Gossuin de Streel

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Gossuin de Streel
(Goswin de Strailhe)
Biographie
Date de naissance vers 1440
Date de décès
Lieu de décès Bruxelles
Nature du décès décapitation
Nationalité Principauté de Liège
Père Eustache de Streel
Entourage Vincent de Bueren
Jean de Wilde
Raes de Heers
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Gossuin de Streel ou Gosuin de Streel orthographié aussi Goswin de Strailhe, né vers 1440 et mort à Bruxelles en 1468 est l'un des chefs du peuple liégeois puis des Six cents Franchimontois qui combattirent les troupes du duc de Bourgogne Charles le Téméraire pour défendre les libertés de la ville et de la principauté de Liège.

Origine familiale

Gossuin de Streel est le fils d'Eustache de Streel, seigneur d'Othée en Hesbaye liégeoise. La naissance de Gossuin aurait eu lieu vers 1440. Son patronyme provient du hameau de Streel situé dans la commune actuelle de Fexhe-le-Haut-Clocher en direction de Momalle. Ce hameau est principalement constitué d'une imposante ferme en carré.

Biographie

Dès 1467, Gossuin de Streel affirme son opposition au prince-évêque de Liège Louis de Bourbon et au duc de Bourgogne Charles le Téméraire qui avait placé son neveu Louis de Bourbon à la tête de la principauté de Liège afin de mettre cette dernière sous tutelle bourguignonne. Banni de la ville à la suite de la défaite de Brustem le , lors de la Deuxième Guerre de Liège, Gossuin prend le maquis et devient, avec Jean de Wilde et Vincent de Bueren, capitaine des compagnons de la Verte Tente puis des Vrais Liégeois.

Le , le déplacement et le séjour à Maestricht du prince-évêque Louis de Bourbon sont l'occasion attendue par les compagnons bannis de rentrer à Liège (le 9 septembre) et de s'installer aux commandes de la cité. Dans la confusion, l'ensemble de la garnison bourguignonne a pris la fuite de la ville d'autant plus que son commandant Guy de Humbercourt était absent de la cité. Gossuin participe à l'enlèvement du prince-évêque qui est ramené à Liège. Apprenant ces faits, Charles le Téméraire dirige une armée en direction de Liège pour mater une fois pour toutes la ville rebelle. C'est la Troisième Guerre de Liège.

Le , une sortie des Liégeois met à mal les troupes du duc de Bourgogne qui campent désormais aux portes de Liège (à Saint-Léonard et Sainte-Walburge) mais Jean de Wilde est mortellement blessé. Dans la nuit du 29 au 30 octobre, Vincent de Bueren et Gossuin de Streel, à la tête d'un groupe appelé les Six cents Franchimontois, montent une expédition de la dernière chance vers les hauteurs de Sainte-Walburge afin de tuer Charles le Téméraire mais bientôt les Liégeois sont découverts et, après un corps à corps confus, ils battent en retraite. Gossuin de Streel est finalement capturé le lendemain ou un des jours suivants par Louis de la Marck tandis que Vincent de Bueren parvient à s'enfuir. Liège est désormais sans défense. Les jours qui suivent, la ville de Liège est mise à sac et brûlée par les troupes bourguignonnes.

Gossuin de Streel devenu prisonnier des troupes de Charles le Téméraire est finalement exécuté par décapitation le jour de Noël 1468 à Bruxelles sur la place du Bailli en présence de la cour bourguignonne.

Hommages

La rue Strailhe, à Liège, dans le quartier d'Outremeuse, lui rend hommage.

Gossuin de Streel figure parmi les sculptures de la façade du palais provincial de Liège.

Notes et références

Sources

Voir aussi

Bibliographie

  • Stefan Platteau (Mémoire présenté par Stefan Platteau en vue de l'obtention du grade de licencié en histoire), Vincent de Bueren, "capitaine des Liégeois "", Liège, Université de Liège, 1996-1997, 130 p. (lire en ligne)
  • Édouard Poncelet, « Streel (Gowin de) », dans Biographie Nationale, t. 24, Bruxelles, Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, 1926-1929 (ISSN 0770-7150, lire en ligne), p. 170-175
  • Henri Del Vaux, Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège, Liège, Jeunehomme frères, , 330 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 257: «Liège était assiègé par Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne et Louis XI, roi de France : la ville n'était défendue que par ses propres citoyens et 7 à 800 hommes du pays de Franchimont. Dans cette cruelle extrémité, 600 Franchimontois sortirent de la ville pour aller surprendre le roi et le duc dans la maison où ils étaient logés… »
  • Godefroid Kurth, La Cité de Liège au Moyen-Âge, Bruxelles, Liège, Dewit, Cormaux et Demarteau, , LXXI-322, VII-345, VII-417
  • Rodolphe de Warsage, « Les six cents Franchimontois. », Bulletin de la société royale Le Vieux-Liège, t. I, no 2,‎ , p. 020-021 (ISSN 0776-1309)
  • Gustave Ruhl, « L'expédition des Franchimontois à Sainte-Walburge, 30 octobre 1468 », Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, t. IX,‎ , p. 147-157 (lire en ligne)

Articles connexes

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