Conférence de Buenos Aires de 2004 sur les changements climatiques

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COP 10
Type Conférence des parties
Édition 10e
Pays Buenos Aires
Localisation Argentine
Organisateur Organisation des Nations unies
Date 6 au
Participant(s) Pays membres de la CCNUCC

Précédent 2003 : Conférence
de Milan
(COP 9)
2005 : Conférence
de Montréal
(COP 11)
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La Conférence de Buenos Aires de 2010 sur les changements climatiques est la 10e Conférence des parties (désignée COP 10) organisée par l'Organisation des Nations unies pour le Climat et réunissant les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Elle s'est tenue du 6 au à Buenos Aires en Argentine, ville qui a déjà accueilli la conférence en 1998 pour accueillir la COP 4.

Contexte

La conférence intervient un an après la canicule européenne d'août 2003 et une étude publiée dans le journal scientifique Nature le , avant la conférence, donne le ton. Les chercheurs du Centre Hadley de météorologie (Grande-Bretagne), y concluent que l'accroissement de l'effet de serre doublera « le risque d'avoir en Europe des températures aussi élevées qu'en 2003 ». Vers 2040, « plus de la moitié des années pourraient être plus chaudes que 2003 » et « à la fin du siècle, l'été 2003 pourrait être classé comme relativement froid par rapport au nouveau climat en vigueur ». Mais la réponse apportée à la problématique climatique n’a jusqu’à présent pas été à la hauteur des enjeux[1].

Organisation et déroulement

Présidence

Participants

Déroulement

La présidence argentine, soutenue par l'Union européenne, propose de commencer à réfléchir sur l'avenir des négociations. Le protocole de Kyoto, ratifié par 129 pays, mais pas par les États-Unis, contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions. Mais la convention Climat, signée par 189 pays[Note 1], dont les États-Unis, est placée au-dessus du protocole selon les règles de l'ONU et fixe un objectif de « stabilisation des émissions à un niveau qui ne les rende pas dangereuses pour le climat ». Elle prévoit le démarrage en 2005 de pourparlers pour une seconde période d'engagements (après 2012) [2].

Les États-Unis font très rapidement connaître leur refus de discuter du futur et ne changeront pas de position. Ils considèrent avoir déjà lancé un important programme de recherche et rappellent leurs doutes sur l'existence d'un lien entre les événements climatiques majeurs de ces dernières années et l'augmentation des émissions de CO2[2],[3].

Le Groupe des 77, une coalition de pays en développement, conçue pour promouvoir les intérêts économiques et politiques collectifs de ses membres et créer une capacité de négociation accrue aux Nations unies, s’oppose également à un quelconque consensus. L'Arabie saoudite, en particulier, exige d'abord que se tiennent en 2011 des réunions sur la manière de compenser les pertes de revenus liées à la baisse de consommation d'hydrocarbures. Puis elle menace de bloquer toute aide aux pays en développement en faveur de l'adaptation au changement climatique[2].

Finalement chacun reste sur ses positions. Les États-Unis, premier pollueur mondial, maintiennent leur refus. Les producteurs de pétrole suivent les positions américaines, faute d'obtenir la garantie de compensations face à la future baisse de leurs revenus liés à la réduction de la dépendance de la planète vis-à-vis des énergies fossiles. Paradoxalement, ces tentatives, mêmes avortées, ont donné du baume au cœur aux organisations non gouvernementales (ONG) présentes à la conférence. Car elles ont confirmé la fermeté de la position de l'Union européenne et surtout de son camp dur (Allemagne et Danemark notamment), au point de préférer quitter la réunion de Buenos Aires sans accord plutôt qu'avec un consensus mou autour de la tenue d'une réunion fantôme au printemps 2005[4].

Décisions

19 décisions sont prises lors de cette conférence[5].

Plan d’action de Buenos Aires

Le document final dit Plan d’action de Buenos Aires précise qu'il doit servir à promouvoir un échange informel d'informations sur les actions permettant de réduire les gaz à effet de serre et à aider les pays à élaborer des mesures appropriées au changement climatique. L'Europe espère ainsi montrer aux pays en voie de développement qu'il existe d'autres solutions que les engagements coercitifs, comme ceux adoptés à Kyoto. Une position partagée par les organisations non gouvernementales réunies au sein du Réseau Action Climat, qui défend l'idée de leur participation progressive[2].

Notes et références

Notes

  1. Les responsables des Nations unies ont annoncé pendant la conférence la ratification du protocole de Kyoto par l'Indonésie et le Nigeria, ce qui porte le nombre de pays engagés à 189.

Références

  1. Hervé Kempf et Antoine Reverchon, « A pas lents sur la route de Kyoto », sur /www.lemonde.fr, (consulté le )
  2. a b c et d Julie Chauveau, « La conférence sur le climat de Buenos Aires frôle l'échec », sur www.lesechos.fr, (consulté le )
  3. Julie Chauveau, « Les Américains persistent dans leur refus de rejoindre le protocole de Kyoto », sur www.lesechos.fr, (consulté le )
  4. Antoine Bigo, « La conférence sur le climat fait un four », sur www.liberation.fr, (consulté le )
  5. « Buenos Aires Climate Change Conference - December 2004 - decisions », sur www.informea.org (consulté le )

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Conférence de Buenos Aires de 2004 sur les changements climatiques, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Liens externes

  • Ensemble des documents de la COP 6 sur le site de l’UNFCC
  • Décisions de la COP 10 sur le site Informea, dédié aux accords multilatéraux sur l'environnement
  • (en) Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata
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