Eugène-Emmanuel Lemercier
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Eugène-Emmanuel Lemercier
| Naissance |  9e arrondissement de Paris |
|---|---|
| Disparition | (à 28 ans) |
| Décès | Les Éparges |
| Nationalité | française |
| Activités | Artiste, militaire |
| Parentèle | Harriet Osborne O'Hagan (grand-mère) |
| Arme | Armée de terre française |
|---|---|
| Conflit |
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Eugène-Emmanuel Lemercier (né le à Paris et porté disparu le aux Éparges dans la Meuse) est un militaire français de la Première Guerre mondiale auteur de Lettres d’un soldat, œuvre considérée comme un des grands témoignages sur cette guerre.
Orphelin de père, il est élevé par sa mère et sa grand-mère Harriet Osborne O'Hagan, qui enseignaient le dessin et la peinture[1]. Il entre à quinze ans à l'académie des Beaux-Arts et est reçu au Salon deux ans plus tard pour un portrait de sa mère. En 1914, il est mobilisé au 106e RI (comme Maurice Genevoix) et arrive aux Éparges en septembre 1914. Le sergent Lemercier est au front dans ce secteur jusqu'en avril 1915, date à laquelle il disparaît dans un combat. Son corps ne fut jamais retrouvé.
Les lettres qu'il a écrites à sa mère et à sa grand-mère ainsi que ses carnets du front ont été publiés pour la première fois en 1916, sans nom d'auteur (à la Librairie Chapelot), avec une préface d'André Chevrillon ; le livre a été publié à l'étranger dès l'année suivante en anglais, avec un grand succès ; puis, en 1924, la mère d'Eugène-Emmanuel Lemercier a fait publié à ses frais deux éditions augmentées, comportant le nom de l'auteur (éd. Berger-Levrault)[2].
Dans son ouvrage Témoins, Jean Norton Cru qualifie de « véritable trésor » et de « chef-d'œuvre » ce témoignage de combattant, et il attribue à cette œuvre une valeur la faisant figurer dans la catégorie n° I, c'est-à-dire celle qualifiée d'excellente par Norton Cru[3].
On pense qu'Eugène-Emmanuel Lemercier est le sujet du poème de Wallace Stevens intitulé The Death of a Soldier (en)[4],[5].
Œuvres dans les collections françaises
Le musée Gallé-Juillet à Creil conserve 26 peintures et une quinzaine de dessins réalisés par Eugène-Emmanuel Lemercier. De plus, il conserve deux peintures de Marguerite Lemercier, mère de l'artiste[6].
Bibliographie
- Eugène-Emmanuel Lemercier et Bernard Giovanangeli (présentation), Lettres d'un soldat : août 1914-avril 1915, Paris, B. Giovanangeli, , 189 p. (ISBN 978-2-909-03458-4)
Notes et références
- ↑ Cf. Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 - p. 719 de la réédition abrégée, éd. Agone, Marseille, 2022.
- ↑ Cf. Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 - p. 721 de la réédition abrégée, éd. Agone, Marseille, 2022.
- ↑ Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 - cf. pp. 719-728 et 923-924 de la réédition abrégée, Agone, Marseille, 2022.
- ↑ (en) James Longenbach, Wallace Stevens : the plain sense of things, New York, Oxford University Press, , 342 p. (ISBN 978-0-195-07022-4, lire en ligne), p. 70
- ↑ « On "The Death of a Soldier", Modern American Poetry Site, English Department at the University of Illinois »
- ↑ « Lemercier : Œuvres 1 - 20 de 28 », sur webmuseo.com (consulté le )
Sources
- Fiche du sergent Lemercier sur le site Mémoire des Hommes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts
: - Artists of the World Online
- Bénézit
- British Museum
- RKDartists
- Union List of Artist Names
- Notices d'autorité :
- VIAF
- ISNI
- BnF (données)
- IdRef
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- GND
- Israël
- NUKAT
- Australie
- WorldCat
- Photo d'Eugène-Emmanuel Lemercier
- Compte rendu de la traduction allemande des Lettres d'un soldat de W. von Schröder paru dans Die Pyramide : Wochenschrift zum Karlsruher Tageblatt No 30 du 28 juillet 1918, p. 118-120 (en allemand)
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