Commission Wehrer

Commission Wehrer

Administration militaire (en) et civile allemande du Luxembourg (de)

Données clés
Président de la Commission Albert Wehrer
Formation
Fin
Durée 7 mois et 13 jours
Composition initiale
Conseillers 5
Hommes 5
Représentation
Chambre des députés
Drapeau du Luxembourg

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La Commission Wehrer est le gouvernement de facto du Luxembourg en fonction du au [1], à la suite de l'invasion par l'Allemagne nazie, dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale.

Contexte

Le , Albert Wehrer, en tant que secrétaire général du Gouvernement saisit le Conseil d'État dans une lettre à son président Ernest Hamélius (lb), où il justifie sa volonté de se poser comme interlocuteur pour l'occupant : « La doctrine admet que lorsque le Gouvernement régulier est dans l'impossibilité d'agir, un Gouvernement de fait non seulement peut se constituer, ce qui peut toujours se faire, mais peut poser des actes valables. […] Les conditions nécessaires pour qu'un organe gouvernemental irrégulier puisse agir avec la même autorité et le même droit qu'un gouvernement régulier sont l'urgence extrême, la nécessité de la mesure prise et l'impossibilité de procéder selon les formes normales. Il n'est guère possible de nier que ces conditions sont remplies[2]. »

Le , la Chambre des députés se réunit en séance publique pour débattre d'une résolution par laquelle Albert Wehrer demande aux 32 députés présents de nommer une Commission de gouvernement à la place du gouvernement en exil. La résolution dispose que'après l'avis positif du Conseil d'État, les députés accordent à cette Commission les pouvoirs spéciaux attribués au Gouvernement dans les années 1938-1939. La résolution qui crée un « organe appelé à remplir le rôle dévolu au Gouvernement en temps normal » est adoptée à l'unanimité.

Par décision de la Chambre des députés du le titre de « Commission de Gouvernement » est remplacé par celui de « Commission administrative »[3].

Par décret du Führer du , le Luxembourg est placé sous l'autorité d'un chef de l'administration civile allemande. Il est responsable de toute l'administration civile. Il est directement subordonné à Adolf Hitler, reçoit de lui des instructions générales et des directives et est « responsable de la reconstruction du Luxembourg conformément aux instructions professionnelles des autorités du Reich suprême ». Le Gauleiter du parti nazi Gustav Simon à Coblence est nommé chef de l'administration civile au Luxembourg, avec pour représentant Heinrich Christian Siekmeier (de), président du district de Trèves. La ville de Luxembourg devient le siège de l'administration.

Le , la Chambre des députés et le Conseil d'État, qui étaient restés en fonction en tant qu'administration de l'État, sont dissous. Leurs pouvoirs sont transférés au chef de l'administration civile le .

Composition

Portefeuille Titulaire
Président de la Commission administrative
Secrétaire général du Gouvernement
Albert Wehrer
Conseiller de Gouvernement Louis Simmer
Conseiller de Gouvernement Jean Metzdorff
Conseiller de Gouvernement Mathias Putz
Conseiller de Gouvernement Joseph Carmes

Politique intérieure

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[4],[5],[6]

Article détaillé : Shoah au Luxembourg.

Conséquences

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[7],[8]

Notes et références

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « CdZ-Gebiet Luxemburg » (voir la liste des auteurs).
  1. Benoit Majerus, « Recherche sur le rôle de la Commission administrative durant la 2e Guerre mondiale », Hypotheses,‎ (lire en ligne).
  2. Denis Scuto, « Historikersträit? (I) : Le gouvernement de fait Wehrer », Tageblatt,‎ , p. 7 (lire en ligne).
  3. « Résolution votée par la Chambre des députés et approuvée par le Conseil d'Etat dans leurs réunions du 16 mai 1940 », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  4. Denis Scuto, « La Commission administrative et le fichier juif de la Gestapo », Tageblatt,‎ , p. 2-5 (lire en ligne).
  5. Bernard Thomas, « „Bescheiden, fleißig und in hohem Grade pflichtbewusst“ », d’Lëtzebuerger Land,‎ (lire en ligne).
  6. « Résolution votée par la Chambre des députés, le 11 juillet 1940, conférant à la Commission administrative le droit de procéder aux nominations, démissions et mises à la retraite des magistrats, fonctionnaires et agents publics », sur legilux.public.lu, Mémorial, (consulté le ).
  7. Vincent Artuso, « Des excuses, mais au nom de qui ? : L’administration luxembourgeoise et la Shoah », Forum, no 322 « Betreute Kindheit »,‎ , p. 9-11 (lire en ligne).
  8. (de) Vincent Artuso, « Vincent Artuso répond à Charles Barthel: Un temps déraisonnable », Luxemburger Wort,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages généraux
  • Paul Aron, Eric Bastin, Albrecht Betz et Alain Colignon, La guerre de 1940 : Se battre, subir, se souvenir, Presses universitaires du Septentrion, , 228 p. (ISBN 978-2-7574-1429-3, OCLC 1042321163, lire en ligne).
  • (de) Hans-Erich Volkmann, Luxemburg im Zeichen des Hakenkreuzes : eine politische Wirtschaftsgeschichte 1933 bis 1944, Schöningh, (ISBN 978-3-506-77067-7, 3-506-77067-5 et 978-3-506-77328-9, OCLC 845749691, lire en ligne).
Ouvrage spécialisé
  • Mauve Carbonell et Philippe Mioche, Des hommes à l'origine de l'Europe: Biographies des membres de la Haute Autorité de la CECA, Presses universitaires de Provence, , 290 p. (ISBN 978-2-8218-8292-8, OCLC 1031978573, lire en ligne).

Articles connexes

v · m
XIXe siècle
XXe siècle
XXIe siècle
Voir aussi Commission Wehrer (1940)
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