Jacques Masdeu-Arus

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Jacques Masdeu-Arus
Illustration.
Fonctions
Député français

(21 ans, 1 mois et 14 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
Circonscription 12e des Yvelines
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1988-2002)
UMP (2002-2009)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur David Douillet

(1 mois et 9 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Yvelines
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Robert Wagner
Maire de Poissy

(25 ans, 1 mois et 8 jours)
Prédécesseur Joseph Tréhel
Successeur Frédérik Bernard
Conseiller général des Yvelines

(6 ans)
Circonscription Canton de Poissy-Nord
Prédécesseur Michel Desbordes
Successeur Paul-Xavier Poli
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance 12e arrondissement de Paris
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Cannes
Parti politique RPR, UMP
Profession Ingénieur
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Jacques Masdeu-Arus, né le dans le 12e arrondissement de Paris[1] et mort le à Cannes[2], est un homme politique français.

Biographie

Ingénieur de profession travaillant à Peugeot, il devient conseiller municipal de Poissy en , lors du mandat de Joseph Trehel (PCF), à qui il succède au fauteuil de maire après les élections municipales de 1983, à l'instar d'autres jeunes candidats de droite qui l'emportent face à la gauche dans plusieurs grandes villes durant la décennie[3]. Sa campagne électorale est financée par l'homme d'affaires Michel Delfau[4]. Entre 1982 et 1988, il est également conseiller général des Yvelines[2].

Comme maire de Poissy, il modernise le quartier Saint-Exupéry, rénove la place de la République et fait prendre à la ville un virage économique vers le secteur tertiaire[3].

Suppléant du député Robert Wagner, il lui succède après son décès en . En juin de la même année, il est reconduit à ce poste, vainqueur des élections législatives[2]. Il est député RPR puis UMP de la 12e circonscription des Yvelines jusqu'au , date de sa déchéance par le Conseil constitutionnel.

Il cosigne en 2004 une proposition de loi tendant à rétablir la peine de mort pour les auteurs d'actes de terrorisme[5] mais a voté en 2007 le projet de loi constitutionnelle relatif à l'interdiction de la peine de mort[6]. Il a été membre du groupe d'études sur le problème du Tibet de l'Assemblée nationale[7].

En 2006, il cosigne et apporte son soutien au Manifeste contre l'homoparentalité, défendant l'idée que l'homosexualité serait un choix, mené par une entente UMP et UDF[8].

Le mandat municipal de Jacques Masdeu-Arus est marqué par sa volonté de détruire le quartier de la Coudraie, suscitant la réprobation des habitants[9]. Le quartier fait finalement l'objet d'une rénovation urbaine conduite par l'équipe municipale qui lui succéde.

Jacques Masdeu-Arus souhaite au début des années 2000 implanter un centre commercial sur 30 hectares de surface agricole au lieu dit les Terrasses de Poncy[10]. Le projet risquant de compromettre les équilibres commerciaux locaux et mal perçu par les élus, jusque dans les rangs de l'UMP, ne verra jamais le jour[11],[12].

Le , il est battu au second tour des élections municipales par la liste d'union PS/MoDem conduite par Frédérik Bernard, qui lui succède au poste de maire de Poissy. Lors de la campagne municipale de 2014, il apporte publiquement son soutien au candidat UMP Karl Olive, qui l'emporte[2].

Intégrité publique

Dans le cadre de l'affaire Bédier, Jacques Masdeu-Arus a été condamné en première instance le à deux ans de prison avec sursis, 150 000 euros d'amende, cinq ans de privation des droits civiques et dix ans d'inéligibilité pour corruption passive et recel d'abus de biens sociaux. Son ancien premier adjoint, Gilles Forray, a été condamné à trois ans de prison avec sursis.

En vertu de l'effet suspensif de leur appel à cette décision de justice, Jacques Masdeu-Arus a été investi par l'UMP pour les élections législatives de 2007 et réélu député au second tour du 17 juin.

La cour d'appel de Paris, après l'audience du 2 au , a confirmé leurs peines à l'exception des amendes, divisées par deux de 150 000 à 75 000 euros.

Le , la Cour de cassation a rejeté leurs pourvois, rendant les condamnations définitives. Si Gilles Forray a alors démissionné du mandat de conseiller général, Jacques Masdeu-Arus est resté député des Yvelines et conseiller municipal d'opposition.

Le , le Conseil constitutionnel a prononcé sa déchéance de son mandat dans sa décision n°2009-20 D[13]. Une élection législative partielle est donc organisée les 11 et , gagnée par David Douillet ; Fatiha El Masaoudi, suivante sur la liste Union pour Poissy, le remplace en septembre au conseil municipal. Jacques Masdeu-Arus se retire définitivement de la vie politique. Il meurt le 4 novembre 2018 des suites de la maladie d'Alzheimer[3].

Synthèse des mandats

  • -  : conseiller municipal de Poissy
  • -  : conseiller général des Yvelines
  • -  : maire de Poissy
  • -  : député des Yvelines dans la VIIIe législature (en remplacement de Robert Wagner, décédé en cours de mandat)
  • -  : député de la 12e circonscription des Yvelines dans les IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe législatures
  • -  : conseiller municipal d'opposition de Poissy

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b c et d « Yvelines : L’ancien maire de Poissy Jacques Masdeu-Arus est décédé », actu.fr, 4 novembre 2018.
  3. a b et c Mehdi Gherdane avec Y. F., « Poissy : l’ancien député-maire Jacques Masdeu-Arus est mort », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  4. Fabrice Tassel, « La chute des "Kennedy du 78" », liberation.fr, 21 janvier 2004.
  5. Proposition de loi n°1521 du 8 avril 2004.
  6. Scrutin public à la tribune sur le projet de loi constitutionnelle
  7. Groupe d'études sur le problème du Tibet
  8. « L'homoparentalité suscite la polémique », sur www.leparisien.fr, (consulté le )
  9. Alice Géraud, « À Poissy, la Coudraie cité réhabi(li)tée », liberation.fr, 6 décembre 2012.
  10. Blandine Grosjean, « Les centres commerciaux misent sur le rayon plaisir », liberation.fr, 6 décembre 2012.
  11. Conditions financières de l'implantation du centre commercial "Les Terrasses de Poncy" à Poissy, senat.fr, 2002.
  12. Isabelle Masoni, « Levée de boucliers contre le mégacentre de Poissy », leparisien.fr, 10 octobre 2001.
  13. Décision n° 2009-20 D du Conseil constitutionnel.

Liens externes

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