Jean-Joseph Taillasson

Jean-Joseph Taillasson
Naissance

Blaye près de Bordeaux, Drapeau du royaume de France Royaume de France
Décès
(à 64 ans)
Paris, Drapeau de l'Empire français Empire français
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Peintre
Maître
Joseph-Marie Vien
Lieux de travail
Rome (-), Paris (-), ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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Jean-Joseph Taillasson né le à Blaye près de Bordeaux et mort le à Paris est un peintre, illustrateur et critique d'art français.

Biographie

Virgile lisant l’Énéide à Auguste et Octavia, Londres, National Gallery.

Jean-Joseph Taillasson est le fils de Jean-Joseph Taillasson et de Jeanne Sermansan[1].

Avec Pierre Lacour, il s'installe à Paris pour poursuivre sa formation et entre dans l'atelier Joseph-Marie Vien. Il reçoit le troisième prix de Rome en 1769, Lacour le deuxième[2], le lauréat étant Joseph Barthélemy Lebouteux (né en 1742), sur le sujet Achille dépose le cadavre d'Hector aux pieds de celui de Patrocle. Vers 1773, il part pour Rome à ses frais et obtient son agrément de l'Académie des arts de Bordeaux, en 1774.

À son retour en France, il se fait agréer par l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris en présentant le tableau Naissance de Louis XIII (musée national du château de Pau). Il est admis comme académicien le et offre le tableau Ulysse et Néoptolène enlevant à Philoctète les flèches d'Hercule, exposé au Salon de 1785[3]. L'œuvre est conservée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux.

Parallèlement à la peinture, il cultive les lettres avec ses Observations sur quelques grands peintres (1807). Il a aussi écrit quelques poésies.

En sa qualité de membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture, l'artiste était logé au Louvre. Après la Révolution il eut la jouissance d'un logement au « musée des Artistes » à la Sorbonne[4] où il mourut le 11 novembre 1809, à l'âge de soixante-quatre ans. Le service des obsèques eut lieu le lendemain 12 novembre en l'église Saint-Étienne-du-Mont, sa paroisse[5].

Publications

  • Observations sur quelques grands peintres dans lesquelles on cherche à fixer les caractères distinctifs de leurs talents, avec un précis de leur vie, Paris, Imprimerie Duminil-Lesueur, 1807[6].

Collections publiques

La Liberté ramenant aux peuples la Justice et la Vertu (1794), Vizille, musée de la Révolution française.
Canada
France
  • Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
    • Le Tombeau d'Élysée, morceau de réception à l'Académie de Bordeaux en 1774 ;
    • Études d'expression, vers 1774, achat en 2009 ;
    • Ulysse et Néoptolème enlevant à Philoctète les flèches d'Hercule, 1784, dépôt du musée du Louvre en 1989 ;
    • Berger assis, 1785, achat en 2015 ;
    • La Suppliante (tête d'expression), vers 1783-1785, legs du professeur Robert Coustet en 2019 ;
    • Léandre et Héro, 1798, dépôt du musée du Louvre en 1989.
  • Brest, musée des Beaux-Arts[7] :
    • Sapho se précipitant à la mer, 1791, huile sur toile, 225 × 190 cm ;
    • Cassandre et Olympias (1799), huile sur toile, 157 × 197 cm.
  • Lisieux, cathédrale Saint-Pierre, chapelle Sainte-Anne : Délivrance de Saint-Pierre, 1770.
  • Montauban, musée Ingres-Bourdelle : Timoléon à qui les Syracusiens amènent des étrangers.
  • Paris, musée du Louvre :
    • Autoportrait[8] ;
    • Jeune Homme, vêtu d'une robe, levant les bras ;
    • Pauline, femme de Sénèque, rappelée à la vie ;
    • Un vieillard, assis, lisant ;
    • Vieillard drapé, debout, vu de dos.
  • Paris, Beaux-arts de Paris :
    • Étude pour Timoléon visité par des étrangers, pierre noire sur papier beige. H. 0,414 ; L? 0,557 m[9]. Ce dessin est préparatoire à la toile conservée au musée des Beaux-Arts de Tours[10].
  • Pau, Château de Pau : La Naissance de Louis XIII.
  • Toulouse, musée des Augustins : La Nymphe surprise.
  • Tours, musée des Beaux-Arts : Timoléon à qui les Syracusiens amènent des étrangers.
  • Versailles, château de Versailles : Claude-Louis, comte de Saint-Germain (1707-1778).

Dessins

  • Étude pour Timoléon visité par des étrangers, pierre noire sur papier beige, traits incisés, H. 0,414 ; L. 0,557 m[11]. Paris, Beaux-Arts de Paris[12]. Les personnages drapés figurent en frise, Timoléon est assis sur une estrade à droite, des étrangers et des Syracusains l'entourent. La main pointée du général rappelle l'art de Poussin et de David, notamment dans La Mort de Germanicus et La Mort de Socrate.

Notes et références

  1. Note : sa mère est la fille de Charles Sermansan et de Marie Leblond, elle-même née du mariage de Charlotte Renard avec Marc-Antoine Leblond de Latour (1688-1744), peintre de l'hôtel de ville de Bordeaux à partir de 1690, jusqu'en 1742, en survivance de son père (cf. Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, janvier-). Ce dernier, Antoine Leblond de Latour (1635-1706), peintre parisien fixé à Bordeaux en 1656, peintre de l'hôtel de ville de Bordeaux, aurait été reçu par faveur à l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris en 1681 sous le nom de Jean Leblond, agréé par l'Académie royale de peinture et de sculpture de Paris, le , et fondateur de l'Académie de peinture et de sculpture de Bordeaux en 1691, et à partir du , premier professeur de l'École académique de Bordeaux (cf. J. Delpit, « Établissement de l'Académie de peinture et de sculpture de Bordeaux », p. 49-64, Revue universelle des Arts, Paris, volume 10, 1859). Marc-Antoine Leblond de Latour a eu pour frères, Pierre, ingénieur en Louisiane en 1720, et Jacques (1671-1715), peintre, sculpteur, professeur de beaux-arts et prêtre au Québec où il serait arrivé en 1690 (cf. « Leblond de Latour, Jacques », in: Dictionnaire biographique du Canada, David Karel, Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes, orfèvres, p. 479, Les presses de l'université de Laval, Québec, 1992 (ISBN 2-7637-7235-8)).
  2. Édouard Féret, Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde. Tome 3,Partie 1 / par Édouard Feret,..., Bordeaux ; Paris, Féret et fils ; G. Masson ; É. Lechevalier, 1878-1889 (lire en ligne), p. 589
  3. Frédéric Villot, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée national du Louvre..., Paris, Mourgues frères, 1873, p. 364 (en ligne).
  4. Livrets des salons de l'an X, de l'an XII et des années 1804 et 1806.
  5. Billet d'enterrement retranscrit, In : Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, 1877, p. 171 (en ligne).
  6. En ligne sur books.google.fr.
  7. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
  8. Musée du Louvre - Département des Arts graphies : Autoportait.
  9. « Etude pour Timoléon visité par des étrangers, Jean-Joseph Taillasson », sur Cat'zArts
  10. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-Arts de Paris éditions, 2013, p. 137-140, Cat. 31.
  11. « Etude pour Timoléon visité par des étrangers, Jean-Joseph Taillasson, sur Cat'zArts »
  12. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.162-165, Cat. 53

Annexes

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, tome 44, Paris, Firmin-Didot, 1865, p. 782. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Gustave Labat, chapitre LXII, Artistes, in: Autographes de personnages marquants dans l'histoire de Bordeaux et de la Guyenne, tome 30, Archives historiques du département de la Gironde, 1895, pp. 210-211 (en ligne sur Gallica).

Liens externes

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