Les Courtillières

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Cité des Courtillières
Une partie de la cité derrière la station de métro Fort d'Aubervilliers
Présentation
Type
Architecte
Émile AillaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Construction
1956
Propriétaire
Propriété publique
Usage
LogementVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Recensé à l'inventaire général
Labelisé ACR
Patrimoine du XXe s. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Département
Seine-Saint-Denis
Commune
Pantin
Coordonnées
48° 54′ 46″ N, 2° 24′ 44″ EVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Les Courtillières ou parc des Courtillières sont un ensemble de plusieurs immeubles d'habitation situé à Pantin (Seine-Saint-Denis), en France.

Il est réuni avec le Pont-de-Pierre pour former un quartier prioritaire rassemblant presque 10 000 habitants[1].

Histoire

Dans les années 1950, fort d'Aubervilliers, cimetière parisien de Pantin, chemin des Courtillières et Stade Français, aujourd'hui parc interdépartemental des sports.

Conçu par l'architecte Émile Aillaud à partir de 1954, le parc des Courtillières est un des premiers grands ensembles d'habitation construits en région parisienne. Le serpent en béton de plus d'un kilomètre de long compte 655 logements et entoure un parc de 4 ha.

Le quartier est doté de plusieurs établissements scolaires et équipements publics (crèches, écoles, collège, bibliothèque, maison de quartier, centre de soins), conçus et construits par Émile Aillaud en même temps que les immeubles d’habitation.

Situé avenue de la Division-Leclerc, à l’extrême ouest de Bobigny ce lieu-dit, dénommé les Courtillières, correspond en partie à la zone de servitude militaire du fort d'Aubervilliers, devant assurer la défense de Paris. Déclassés en 1927 puis définies zones non affectées en 1939 dans le plan d’aménagement de la région de Paris, ces terrains constituent des réserves foncières importantes. Jouxtant plusieurs communes, cet espace qui longe la nationale 2 est couvert de terres agricoles et de jardins ouvriers.

À la suite de l’appel de l'Abbé Pierre du et la mobilisation de l’opinion qui le suit, le gouvernement prend des mesures d’urgence pour endiguer la crise du logement. C’est à ce titre que le ministère projette au printemps 1954 de construire aux Courtillières plus de 1 500 logements sur les 57 ha libres.

L’œuvre architecturale

Émile Aillaud est nommé architecte du plan masse au début de l’année 1954, par le ministère de la Reconstruction et du Logement (MRL), dirigé par Pierre Dalloz. Émile Aillaud dessine une cité-parc : un immeuble sinueux de plus d’un kilomètre de long qui enclot comme un rempart un parc d’un seul tenant, d’environ 4 ha planté de 1 500 arbres avec des pelouses de jeux, des pistes de patinage. La construction de ces bâtiments va être réalisée grâce à un procédé de préfabrication dénommé Camus du nom de son créateur : la mise en œuvre des façades se fait avec des panneaux de béton préalablement préparés et équipés en usine. Le serpent de béton est constitué de trois tronçons ouverts sur le parc et sur l’extérieur, 9 tours en étoiles de 13 étages et 2 bâtiments bas en bandes décrochées complètent l'ensemble en 1957 sur un terrain libéré auprès du fort d’Aubervilliers, Aillaud ajoute 7 tours en étoiles et 4 bâtiments bas.

Pour répondre aux besoins en équipements créé par le nouveau quartier des Courtillères, Émile Aillaud se voit confier la construction d’une crèche, une halte-galderie et un centre de protection maternelle et infantile. Ce bâtiment décrit par l'architecte comme une « sculpture de jardin, coquillage versicolore et complexe » prend place au cœur du serpentin, en plein parc. Des voûtes rythment tout l'édifice, sur ces voûtes « une étanchéité en polyester armé de fibres de verre permettra d’obtenir une surface brillante et colorée comme une coquille. Tout le bâtiment est d’ailleurs laqué et colorié comme un jouet. »[2].

Cette attention portée aux couleurs se retrouve pour l’ensemble des réalisations des Courtillières ; les tours sont revêtues de grès cérame bleu, blanc et ocre, l’immeuble sinueux est bleu ciel à l’extérieur et rose à l’intérieur du parc, une des écoles est jaune vif.

Fabio Rieti crée des vitraux pour les entrées ainsi que pour les grandes baies des dortoirs.

Les rénovations

Réhabilitation

Selon l’exigence des normes de confort thermique, ces immeubles changent d’aspect : ils font l’objet d’une isolation par l’extérieur avec un recouvrement de mosaïques.

Le projet actuel

Œuvre reconnue comme faisant partie du patrimoine architectural du XXe siècle[3], les Courtillières ont subi les affres du temps[4]. Aujourd'hui le quartier des Courtillières fait l’objet d’une procédure de l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et la question du devenir de cette œuvre architecturale emblématique et remarquée dès sa réalisation se pose. Un concours a été organisé pour la réhabilitation des logements et du parc. Le choix a été récemment fait de revêtir la façade de pâte de verre, comme à son origine (composition colorée et abstraite), et de procéder à la résidentialisation du pied du Serpentin[5].

Références

  1. Quartier Prioritaire : Les Courtillières - Pont-De-Pierre sur sig.ville.gouv.fr
  2. Présentation des Courtillières émanant de l’agence Aillaud, fonds Émile Aillaud, Institut français d’architecture
  3. « Grand ensemble des Courtillières », notice no EA93000015, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Cité des Courtillières à Pantin : un habitant témoigne
  5. De la pâte de verre sur la façade du Serpentin, article paru sur le site du Parisien, le .

Liens externes

  • [PDF] « L'œuvre d'Émile Aillaud en Seine-Saint-Denis »
  • [PDF] « La crèche des Courtillières », (Conseil Général de Seine-Saint-Denis)
  • Émile Aillaud sur le site Archiwebture de la Cité de l'architecture et du patrimoine (notices biographique et bibliographiques, documents iconographiques)
  • Rapport sur la rénovation urbaine concernant le "Serpentin" dans le quartier des Courtillières (2007)
  • [PDF] « Fonds Aillaud, Émile (1902-1988) », no 078, Ifa, fiche descriptive et sélection d’images
  • Projet de réhabilitation par l'Agence RVA
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