Henri-Robert

Henri-Robert
Henri-Robert en 1924.
Fonctions
Fauteuil 16 de l'Académie française
-
Alexandre Ribot
Charles Maurras
Bâtonnier
Ordre des avocats de Paris
-
Fernand Labori
Gustave Mennesson (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
9e arrondissement de Paris
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
17e arrondissement de Paris
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivain, historien, avocatVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Jeanne Henri-RobertVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Plaque commémorative

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Henri-Robert, né le à Paris où il est mort le , est un avocat et historien français, bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris et membre de l'Académie française.

Biographie

Enfant naturel, né de père et mère inconnus, Henri-Robert passe pour être le fils du duc de Morny[1]. Il reçoit les prénoms de baptême Robert Henri, mais il adopte plus tard le nom composé Henri-Robert, le plus souvent écrit avec un trait d’union.

Licencié en droit en 1885, il devient avocat cette même année et secrétaire de la Conférence des avocats en 1887. Obtenant son doctorat en droit en 1895, il gagne rapidement une grande notoriété par ses plaidoiries dans de célèbres affaires criminelles.

Bâtonnier du barreau de Paris de 1913 à 1919, considéré comme l'un des meilleurs avocats d'assises de sa génération par ses talents d'orateur, sa réputation lui vaut le surnom de « Maître des maîtres de tous les barreaux ».

Il s'occupe également de travaux historiques et publie plusieurs ouvrages, ce qui lui vaut d'être élu à Académie française le au fauteuil 16, succédant à Alexandre Ribot. Il y est reçu le par Louis Barthou. Henri-Robert y reçoit lui-même Abel Hermant en 1928.

Il est conférencier de l'université des Annales et président du Conseil judiciaire de la Société des gens de lettres.

Il est inhumé à Paris dans le cimetière des Batignolles (13e division).

Il a eu notamment pour clients

  • Henri-Robert et sa cliente Thérèse Humbert (croquis de Paul Renouard, 1903).
    Henri-Robert et sa cliente Thérèse Humbert (croquis de Paul Renouard, 1903).
  • Le général Fournier au Conseil de Guerre, derrière lui, le Général Legrand et Henri-Robert (1919).
    Le général Fournier au Conseil de Guerre, derrière lui, le Général Legrand et Henri-Robert (1919).
  • Affaires de stupéfiants, de gauche à droite, les accusés Victor Haeggi et Kampf en correctionnelle - portrait à gauche, maître Larue Chatellier et le bâtonnier Henri Robert et M. Delang expert comptable (1932).
    Affaires de stupéfiants, de gauche à droite, les accusés Victor Haeggi et Kampf en correctionnelle - portrait à gauche, maître Larue Chatellier et le bâtonnier Henri Robert et M. Delang expert comptable (1932).

Descendance

Portrait de Mme Henri-Robert, née Suzanne Level.
Chapelle funéraire Henri-Robert au cimetière des Batignolles (13e division).

Il épouse Suzanne Level, fille d'Émile Level et de Mélanie Baud. Leur fille Jeanne Henri-Robert (1893-1983) épousa en 1912 Paul Reynaud (1878-1966), président du Conseil. Le couple eut une fille unique, Colette Reynaud (1914-2010), et descendance.

Hommages

Gaston Leroux fait de maître Henri-Robert l'avocat de Robert Darzac dans les derniers chapitres du Mystère de la chambre jaune (1907).

Il existe une rue Henri-Robert près du palais de justice de Paris.

Il est un des mentors de Maurice Garçon, qui reprend la technique de la « plaidoirie express » qu'Henri-Robert a développée[3].

Il apparaît dans le documentaire Ceux de chez nous (1915), où Sacha Guitry lui rend hommage en le décrivant tout à la fois comme un très grand plaideur et acteur. Il simule une plaidoirie où il prend à témoin un jury invisible et semble invoquer un témoignage écrit qu'il brandit et qui n'est que le livre de recettes de sa cuisinière. L'illusion est parfaite.

Publications

  • Affaire Gouffé. Plaidoirie de Me Henri Robert pour Gabrielle Bompard (), Paris, Mazard, 1891, 68 p.
  • Avec Georges Hubler, Bureau restant, Tulle, Imp. Mazeyrie, s. d. Comédie en un acte en prose représenté à Paris pour la première fois le 8 mars 1891.
  • Avec Charles Chenu, Affaire Cattauï-Humbert : 11, 12, 19, , 9e chambre du tribunal correctionnel, Paris, Impr. Plon-Nourrit, 1903, 55 p.
  • Voyage à travers les grands procès : conférence faite à la Société normande de géographie, Paris, Hachette, 1912, 28 p.
  • Allocution prononcée par M. Henri Robert, le , pour l'inauguration du monument élevé aux anciens élèves de l'école Fénelon, morts pour la patrie, Paris, 23, rue du Général-Foy, 1920, 13 p.
  • L'Avocat, Paris, Hachette, 1923, 132 p.
  • Réception de M. Henri-Robert : discours prononcés dans la séance publique le jeudi , Paris, Institut de France/Académie française, 1924, 36 p. Discours de Henri-Robert et réponse de Louis Barthou.
  • Les grands procès de l'Histoire, Paris, Payot, 4 t., 2 vol., 1926, 250 p.
  • Le Calvaire de Louis XVI, Paris, Flammarion, 1926, 111 p.
  • Malesherbes, Paris, Flammarion, 1927, 203 p.
  • Le Palais de justice, Paris, Pierre Lafitte, coll. « Visages de Paris », 1927, 92 p.
  • Un avocat en 1830, Paris, Pierre Lafitte, 1928, 127 p.
  • Funérailles de M. Jacques Bainville, le (1936)
  • Au temps de la Renaissance, le roi Barbe-Bleue : Henry VIII et ses six femmes (1935)
  • Au temps du roi Henri IV. Henri de Navarre et la reine Margot (1935)
  • Jane Daniloff : l'empoisonneuse d'Aïn-Fezza (1934)
  • Christine de Suède, Paris, L. E. P., 1963, 34 p.
  • L'Épopée prodigieuse du maréchal de Saxe, Paris, L. E. P., 1965, 36 p.

Références

  1. Selon l'assertion même de sa petite-fille Colette Reynaud, épouse Dernis (1914-2010), reprise dans la biographie "Paul Reynaud dans la tragédie de l'histoire", de Raymond Krakovitch, page 49 - Ed. Tallandier 1998 - (ISBN 2-235-02201-4)
  2. « L'Affaire Norton », Le Matin, 1er août 1893.
  3. Anaïs Kien, documentaire « Maurice Garçon au prétoire », La Fabrique de l'histoire, 11 septembre 2012

Voir aussi

Bibliographie

  • Colette Dernis, Mon grand-père, le bâtonnier Henri-Robert, Paris, 1980, 179 p.

Liens externes

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  • Henri-Robert, sur Wikimedia Commons

  • Ressource relative à la littératureVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Académie française (membres)
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    • La France savante
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  • Base Léonore
  • Discours de réception à l'Académie française de Charles Maurras qui succéda à Henri-Robert, avec l'éloge traditionnel de son prédécesseur
Voir ce modèle.
Précédé par Suivi par
Alexandre Ribot
Henri-Robert
1923-1936
Charles Maurras
v · m
Composition de l'Académie française au jour de son élection (15 novembre 1923)
Par numéro
de fauteuil

11. Georges Goyau
12. François de Curel
13. fauteuil vacant
14. Hubert Lyautey
15. Henri Lavedan
16. Henri-Robert
17. fauteuil vacant
18. Ferdinand Foch
19. Charles Jonnart
20. Henry Bordeaux

Par date
d'élection
v · m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort (12 mai 1936)
Par numéro
de fauteuil

31. Joseph Bédier
32. fauteuil vacant
33. fauteuil vacant
34. fauteuil vacant
35. Maxime Weygand
36. André Bellessort
37. Maurice de Broglie
38. Paul Valéry
39. Henri de Régnier
40. fauteuil vacant

Par date
d'élection
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