Löyöp

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Löyöp
Pays Vanuatu
Région Îles Banks (Ureparapara)
Nombre de locuteurs 240 en 2010[1]
90 en 1983[2]
Classification par famille
Codes de langue
IETF urr
ISO 639-3 urr
Glottolog leha1244
ELP 3575
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Le löyöp [løjøp] (autrefois désigné comme lehalurup[3]) est une langue parlée par environ 240 personnes dans l’est de l’île Ureparapara, dans les îles Banks, au nord du Vanuatu.

Comme toutes les langues autochtones du Vanuatu, le löyöp appartient au groupe des langues océaniennes, lui-même une branche de la grande famille des langues austronésiennes.

Histoire

Le löyöp était autrefois parlé dans les îles Rowa, un atoll aujourd’hui inhabité dont la population a été évacuée vers la côte est d’Ureparapara à la suite d'un cyclone dans les années 1950. Le löyöp a supplanté le nto, dialecte parlé auparavant sur la côte est[4].

Phonologie

Les conventions orthographiques utilisées pour écrire le löyöp sont présentées dans les tableaux ci-dessous, à côté du symbole en alphabet phonétique international.

Voyelles

Le löyöp a dix voyelles et une diphtongue[5],[3].

Voyelles en löyöp
Antérieures Centrales Postérieures
Fermées /i/ i • /y/ u
Mi-fermées /ɪ/ ē • /ø/ ö /ʊ/ ō
Mi-ouvertes /ɛ/ e • /œ/ ë /ɔ/ o
Pré-ouverte /æ/ ä
Ouvertes /a/ a

La diphtongue est /i͡ɛ/, orthographiée ye.

Consonnes

Le löyöp possède 16 phonèmes consonantiques. Il présente la particularité d’avoir des consonnes labiales-vélaires avec un relâchement spirant en [w][3].

Consonnes en löyöp
Labio-vélaires Bilabiales Alvéolaires Post-alvéolaire Vélaires
Occlusives sourdes /k͡pʷ/ q /p/ p /t/ t /t͡ʃ/ j /k/ k
Occlusive sonore prénasalisée /ⁿd/ d
Fricatives /v/ v /s/ s /ɣ/ g
Nasales /ŋ͡mʷ/ /m/ m /n/ n /ŋ/
Latérale /l/ l
Semi-consonnes /w/ w /j/ y

Syllabes

La structure des syllabes est (C)V(C) : cela implique qu’il ne peut pas y avoir plus de deux consonnes consécutives à l’intérieur d’un mot, et qu’un mot ne peut pas commencer ou finir par plus d’une consonne, par exemple vujuwa [vy.t͡ʃy.wa] (« un ») ou qan̄qan̄yis [k͡pʷaŋ.k͡pʷaŋ.jis] (« cuire au four »).

Néanmoins, quelques préfixes tels que l’article n- ou le futur t- sont constituées d’une seule consonne, et peuvent donner lieu à des groupes de deux consonnes en début de mot : n-liqyen [nli.k͡pʷi͡ɛn] (« la femme »), t‑kuy [tkyj] (« il croquera »)[3].

Grammaire

Pronoms personnels

Le löyöp distingue quatre nombres ; il fait également la distinction entre le « nous » exclusif et inclusif, mais ne différencie pas les genres (kye peut signifier aussi bien « elle » que « il »)[3].

Pronoms personnels en löyöp
Personne Singulier Duel Triel Pluriel
1re inclusive yedō yenjöl yen
exclusive nö, nōk mōmyō mōmjöl kōmōm
2e nin̄ mōyō möjöl kimi
3e kye kyeyō kyeyjöl kyey

Notes

  1. Cf. François 2012.
  2. (en) Fiche langue[urr]dans la base de données linguistique Ethnologue..
  3. a b c d et e Alexandre François, « Présentation de la langue löyöp », sur Collection Pangloss, Paris, CNRS, (consulté le )
  4. François 2012, p. 97
  5. François 2011, p. 194

Références

  • (en) Alexandre François, « Unraveling the history of the vowels of seventeen northern Vanuatu languages », Oceanic Linguistics, University of Hawaiʻi Press, vol. 44, no 2,‎ , p. 443–504 (ISSN 0029-8115 et 1527-9421, lire en ligne)
  • (en) Alexandre François, « Verbal aspect and personal pronouns: The history of aorist markers in north Vanuatu », dans Andrew Pawley, Alexander Adelaar, Austronesian historical linguistics and culture history: A festschrift for Bob Blust, Canberra, Australian National University, coll. « Pacific Linguistics », (présentation en ligne, lire en ligne), p. 179-195
  • (en) Alexandre François, « The dynamics of linguistic diversity : Egalitarian multilingualism and power imbalance among northern Vanuatu languages », International Journal of the Sociology of Language, vol. 214,‎ , p. 85–110 (ISSN 0165-2516 et 1613-3668, DOI 10.1515/ijsl-2012-0022, résumé, lire en ligne)
  • (en) Alexandre François, « Social ecology and language history in the northern Vanuatu linkage: A tale of divergence and convergence », Journal of Historical Linguistics, John Benjamins, vol. 1, no 2,‎ , p. 175-246 (ISSN 2210-2116 et 2210-2124, DOI 10.1075/jhl.1.2.03fra, lire en ligne).

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