Henri Ardant

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Ardant.

Cet article est une ébauche concernant un homme d'affaires français et la finance.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.

Henri Ardant
Fonctions
Président-directeur général
-
Inspecteur des finances (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
7e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
BanquierVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Henri Ardant, né Camille Henri Marie Ardant le dans le 6e arrondissement de Paris et mort le dans le 7e arrondissement de cette même ville[1], est un banquier français.

Biographie

Jeunesse et études

Il est apparenté au théoricien militaire Charles Ardant du Picq et à la comédienne Fanny Ardant. Il épouse Marcelle Harmel (1893-1993), a une fille Jacqueline et deux petits-enfants Florence et Thierry Guionin.

Parcours professionnel

Henri Ardant est le PDG de la Société générale jusqu'à la Libération. Durant l'entre-deux-guerres, il dispense le cours sur les opérations de banque à l'École libre des sciences politiques[2], reprenant une partie du cours d'André Liesse[3].

Il réalise l’aryanisation de la Compagnie internationale des grands magasins (CIGMA) qui contrôlait le cimentier roumain Cimentul Titan, la Grande Maison de Blanc, les magasins d’alimentation Loiseau-Rousseau et la Société anonyme française de gérance (chaussures Raoul, Dressoir, Pinet, Noël) avec Michel Dassonville et l'avocat Loncle, dont le capital s'élève à 42,5 millions de francs, à l’automne 1942, réparti entre «  actionnaires anciens » (« tous aryens », 17,65 %), « groupe des banques espagnoles » (4,70 %), les « groupes » Société Générale (29,08 %) et Dassonville (48,57 %).

Il a un rôle permanent dans les bureaux de Vichy en vue de l’aryanisation non seulement de la CIGMA, mais aussi des Chaussures André, des Galeries Lafayette ou de la presse. Il organise le prêt à court terme de 250 millions consenti à l’Union générale des israélites de France, avec « remboursement (...) aux 15 février, 15 mars et 15 avril 1942 », assorti de l’exigence de création d’un « fonds de garantie » étatique pour payer 1’« amende d’un milliard infligée aux juifs » par les Allemands à la mi-décembre 1941, dont « le premier terme de 250 millions de francs doit être versée au plus tard le 15 janvier 1942 » à la Reichskreditkasse à Paris[4].

Il démissionne lors de la nationalisation de la Société générale dans le cadre de l'épuration[5].

En , avec Christian d'Andlau et Henri de La Chesnais, il crée la Confédération nationale du Crédit mutuel[6].

Voir aussi

Bibliographie

  • Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazéra, « Quand les banquiers font la loi. Henri Ardant, le père du corporatisme bancaire », dans Les patrons sous l’Occupation, Paris, éditions Odile Jacob, , p. 693-722[7].
  • Hervé Joly, Les comités d’organisation et l’économie dirigée du régime de Vichy, Caen, Centre de recherche d’histoire quantitative, .

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • Pays-Bas
    • NUKAT
    • WorldCat

Articles connexes

Références

  1. Archives de Paris 6e, acte de naissance no 899, année 1892 (avec mention marginale de décès)
  2. Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  3. Pierre Rain, L'École Libre Des Sciences Politiques, Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0033-9, lire en ligne)
  4. L’histoire à travers champs, de Michel Cadé, II. Histoire des champs, histoire économique
  5. L’épuration économique en France à la Libération
  6. Statuts du CNCM
  7. Peut-on imaginer des banquiers patriotes et résistants (1940-1944) ? d'Hubert Bonin. Dans Guerres mondiales et conflits contemporains 2011/3 (no 243), pages 45 à 58
  • icône décorative Portail de la finance