Chantal Spitz

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Chantal Spitz

Fonctions
Directrice de publication de la revue Littérama’ohi

Biographie
Naissance	18 novembre 1954 (69 ans) Papeete
Nationalité	française
Domicile	Huahine, Polynésie française
Activité	Écrivaine
Période d'activité	depuis 1991

Œuvres principales
L'île des rêves écrasés (1991) Cartes postales (2015)

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Chantal Spitz, née le 18 septembre 1954 à Papeete (Tahiti), est une écrivaine polynésienne. Elle est la première écrivaine polynésienne à avoir publié un roman en 1991^[1].

Biographie

Dans un article pour le centenaire de Paul Gauguin, elle raconte comment ses parents fulminèrent lorsque l'État français renomma l'école centrale de Tahiti en lycée Paul-Gauguin^[2]. Elle est élevée dans les traditions tahitiennes et en particulier, les chants polyphoniques tahitiens, les tärava tahiti^[3].

Chantal Spitz commence sa carrière littéraire en 1991 avec la publication de L'île des rêves écrasés, le premier roman tahitien de langue française publié par une maison d'édition à l'époque^[4]. Réédité en 2013 par les éditions Au vent des îles, il est salué par la critique polynésienne pour son rythme inspiré de l'oralité^[4]. Il est le premier roman tahitien traduit en anglais par les éditions Huia sous le titre Island of Shattered Dreams^[5] en Nouvelle-Zélande^[4].

En 2011, elle publie Elles, Terre d'enfance (éditions Au vent des îles), roman sur lequel elle a travaillé pendant sept ans^[6]. La même année, elle est le sujet d'un reportage de Polynés'îles sur Polynésie 1^re^[7] et de TV5 Monde l'année suivante^[8].

Très attachée à lutter contre les clichés sur la Polynésie française^[6], elle préside l'association Littérama’ohi (créée en 2001 à l'initiative de Flora Aurima-Devatine) pour promouvoir la littérature autochtone ultramarine^[1]^,^[6]. L'association publie deux fois l'an une revue littéraire éponyme dont elle est directrice de publication depuis 2008^[3].

Elle participe aussi à de nombreux colloques en Nouvelle Calédonie, aux Fidji ou encore, en Australie, intervenant pour déconstruire le mythe de la vahiné lascive ou du bon sauvage attaché aux autochtones des îles du Pacifique^[1]^,^[4]. Elle est aussi engagée dans le front anti-nucléaire depuis 1996 et la reprise des essais français en Polynésie^[9].

Bibliographie

Pensées insolites et inutiles, Papeete, édition Te Ite, 2006
L'île des rêves écrasés : roman, Papeete, Au vent des îles, 2007 (1^re éd. 1991), 209 p. (ISBN 978-2-915654-28-8)
Hombo. Transcription d'une biographie, Papeete, Au vent des îles, 2012 (1^re éd. 2002), 124 p. (ISBN 978-2-915654-89-9)
Elles, terre d'enfance, roman à deux encres, Papeete, Au vent des îles, 2011, 304 p. (ISBN 978-2-915654-84-4)
Cartes postales : Nouvelles, Papeete, Au vent des îles, 2015, 92 p. (ISBN 978-2-36734-077-7) - Prix Popaï 'Littérature du Pacifique' 2016
Et la mer pour demeure, Papeete, Au vent des îles, 2022, 96 p. (ISBN 9782367344690)

Critique

Roberto Salazar, "Regards sur le roman tahitien contemporain", revue Hopala ! n°50, mars 2016, p. 14-32.

Références

↑ ^{a b et c} « « Mon Pays n’est pas une carte postale », Chantal Spitz [Exclu] - Toute l'actualité des Outre-mer à 360° - Toute l'actualité des Outre-mer à 360° », sur Toute l'actualité des Outre-mer à 360° (consulté le 27 mai 2018).
↑ « Chantal Spitz, « Héritage et confrontation » », Île en île,‎ 23 juillet 2003 (lire en ligne, consulté le 27 mai 2018).
↑ ^{a et b} Flora Aurima-Devatine et Estelle Castro-Koshy, « Poétiques, éthique et transmission sur la toile : l’univers littéraire et le patrimoine culturel de Flora Aurima-Devatine, Nathalie Heirani Salmon-Hudry et Chantal Spitz », Anthrovision, n^o 4.1,‎ 4 septembre 2016 (ISSN 2198-6754, DOI 10.4000/anthrovision.2307, lire en ligne, consulté le 27 mai 2018).
↑ ^{a b c et d} « Chantal T. Spitz », Île en île,‎ 27 février 2002 (lire en ligne, consulté le 27 mai 2018).
↑ (en) « Huia | Chantal Spitz », sur www.huia.co.nz (consulté le 27 mai 2018).
↑ ^{a b et c} « Rencontre avec Chantal Spitz écrivaine majeure de Polynésie », Culturebox,‎ 10 décembre 2012 (lire en ligne, consulté le 27 mai 2018).
↑ auventdesiles, « Chantal Spitz - Polynés'iles », 19 février 2012 (consulté le 27 mai 2018).
↑ sefraus, « Huahine: the rebel island/ l'ile rebelle », 25 mars 2012 (consulté le 27 mai 2018).
↑ Au Vent des îles, « Quand le mythe s’effrite… », TAHITI INFOS, les informations de Tahiti,‎ 6 mars 2017 (lire en ligne, consulté le 27 mai 2018).