les Échos.fr, juillet 2015
  5. Stéphane Lagarde, En Chine, la Ferrari noire du prince rouge embarrasse le sommet du pouvoir, RFI, 4 septembre 2012
  6. Chine : Pétrole et corruption : réactions en chaîne Courrier International, 2 septembre 2013
  7. a et b Clothilde Mraffko, Chine : la Ferrari, le Web et le truand L'Express, 4 septembre 2012
  8. Un nouveau tigre dans les filets de la campagne anticorruption en Chine Le Figaro, 23 octobre 2014
  9. Chine : le bras droit de Hu Jintao sous le coup d'une enquête pour corruption Le Point, 22 décembre 2014
  10. Chine: un dirigeant proche de Hu Jintao limogé de son poste. Les Échos, 31 décembre 2014
  11. Chine: chute du chef du contre-espionnage, accusé de corruption Le Point, 16 janvier 2015
  12. Ling Jihua, une étoile du PC chinois en chute libre Libération, 21 juillet 2015
  13. Ling Jihua expulsé du PCC Le Quotidien du Peuple, 21 juillet 2015
  14. Chine: un proche de l'ex-président Hu Jintao déféré en justice pour corruption L'Orient Le jour, 13 mai 2016 : « Ling Jihua est également formellement inculpé désormais d'obtention illégale de secrets d'État et d'une grande quantité de biens. Des accusations extrêmement graves, a souligné le Parquet sur son site internet, suggérant ainsi la tenue prochaine d'un procès soigneusement orchestré qui devrait se conclure par une peine de prison ferme. »
  15. Ling Jihua, proche de l'ex-président chinois, condamné à la prison à vie RFI, 4 juillet 2016
  16. AFP Chine: un proche de l’ex-président Hu Jintao condamné à perpétuité Libération, 4 juillet 2016
  17. China Seeks Businessman Said to Have Fled to U.S., Further Straining Ties New York Times, 3 août 2015


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