Le Procès Paradine

Le Procès Paradine
Description de cette image, également commentée ci-après
Gregory Peck et Ann Todd.
Données clés
Titre original The Paradine Case
Réalisation Alfred Hitchcock
Scénario James Bridie
Alma Reville
Ben Hecht
David O. Selznick
Acteurs principaux

Gregory Peck
Ann Todd
Charles Laughton

Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Film dramatique
Film policier
Film juridique
Thriller
Durée 110 min
Sortie 1947

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

modifier Consultez la documentation du modèle

Le Procès Paradine (titre original : The Paradine Case) est un film de procès américain réalisé par Alfred Hitchcock et sorti en 1947.

Synopsis

L'avocat Anthony Keane (Gregory Peck) est chargé de la défense de Mrs. Paradine (Alida Valli), une belle italienne d'origine modeste qui est accusée d'avoir empoisonné son riche mari, aveuglé pendant la guerre. Fasciné par la beauté de sa cliente, il se laisse aisément persuader de son innocence, d'autant plus qu'il ne tarde pas à s'amouracher d'elle, bien que marié lui-même avec une femme présentant toutes les qualités.

Pour démontrer l'innocence de Mrs. Paradine, il cherche à jeter le blâme sur le valet de chambre du défunt, qui était dévoué à son maître. Cet angle d’attaque déclenche une grande alarme de la part de Mrs. Paradine et conduit le valet à un tel désespoir qu’il se suicide. Lorsque la mort du valet est annoncée dans la salle d’audience, Mrs. Paradine se retourne furieusement contre Keane, l’accusant de l’avoir trahie en provoquant le décès de son amant. Privée de son amour et sans raison de rester en vie, elle admet qu’elle a assassiné son mari, ce qui signifie qu’elle sera condamnée à la peine capitale. Quant à Keane, alors que sa carrière d’avocat pénaliste semble avoir pris fin, au moins sa femme lui pardonne et lui témoigne tout son soutien pour relancer cette carrière.

Fiche technique

Affiche du film.

Distribution

Et parmi les acteurs non crédités :

Production

Le Procès Paradine est le dernier film tourné par Hitchcock pour le producteur David O. Selznick, à l'origine du projet. L'attachement de Selznick pour l'adaptation du roman de Robert Smythe Hichens remonte au début des années 1930. Il est à la mesure du désengagement du réalisateur dont l'attention se porte déjà alors sur le premier projet de la société de production Transatlantic Pictures[3] qu'il vient de monter avec Sidney Bernstein (en).

De fait les interventions de Selznick dépassent définitivement le cadre des interférences puisqu'il réécrira avant et pendant le tournage le scénario et remontera largement le film en gommant de nombreuses intentions du réalisateur (travellings intrusifs, regards caméra)[4]. Hitchcock n'a bien sûr pas non plus la main sur la distribution, pour laquelle il avait envisagé Laurence Olivier (Anthony Keane), Greta Garbo (Anna Paradine) et Robert Newton (André Latour). Il en profite néanmoins comme toujours pour tester de nouveaux modes de narration et de réalisation. Dans le cas présent, il expérimente, pour la partie « procès », la prise de vue à caméras multiples (quatre en l'occurrence), technique qui s'imposera par la suite à la télévision pour des raisons économiques, mais dont l'ambition était aussi alors de fluidifier les prises de vue (non contraintes directement par le montage) et permettre ainsi aux acteurs portés par la continuité de mieux déployer leur jeu.

Un des plans les plus remarquables est le mouvement circulaire qui accompagne l'entrée d'André Latour au tribunal, dans le dos d'Anna. Cet effet surréaliste matérialisant la perception claire qu'Anna a de la présence d'André (dont elle suit virtuellement les mouvements de dos) fut obtenu en filmant l'actrice placée sur un tabouret mis en rotation devant une transparence. On retient aussi les mouvements circulaires sur le visage d'Anna, ceux d'une caméra qui scrute pour le spectateur un visage, en révélant toutes ses dimensions à défaut de ses secrets.

À noter

  • Si l'utilisation des matte paintings est importante comme de coutume dans les productions Selznick, le tribunal est un décor bien réel qui reproduit jusqu'au plafond le Old Bailey de Londres.
  • Caméo de Hitchcock : il quitte un train un violoncelle à la main.
  • Le film est ressorti en salles à Paris, le 9 août 1967, distribué par Athos Films, sous le titre Le Mystère de l'Affaire Paradine.

Notes et références

  1. « Charles Arrico » (présentation), sur l'Internet Movie Database
  2. « John Faure » (présentation), sur l'Internet Movie Database
  3. Film qui devait être Les Amants du Capricorne mais sera finalement La Corde du fait de la non disponibilité d'Ingrid Bergman.
  4. Le montage provisoire du film effectué par le réalisateur portait sa durée vers les trois heures. Les éléments écartés par Selznick qui en ramena la durée à 125 minutes sont considérés comme définitivement perdus à la suite d'une inondation, même si deux scènes sans piste son ont été redécouvertes récemment[réf. nécessaire]

Liens externes

  • Ressources relatives à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AllMovie
    • Allociné
    • American Film Institute
    • Centre national du cinéma et de l'image animée
    • Ciné-Ressources
    • Cinémathèque québécoise
    • Filmweb.pl
    • IMDb
    • LUMIERE
    • Movie Review Query Engine
    • OFDb
    • Rotten Tomatoes
    • The Movie Database
  • (en) The Paradine Case sur TCM.com
  • Ébauche d'analyse sur Rayon polar.com
  • (en) Writing with Hitchcock, script d'une séquence coupée
v · m
Scénariste
Réalisateur
Films britanniques muets
Films britanniques
Films américains
Films perdus
Voir aussi
  • Liste de ses caméos
  • Alma Reville
  • Patricia Hitchcock
  • Alfred Hitchcock présente (série télévisée, 1955)
  • Suspicion (série télévisée, 1957)
  • Hitchcock/Truffaut (livre, 1966)
  • Hitchcock : L'Ombre d'un génie (documentaire, 1999)
  • Hitchcock (film, 2012)
  • The Girl (téléfilm, 2012)
  • Hitchcock/Truffaut (documentaire, 2015)
  • icône décorative Portail du cinéma américain
  • icône décorative Portail des années 1940