Gertrud Lutz-Fankhauser

Gertrud Lutz-Fankhauser
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Biographie
Naissance
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RechthaltenVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
BerthoudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
FankhauserVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
suisseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Diplomate, humanitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Carl LutzVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

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Pour les articles homonymes, voir Lutz et Fankhauser.

Gertrud Lutz (née Fankhauser le à Rechthalten et morte le à Burgdorf) est une militante humanitaire suisse, vice-présidente de l'UNICEF et juste parmi les nations, comme son mari Carl Lutz.

Jeunesse et études

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Gertrud Fankhauser, diplômée des écoles de commerce de Berne et de Fribourg effectue un stage en Angleterre. En 1930, elle émigre aux États-Unis.

Départ aux États-Unis

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Elle exerce la fonction d'employée de bureau au consulat suisse de Saint-Louis dans le Missouri de 1931 à 1934. Elle y rencontre le diplomate Carl Lutz qui devient son mari en .

Transfert en Palestine

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Entre 1935 et 1941, le couple réside à Jaffa, puis dès 1937 à Tel Aviv. Elle ne prend toutefois pas le rôle d'une épouse de diplomate, mais mène ses propres actions en Palestine, au grand désarroi du chef de Lutz en Palestine, le consul honoraire Jonas Kübler[1]. Elle visite à ce titre les civils allemands dans les camps d'internement après le début de la guerre, circulant dans sa voiture privée arborant des plaques consulaires et le fanion suisse[1].

Alors que son mari est retenu en Suisse à la suite des rumeurs entourant le consulat honoraire, elle décide de quitter la Palestine en . Alors qu'elle circule dans sa voiture avec les plaques CC pour passer la frontière libano-palestinienne, les gardes-frontières britanniques décident de fouiller la voiture de fond en comble, inclus la valise diplomatique qu'elle porte avec elle[2]. Elle est obligée de retourner à Jérusalem[1]. Après une plainte formelle du Département politique fédéral auprès du Foreign Office, le gouvernement britannique en Palestine l'autorise à quitter le territoire de Palestine[3]. Elle ne veut toutefois pas tenter un nouveau passage en voiture, jugé trop dangéreux[3]. Lorsque son mari est dépêché à Berlin pour reprendre la représentation des intérêts yougoslaves en Allemagne, Gertrud reste en Palestine[4]. Elle quitte la Palestine à la fin [3].

Sauvetage des Juifs à Budapest

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De 1942 à 1945, elle réside à Budapest où son époux est vice consul suisse et chef du département des intérêts étrangers. À ce titre, il représente jusqu'à 14 états en guerre avec la Hongrie, y compris la Grande-Bretagne avec les territoires palestiniens. Il délivre ainsi environ 5000 visas d'émigration à la population juive en Palestine jusqu'à l'occupation nazie de la Hongrie, le et à partir de l'été 1944, des passeports et des lettres de protection collective. Gertrud Lutz participe aux opérations de sauvetage avec son époux de plus de 62 000 membres selon les estimations, de la communauté juive[5],[6].

Elle divorce en 1946.

Carrière à l'Unicef

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Elle devient déléguée du Don suisse en Yougoslavie, Finlande et Pologne jusqu'en 1948, puis déléguée de l'Unicef en Pologne jusqu'en 1950. À partir de 1951, elle s’occupe de programmes d’alimentation au nord-est du Brésil puis part travailler en Turquie de 1964 à 1966[7]. Elle est vice-présidente de l’Unicef à Paris de 1966 à 1971.

Elle devient la première femme élue au Conseil communal de Zollikofen en 1972.

Elle est membre du comité de l'UNICEF jusqu'en 1988 qu'elle continue de représenter lors de conférences internationales.

Récompenses et honneurs

En 1978, l'État d'Israël lui décerne le titre de Juste parmi les nations[8].

Ses archives se trouvent à la Fondation Gosteli[9].

Hommage

Une salle "Carl Lutz" est inaugurée en 2018 au palais fédéral à Berne dans une aile du Département fédéral des affaires étrangères. Une plaque commémorative y indique Cette salle est dédiée à toutes les collaboratrices et à tous les collaborateurs du Département qui, comme Carl Lutz, Harald Feller, Gertrud Lutz-Fankhauser Ernst Vonrufs et Peter Zürcher en 1944–1945 à Budapest, ont fait preuve d’une grande humanité qui doit nous inspirer[10].

Références

  1. a b et c Tschuy 1995, p. 93.
  2. Tschuy 1995, p. 94.
  3. a b et c Tschuy 1995, p. 95.
  4. Tschuy 1995, p. 92.
  5. « Gertrud Lutz-Fankhauser: un ange entreprenant », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (de) « Gertrud Lutz-Fankhauser-Botschafersgattin im belargerten Budapest von 1944/45 », sur asmz, (consulté le ).
  7. « UNICEF Brasil - Quem somos - Histórico », sur www.unicef.org (consulté le )
  8. « The Righteous Among The Nations. Gertrud Lutz »
  9. « Nachlass Gertrud Lutz-Fankhauser »
  10. « Le Juste Carl Lutz a sa salle au Palais fédéral », Tribune de Genève,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (de) Helena Kanya Becker, « Humanitäres Geschwafel lag mir fern: Gertud Lutz-Fankhauser », dans Kanyar Becker, Verdrängung, Verklärung, Verantwortung, Bâle, Universitätsbibliothek Basel, , 127 p. (ISBN 978-3-7965-2404-2), p. 38-49.
  • (de) Helena Kanyar Becker, Gertrud Lutz-Fankhauser : Diplomatin und Humanistin, Bâle, Universitätsbibliothek Basel, , 47 p. (ISBN 3-85953-043-7 et 978-3-85953-043-0, OCLC 884639723).
  • (de) Theo Tschuy (préf. Simon Wiesenthal), Carl Lutz und die Juden von Budapest, Zurich, NZZ Verlag, , 446 p. (ISBN 3-8582-3551-2).
    • Theo Tschuy (trad. de l'anglais par Jacques Lasserre), Diplomatie dangereuse : Carl Lutz, l'homme qui a sauvé les juifs de Budapest, Genève, Georg, , 277 p. (ISBN 2-8257-0896-8).

Liens internes

Liens externes

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