Fornax

Fornax est la déesse romaine des fours, qu'on invoquait à l'époque pour torréfier les grains de blé. La légende rapportée par Ovide dit que les premiers Romains offraient à Cérès les prémices de leur récolte, mais qu'ensuite, en la torréfiant, ils brûlaient parfois leurs grains, voire la maison avec. Fornax vint alors et veilla sur la cuisson de l'épeautre[1].

Fornacalia

Les Fornacalia[2] (ou Furnacalia) sont, dans la Rome antique, une fête célébrée en février[3] en l'honneur de Fornax, la déesse des fours. Pline l'Ancien en attribue l'instauration à Numa Pompilius[4]. Il s'agit d'une fête mobile[5],[6] dont la date est annoncée, chaque année, par le curio maximus[6]. Celui-ci assignait à chaque curie une date de célébration et un emplacement au Forum pour son sacrifice. La fête se conclut aux Quirinalia[6] du [6]. Ce dernier jour de fête est aussi connu comme les Stultorum feriae[6] (« fête des Sots »), car c'est la dernière occasion pour la célébrer pour ceux qui ignorent à quelle curie ils appartiennent[6] (les curies étaient une répartition de la population datant de la monarchie romaine et tombée en désuétude), ou qui n'ont pas pu se libérer le jour voulu[7],[8].

Astronomie

Fornax est le nom latin de la constellation du Fourneau.

Notes et références

  1. Ovide, Fastes, II, 513-532
  2. Gaffiot 1934, s.v.Fornācālĭa, p. 681, col. 1.
  3. Ovide, Fastes, II, 512
  4. Verdière 1965, p. 431.
  5. Magdelain 1995, 1re part., chap. 1er, p. 54.
  6. a b c d e et f Scheid et Granino Cecere 1999, p. 90.
  7. Ovide, Fastes, II, 531 ; Varron, LL, VI, 13 ; Festus Grammaticus, 304, 418 L.
  8. Jacques Heurgon, Rome et la Méditerranée occidentale jusqu'aux guerres puniques, Paris, PUF, coll. « Nouvelle Clio : l'histoire et ses problèmes » (no 7), 1993 (1re éd. 1969), p. 215-216

Voir aussi

Sources antiques

  • Festus, art. Fornacalia, Quirinalia, Stultorum feriae.
  • Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XVIII, 2.
  • Ovide, Fastes, II, 50 et 525-528.
  • Varron, De Lingua latina, VI.13, p. 546 de l'éd. Müller, avec la note. Edition P. Flobert (Paris, Les Belles Lettres, 1985), p. 10 et note 6 p. 82.
  • Plutarque, Questions romaines, 89.
  • Lactance, Institutions divines, I, 20.

Bibliographie

  • [Gaffiot 1934] F. Gaffiot, Dictionnaire illustré latin-français, Paris, Hachette, hors coll., , 1re éd., 1 vol., 1702-XVIII, ill., in-8o (26 cm) (OCLC 798807606, BNF 32138560, SUDOC 125527209, lire en ligne).
  • [Magdelain 1995] A. Magdelain, De la royauté et du droit de Romulus à Sabinus, Rome, « L'Erma » di Bretschneider, coll. « Saggi di Storia Antica » (no 8), , 1re éd., 1 vol., 217, 13,5 × 20 cm (ISBN 88-7062-881-7, EAN 9788870628814, OCLC 467921749, BNF 37018800, SUDOC 003636585, présentation en ligne, lire en ligne).
  • [Scheid et Granino Cecere 1999] J. Scheid et M. G. Granino Cecere, « Les sacerdoces publics équestres », dans S. Demougin, H. Devijver et M.-Th. Raepsaet-Charlier (éd.), L'ordre équestre : histoire d'une aristocratie (IIe siècle av. J.-C.IIIe siècle apr. J.-C.) (actes du colloque international de Bruxelles et Louvain, -), Rome, École française de Rome (diff. Paris, De Boccard), coll. « Collection de l'École française de Rome » (no 257), , 1re éd., 1 vol., 694-[9], ill. et cartes, 24 cm (ISBN 2-7283-0445-9, EAN 9782728304455, OCLC 496184489, BNF 37091586, SUDOC 048483338, présentation en ligne, lire en ligne), p. 79-189 (lire en ligne).
  • [Verdière 1965] R. Verdière, « Calpus, fils de Numa, et la tripartition fonctionnelle dans la société indo-européenne », L'Antiquité classique, t. XXXIV, fasc. 2,‎ , p. 425-431 (OCLC 5497297111, DOI 10.3406/antiq.1965.1447, JSTOR 41647754, lire en ligne).
  • Article Fornacalia de William Smith, A Dictionary of Greek and Roman Antiquities, Londres, 1875, mis en ligne par l'université de Chicago.|
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