Cypripède acaule

Cypripedium acaule

Cypripedium acaule
Description de cette image, également commentée ci-après
Cypripedium acaule, Québec
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Liliidae
Ordre Orchidales
Famille Orchidaceae
Genre Cypripedium

Espèce

Cypripedium acaule
Aiton, 1789

Classification phylogénétique

Classification phylogénétique
Ordre Asparagales
Famille Orchidaceae
Sous-famille Cypripedioideae

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , Rév. du 23/06/2010

Le sabot de la Vierge (Cypripedium acaule) est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Orchidaceae et de la sous-famille Cypripedioideae. C'est une plante herbacée, vivace et rhizomateuse.

Noms communs

Sabot de la Vierge, cypripède acaule, cypripède rose.

Description

Cette orchidée d'Amérique du Nord se distingue par ses deux feuilles basales, sans pétiole, et sa grande fleur rose, rarement blanche, de 8 à 10 cm de diamètre. La fleur est constituée de trois sépales et de trois pétales, dont celui du milieu, le labelle, est gonflé en forme de sabot et fissuré verticalement sur toute sa longueur. Les pétales latéraux et les sépales sont étroits et de couleur vert-brun. La floraison a lieu au printemps (mai-juin). Le fruit est une capsule dressée d'environ 4,5 cm de longueur, en forme de fuseau.

  • Forme commune.
    Forme commune.
  • Forme blanche.
    Forme blanche.
  • Un sabot de la Vierge.
    Un sabot de la Vierge.

Le cypripède acaule mesure entre 15 et 61 centimètres de haut. Sa tige ne présente aucune feuille. Les 2 feuilles basilaires de la plante émergent directement du rhizome. Ces feuilles sont de forme elliptique à oblongue et mesurent de 15 à 20 cm de long. Elles sont nervurées et plissées et garnies de poils argentés à l’endos. Les feuilles du cypripède acaule ressemblent aux feuilles de la clintonie boréale.

La hampe florale mesure de 15 à 40 cm de haut et ne présente qu’une seule fleur, rarement 2, sous-tendue par une bractée de 2-3 cm de long.

Chaque année, le rhizome s’allonge de quelques millimètres. Le plant produit alors une nouvelle rosette composée de 2 feuilles et une fleur. Cette rosette est accolée à la précédente. Au fil des années, un plant de cypripède est constitué de plusieurs rosettes, formant une touffe dense de feuilles et de fleurs.

Les fleurs roses, mesurant environ 7 cm, sont solitaires et présentent des sépales brun rougeâtre à verdâtre. Les pétales sont de la même couleur que les sépales et sont quelquefois spiralés. Le labelle est gonflé et de couleur magenta à blanc. Il présente une fissure longitudinale sur toute sa longueur. Les pétales, les sépales et le label sont duveteux.

Parfois, le cypripède acaule présente une inflorescence albinos, entièrement blanche (White lady’s slipper).

Étymologie

Le nom du genre vient de « Cypris », Vénus, et de « pedilon », soulier. Le nom de l'espèce vient du latin acaule, sans tige.

Habitat

Cette plante préfère les sols acides et on la retrouve surtout dans les bois de conifères, sur les rochers granitiques ainsi que dans les tourbières. Elle peut croître dans des milieux humides ou secs, ensoleillés ou ombragés.

Le cypripède acaule habite les forêts sèches à humides, les marécages, les tourbières, le bord des routes, les forêts de chênes ou de conifères et les érablières. Il préfère les sols très acides (pH 5,3 à 6,1). On le retrouve entre 0 et 1200 mètres d’altitude.

Cypripedium acaule est une orchidée assez robuste, capable de survivre aux bouleversements des sols forestiers.

Aire de répartition

Le cypripède acaule est le cypripède le plus largement répandu. On le retrouve du cercle arctique jusqu’au tropique du Cancer. Le cypripède acaule se retrouve dans l’est du Canada et des États-Unis.

Il est très commun dans les régions aux sols acides du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l'Île-du-Prince-Édouard et dans le centre de l’Ontario.

L'aire de répartition géographique de cette espèce est très vaste et couvre la majeure partie de l'est de l'Amérique du Nord.

Canada : de la Saskatchewan, à l'ouest, jusqu'à Terre-Neuve-et-Labrador, à l'est.
États-Unis : du Minnesota, à l'ouest, jusqu'à la Nouvelle-Angleterre, à l'est. S'étend vers le sud dans les montagnes jusqu'en Géorgie.

Utilisation

Sabot de la Vierge.

Usages médicinaux

La racine des cypripèdes a des propriétés sédatives et antispasmodiques et on l'utilisait autrefois contre la nervosité, les maux de dents et les spasmes musculaires. Elles sont cependant très difficiles à cultiver, et il est fortement déconseillé de les récolter en nature, puisque cette pratique compromet la survie de l'espèce.

La transplantation d’un cypripède se solde très souvent par un échec. Il ne s’adapte pas à son nouvel habitat et meurt. Comme il est de croissance très lente, cette pratique entraîne la mort d'un plant de plus de 15 ou 20 ans.

La perte de l’habitat du cypripède acaule menace la survie de cette orchidée.

Usages non médicinaux

Certaines tribus amérindiennes utilisaient cette plante dans la préparation d'un philtre d'amour [réf. nécessaire].

Divers

La plante symbolise la beauté capricieuse.

Notes et références

Voir aussi

Références externes

  • William A. Niering et Nancy C. Olmstead, The Audubon Society Field Guide to North American Wildflowers : Eastern Region, Alfred A. Knopf, New York, 1979 [ (ISBN 0-394-50432-1)].
  • Roger Tory Petersen et Margaret McKenny, A Field Guide to Wildflowers : Northeastern and North-central North America, Houghton Mifflin, New York, 1996 [ (ISBN 0-395-91172-9)].
  • Frère Marie-Victorin, Flore laurentienne, Presses de l'Université de Montréal, Montréal, 1964 [ (ISBN 0-8405-0018-1)].
  • Gisèle Lamoureux et collaborateurs, Plantes sauvages printanières, Éditions France-Amérique, Montréal, 1979 [ (ISBN 2-89001-005-8)].
  • Flora of North America, volume 26, p.409-502, www.efloras.org
  • Les fleurs sauvages du Québec, tome 2, Daigle, L., Daigle, P., 2e édition, Éditions Broquet, 2005
  • Nature Serve, www.natureserve.org
  • Flore printanière, Lamoureux, G. Fleurbec
  • Flore Laurentienne, Marie Victorin, F.E.C., troisième édition annotée et mise à jour 1995, Les presses de l’université de Montréal.

Références taxinomiques

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Cypripède acaule, sur Wikimedia Commons
  • Cypripède acaule, sur Wikispecies
  • (en) Référence Flora of North America : Cypripedium acaule
  • (en) Référence Catalogue of Life : Cypripedium acaule Aiton (consulté le )
  • (fr + en) Référence ITIS : Cypripedium acaule Ait.
  • (en) Référence NCBI : Cypripedium acaule (taxons inclus)
  • (en) Référence GRIN : espèce Cypripedium acaule Aiton
  • (en) Référence Tropicos : Cypripedium acaule Aiton (+ liste sous-taxons)
  • (en) Référence CITES : espèce Cypripedium acaule Aiton, 1789 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
  • (fr) Référence CITES : taxon Cypripedium acaule (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
  • (en) Référence UICN : espèce Cypripedium acaule (consulté le )
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