Georges de Feure

Georges de Feure
Portrait photographique
(date et auteur inconnus).
Naissance
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16e arrondissement de Paris
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
18e arrondissement de Paris
Sépulture
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Georges Joseph van Sluyters
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Peintre, sculpteur, illustrateur, lithographe, designer, dessinateur, artiste graphiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Représenté par
Pictoright (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Symbolisme, Art nouveauVoir et modifier les données sur Wikidata

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Georges de Feure, pseudonyme de Georges Joseph van Sluyters, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un peintre, affichiste et designer de meubles, d'objets décoratifs et d'aéroplanes français.

Origines

Georges Joseph van Sluyters est d'origine hollandaise par son père et belge par sa mère, née à Liège. Il est né à Paris en 1868, mais la famille est obligée d'émigrer aux Pays-Bas en 1870 lors du déclenchement de la guerre franco-prussienne. Son père est architecte.

Parcours

La Femme-fleur (1993-1894), aquarelle, collection particulière.
Mélancolie (1895), gouache, collection particulière.

En 1886, Georges de Feure est admis à l'Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam, qu'il abandonne au bout de deux ans. Il vient à Paris en 1889 et s'établit à Montmartre ; il se joint à la bohème parisienne. Son cercle d'intimes inclut les compositeurs Claude Debussy, Maurice Ravel et Erik Satie. Son œuvre pictural est définitivement inspiré par les poèmes de Charles Baudelaire et les romans de Georges Rodenbach. Dans les années 1890, il est reconnu par Puvis de Chavannes comme l'un des peintres les plus importants du mouvement symboliste français. Pour vivre, il devient illustrateur pour Le Courrier français, Le Figaro illustré et pour deux périodiques de la maison Goupil & Cie, Le Théâtre et Les Modes. Georges de Feure participe au Salon des Cent et quatre de ses affiches sont publiées dans Les Maîtres de l'affiche.

Son œuvre est caractérisée par de nombreuses représentations de la femme fatale, thème que l'on retrouve dans l'ensemble des œuvres du courant Art nouveau.

Sa renommée comme peintre symboliste et son expérience comme affichiste poussent le marchand d'art Siegfried Bing à l'approcher afin de lui confier la réalisation de la façade du « pavillon de l'Art nouveau » à l'Exposition universelle de 1900 qui se tient à Paris. De plus, Bing confie à de Feure, en compagnie d'Eugène Gaillard et Édouard Colonna, la réalisation de deux intérieurs dans ce même pavillon. Les meubles et les objets décoratifs qu'il conçoit pour le boudoir sont louangés par la critique, qui y voit une représentation de la quintessence de l'art français[1]. On vante leur délicatesse et leur grâce toute féminine. Gabriel Mourey, pour la revue Les Arts décoratifs, les décrit alors comme « un des ensembles décoratifs les plus exquis et parfaits que notre époque ait créés ». Trois ans plus tôt, il avait écrit un long article sur Feure dans The Studio.

Quatre de ses affiches sont reproduites dans la revue Les Maîtres de l'affiche (1895-1900), à savoir : 5e exposition du Salon des Cent, Magasin des nouveautés Jeanne d'Arc, Le Journal des ventes et Thés du Palais Indien. Il collabore aussi à Cocorico.

Présenté en 1892 chez Le Barc de Boutteville dans le cercle des peintres symbolistes, il participe au Salon de la Rose-Croix en 1893 et 1894 et à la Sécession de Munich en 1896. Une grande rétrospective de son œuvre se tient à Paris en 1903, puis il se rend à Hambourg et La Haye.

Durant les premières décennies du XXe siècle, il continue à créer des ensembles décoratifs (évoluant du style Art nouveau vers le style Art déco), puis il fonde, en 1909, De Feure & Deperdussin (DFD & Cie), une compagnie de construction d'aéroplanes monoplans à rétropropulsion inversée avec, pour associé, Armand Deperdussin, lequel finira par l'écarter, avant d'être arrêté pour une sombre affaire de spéculations[2]. Deux modèles sortirent des ateliers, le DFD1 et le DFD2, dont la conception associa Louis Béchereau. Lors des premiers essais, fin 1910, Georges de Feure a un grave accident : il se retire de l'affaire[3].

Il s'oriente ensuite vers la confection de costumes et de décors pour le théâtre, notamment à Londres où il vit durant la Première Guerre mondiale.

Durant les années 1920, il est conseiller artistique pour les magasins de Madeleine Vionnet, puis pour les établissements Schwarz-Haumont, spécialisés dans la construction de structures métalliques d'art.

En , après une longue maladie, il demande au ministère des Beaux-Arts d'acquérir deux de ses tableaux pour la collection nationale, ce qui lui est refusé. Il meurt le dans le Paris de l'Occupation et est enterré au Cimetière des Batignolles (27e division).

Vie privée

Georges de Feure a trois enfants : deux fils, Jean-Corneille et Pierre-Louis, au début des années 1890, de sa maîtresse Pauline Domec ; puis une fille, de Marguerite Guibert, avec qui il s'est marié le .

Œuvres dans les collections publiques

Affiches

  • Affiches de Georges de Feure
  • 5e Exposition du 1er au 31 octobre, Salon des Cent (1895).
    5e Exposition du 1er au , Salon des Cent (1895).
  • Le Journal des ventes (1895).
    Le Journal des ventes (1895).
  • Marjolaine (1896).
    Marjolaine (1896).
  • Thés Palais Indiens, le meilleur des thés (1900).
    Thés Palais Indiens, le meilleur des thés (1900).
  • Loïe Fuller dans sa création Salomé (1900).
    Loïe Fuller dans sa création Salomé (1900).
  • Jane Derval au Folies-Bergère (1904).
    Jane Derval au Folies-Bergère (1904).

Autres œuvres

Ouvrages illustrés

  • Féminies uit chapitres inédits dévoués à la femme, à l'amour, à la beauté par Gyp, Abel Hermant, Henri Lavedan, Marcel Schwob et Octave Uzanne ; frontispices en couleurs d'après Félicien Rops ; encadrements et vignettes de Léon Rudnicki ; [couv. ill. de Georges de Feure], Paris, Académie des beaux livres, 1896.
  • Marcel Schwob, La Porte des rêves, 16 bois originaux et encadrements, Paris, Henri Floury, coll. Pour les bibliophiles indépendants dirigée par Octave Uzanne, 1899, 220 ex.
  • La Femme, illustration de la couverture du Figaro illustré de [4].
  • Victor Arwas, Paul Greenhalgh, Dominique Morel et Marc Restellini [archive], L'Art Nouveau, la Révolution décorative, cat. exp. (Paris, Pinacothèque de Paris, 2013), Paris, Pinacothèque de Paris/Skira, 2013.
  • Œuvres de Georges de Feure
  • Fleurs et Fruits, aquarelles publiées dans le Courrier Français (1893).
    Fleurs et Fruits, aquarelles publiées dans le Courrier Français (1893).
  • Jeanne d'Arc, affiche (1895).
    Jeanne d'Arc, affiche (1895).
  • Affiches et estampes Pierrefort, affiche lithographiée (Paris, 1897-1898).
    Affiches et estampes Pierrefort, affiche lithographiée (Paris, 1897-1898).
  • Lithographies originales Album no 1, affiche lithographiée (Paris, 1898).
    Lithographies originales Album no 1, affiche lithographiée (Paris, 1898).
  • Le De Feure-Deperdussin 2 exposé au Bon Marché en 1910.
    Le De Feure-Deperdussin 2 exposé au Bon Marché en 1910.

Notes et références

  1. Revue des arts décoratifs, volume 20, 1900, p. 262.
  2. Comme le rapporte la lettre ouverte publiée dans Gil Blas, le , p. 1 (lire sur Gallica).
  3. Nombreuses photographies des différentes modèles dans (en) William Pearce, « Deperdussin-de Feure Model 2 », in : Old Machine Press, (en ligne sur oldmachinepress.com).
  4. figaro-illustre.e-monsite.com.

Annexes

Bibliographie

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Ian Millman, Georges de Feure. Maître du symbolisme et de l'Art Nouveau, Courbevoie, A.C.R. Édition internationale, 1992, (ISBN 9066304448) – lire des extraits en ligne.
  • Ian Millman (dir.), Georges de Feure 1868-1943, cat. exp., Amsterdam, Van Gogh Museum, - .
  • Ian Millman (dir.), Georges de Feure. Du symbolisme à l'Art nouveau (1890-1905), cat. exp., Saint-Germain-en-Laye, musée départemental Maurice Denis - Le Prieuré, -  ; Gingins, Fondation Neumann, - .

Articles connexes

Liens externes

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