Azemmour

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Azemmour
ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ
أزمور
Azemmour
Azemmour vu de l'Oum Errabiaa
Administration
Pays Drapeau du Maroc Maroc
Région Casablanca-Settat
Province El Jadida
Maire
Mandat
semlali zakaria (FGD)
2015-2021
Code postal 24100
Démographie
Gentilé Azemmouri (e)
Population 39 849 hab. (2020)
Densité 7 970 hab./km2
Géographie
Coordonnées 33° 17′ 16″ nord, 8° 20′ 32″ ouest
Altitude 28 m
Superficie km2
Superficie de l'agglomération km2
Divers
Site(s) touristique(s) Ancienne médina
Plage El Haouzia
Localisation
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Azemmour
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Azemmour
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Azemmour (en arabe : أزمّور azammūr, en berbère : ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ azemmur) est une ville située sur la côte atlantique, à 16 km au nord d'El Jadida et à 72 km au sud ouest de Casablanca, à l'embouchure du fleuve Oum Errabiâ.

Azemmour, qui veut dire l'olive en berbère, est sans doute établie sur l'antique cité d'Azama, occupée par les Phéniciens avant de tomber sous les mains des Carthaginois et des Romains (Asama). Sous ces derniers, Azemmour connut une période de prospérité. Le roi Juba II de Maurétanie la favorise.

Étymologie

ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ , prononcé "azemmour", signifie "olivier" en berbère[1].

Histoire

Au VIIe siècle, elle est l'une des principales cités du royaume berbère des Berghouatas avec Anfa, El Jadida et Safi. Au XIe siècle, Youssef ben Tachfine, le troisième souverain de la dynastie Almoravide, s'empare d'Azemmour et y construit des mosquées et une fontaine. La ville devient un centre d'érudition musulmane. De cette époque demeurent les pèlerinages à Moulay Bouchaib Erredad[2],[3] et à Lalla Aicha Bahria[4],[5].

Sous la dynastie des Almohades, et plus précisément sous le règne de Abd al-Mumin, Azemmour est une cité florissante et celui-ci y construit une belle mosquée et encouragea son peuplement. La dynastie des Mérinides construisint à Azemmour une médersa et une petite fontaine au cœur de la médina au XIVe siècle.

Azemmour, 16e siècle.

En 1513, Azemmour tomba sous domination portugaise jusqu'en 1541[6] lors de la bataille d'Azemmour. En 1541, après la prise d'Agadir par le sultan arabe saadien Mohammed Cheikh, le roi du Portugal D. João III, décida d'abandonner Azemmour, ainsi que Safi, et en 1550 Asilah.

Estevanico, né à Azemmour aux environs de 1503 fut vendu comme esclave et fut l'un des quatre rescapés de l'Expédition Narváez anéantie sur les côtes de la Floride espagnole (relaté dans La Relacion de Cabeza de Vaca). Il fut le premier, en tant qu'éclaireur des Conquistadors, à découvrir et à traverser l'Arizona et le Nouveau-Mexique. Il fut tué par les Indiens Zuñi à Cibola (l'une des légendaires sept cités d'or) en 1539.

Sous la dynastie des Saadiens, Azemmour commerça avec l'Europe jusqu'en 1672. Moulay Ismaïl Ben Chérif (de la dynastie des Alaouites) interdit ces échanges et s'empara d'Azemmour.

Tourisme

À 2 km au sud d'Azemmour, il y a la plage d'El Haouzia.

De nos jours, l'ancienne médina d'Azemmour, dépositaire d'un passé historique millénaire, a perdu quelques atouts de son équipement socio-spatial originel. Ainsi, plusieurs édifices historiques, qui sont des bâtiments de valeur et disposant de statuts privilégiés tels que « La Capitainerie », les « Borjs », « Dar El Kadi », les portes de bastions, la citadelle portugaise, les passages couverts et les arcades, sont désaffectés.

Personnalités liées à la ville

Notes et références

  1. IRCAM, « Dictionnaire général de la langue amazighe informatisé »
  2. « La baraka du saint Moulay Bouchaïb Erredad », Aujourd'hui le Maroc,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (ar) « L'histoire des deux amours d'Azemmour », sur eljadidasat.info (consulté le ).
  4. https://lematin.ma/journal/2013/Sale_Le-pelerinage-a-Lalla-Aicha-El-Bahria/177212.html
  5. « Azemmour : Toujours autant d’engouement pour... « Lalla Aïcha Bahria » ! », sur L'Opinion (consulté le ).
  6. Fundacíon el legado andalusi, 1999

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Azemmour, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [PDF] Section sociologique de la Direction des affaires indigènes de la résidence générale de la République française au Maroc, Villes et tribus du Maroc : Région des Doukkala : Azemmour et sa banlieue, vol. XI, t. 2, Paris, Henri Champion, , 219 p. (lire en ligne)
  • Nicole Martinez, « Notes sur la poterie et les potiers d'Azemmour », Journal de la Société des africanistes, t. 35 (fascicule 2),‎ , p. 251-282 (lire en ligne)
  • « Azemmour », dans Itinéraire culturel des Almoravides et des Almohades: Maghreb et péninsule Ibérique, Junta de Andalucia, Consejeria de cultura : Fundacíon el legado andalusi, (ISBN 9788493061517, lire en ligne), p. 123 Document utilisé pour la rédaction de l’article

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