Attaque d'Indelimane

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Attaque d'Indelimane

Informations générales
Date
Lieu Indelimane
Issue Victoire des djihadistes
Belligérants
Drapeau du Mali Mali Drapeau de l'État islamique État islamique dans le Grand Sahara
Forces en présence
80 hommes[1] 100 hommes[2]
Pertes
49 morts[3]
3 blessés[3]
Inconnues

Civils : 1 mort[3]

Guerre du Mali

Batailles

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Intervention militaire au Mali
(Opération Serval, puis Opération Barkhane
MISMA, puis MINUSMA)


 
Données clés
Coordonnées 15° 52′ 00″ nord, 1° 31′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Attaque d'Indelimane
Attaque d'Indelimane
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
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(Voir situation sur carte : Monde)
Attaque d'Indelimane
Attaque d'Indelimane

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L'attaque d'Indelimane a lieu le pendant la guerre du Mali.

Déroulement

Le , le camp militaire d'Indelimane, dans le cercle d'Ansongo, est attaqué par les djihadistes[4]. Le poste est défendu par une compagnie de 80 soldats maliens[1],[5]. Du côté des djihadistes, une centaine d'hommes divisés en trois groupes prennent part au combat selon des sources sécuritaires du journal Le Monde[2]. Le camp avait été établi en 2018, avec l'aide de la MINUSMA et de la forces Barkhane[2],[5].

Les combats débutent peu avant midi par des tirs de mortier[6],[5]. Un véhicule piégé explose ensuite afin d'ouvrir la voie aux fantassins[5]. Les djihadistes lancent l'assaut par petits groupes, certains combattants se déplaçant à bord de motos[6]. Ils s'emparent du camp, puis se retirent en direction du Niger[2].

Les renforts arrivent en fin d'après-midi[6]. Des opérations de ratissage sont ensuite menées[6].

Revendication

L'attaque est revendiquée le 2 novembre par l'État islamique dans un communiqué signé par la « Province d'Afrique de l'Ouest » publié sur Telegram[7],[8].

Pertes

Le soir du combat, Yaya Sangaré, le ministre malien de la Communication, annonce que les corps de 53 militaires et d'un civil ont été retrouvés par les renforts lors de la reprise du camp[4]. Il fait également état de « dix rescapés », de quatre véhicules détruits et de trois autres emportés par les assaillants[4],[1]. Le lendemain, l'armée malienne revoit le bilan légèrement à la baisse, annonçant que 49 militaires et un civil ont été tués, trois militaires blessés et qu'une vingtaine de rescapés ont été retrouvés[3].

D'autres militaires sont encore portés disparus[4],[9].

Réactions

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta décrète trois jours de deuil national à compter du 4 novembre[5]. Il déclare : « Dans ces circonstances particulièrement graves où la stabilité et l’existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l’union nationale, l’union sacrée autour de notre armée nationale »[10].

Le 5 novembre, l'armée malienne abandonne le camp d'Andéramboukane et se replie sur Ménaka[11]. Des combattants du MSA se déploient alors dans la zone[11]. Autour du 10 novembre, Indelimane et Labbézanga sont abandonnés à leur tour[12],[13].

Conséquences

Les réactions du président Ibrahim Boubacar Keïta, jugées par de nombreux militaires comme insuffisantes, va être le point de départ de tensions grandissantes entre lui et l'Armée. La multiplication des attaques contre les militaires maliens fin 2019 et une lutte insuffisante contre la corruption au sein des officiers vont amplifier ces tensions jusqu'à aboutir au Coup d'État de 2020 au Mali[14].

Vidéographie

  • [vidéo] Mali : l’OEI affirme sa présence aux frontières avec le Niger et le Burkina Faso, France 24, 4 novembre 2019.
  • [vidéo] Ava Djamshidi, Avec les soldats de la force Barkhane, dans l’enfer djihadiste du sanctuaire de Tofagala, Le Parisien, 17 novembre 2019.
  • [vidéo] Le Mali a perdu plus de 200 soldats dans la lutte contre les jihadistes en 2019, France 24, 27 novembre 2019.

Références

  1. a b et c Philippe Chapleau, L'armée malienne essuie de nouveau un revers cinglant et perd 53 soldats, Lignes de défense, 2 novembre 2019.
  2. a b c et d Christophe Châtelot et Nathalie Guibert, Au Sahel, l’action militaire contre les djihadistes montre ses limites, Le Monde, 4 novembre 2019.
  3. a b c et d Attaque "terroriste" au Mali : bilan revu à la baisse, 49 soldats tués, La Provence avec AFP, 2 novembre 2019.
  4. a b c et d Attaque "terroriste" au Mali : 49 soldats et un civil tués, L'Express avec AFP, 2 novembre 2019.
  5. a b c d et e Célian Macé, Au Mali, la garnison d'Indelimane fauchée par le jihad, Libération, 4 novembre 2019.
  6. a b c et d Mali: au moins 49 morts dans l'attaque d'un camp militaire à Indelimane, RFI, 1er novembre 2019.
  7. L'Etat islamique revendique l'attaque contre un camp militaire malien, Le Figaro avec AFP, 2 novembre 2019.
  8. Mali: le groupe EI revendique l'attaque du camp militaire d'Indelimane, RFI, 2 novembre 2019.
  9. Mali : 53 soldats et un civil tués dans une attaque terroriste, Le Point avec AFP, 2 novembre 2019.
  10. Deuil de trois jours au Mali après un week-end meurtrier, AFP, 4 novembre 2019.
  11. a et b Mali: les militaires d'Anderamboukane quittent leur poste avancé, RFI, 7 novembre 2019.
  12. Mali : l’armée annonce le repli de certaines de ses positions isolées après des attaques jihadistes, Jeune Afrique avec AFP, 10 novembre 2019.
  13. Mali: l'armée se replie de ses positions isolées après des attaques jihadistes, RFI, 11 novembre 2019.
  14. « Crise au Mali : qui sont les putschistes et pourquoi ont-ils renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta ? », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
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